[Mission de rang D]Laver les machines

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L’ennui saisissait le Shinobi d’Elite, en effet, il n’avait trouvé aucun combattant pouvant le contenter au sein du village de Kumo. Et il devait bien s’avouer qu’il manquait de motivation en cet instant, il n’avait qu’une seule personne en tête : le Raikage. Il se tâtait depuis un certain temps déjà, n’ayant pour souhait que de lui couper les moustaches au court d’un combat singulier. Se soulevant du tapis sur lequel il était entrain de se prélasser, il prit appui sur son boken pour se relever.

Sortant lentement de la maison, il commença à sourire, une idée qui lui semblait magnifique émergeant dans son esprit plus que tordu. Se mettant lentement en marche, il semblait accélérer sa vitesse graduellement pour passer devant les dernières maisons le séparant de la Tour telle une Furie, soulevant ce même nuage de poussière qui commençait à devenir caractéristique de son passage dans le village.

Sautant sur un toit, il ne tarda à se mettre à escalader la tour du Raikage jusqu’à en arriver sur le toit qu’il avait déjà traversé à sa précédente visite. Evaluant approximativement l’endroit où devait se situer le bureau du Raikage, il se fit un nouveau trou à la force de son katana en bois, tombant à travers celui-ci, pour atterrir sur une surface qu’il considérait tout de même comme assez …molle.

Posant son boken sur ce qui se trouvait être l’estomac d’un civil, il fut quelque peu surpris de sa trouvaille. De tout évidence, à la place d’atterrir sur ce qu’il aurait pu présumer être le Raikage, il venait de transformer un pauvre homme qui au vue du matériel qu’il avait autour de lui nettoyait les machines de musculation. De tout évidence, l’ouvrier ne semblait plus en état pour la journée, gémissant, il avait en effet une jambe dans une position assez particulière qui ne devait pas être très naturelle.

« Qu’entends-je ? »

La voix de crécerelle que doucement le Shinobi d’Elite commençait à abhorrer se faisait entendre de l’autre côté de la porte. La bougresse à qui il avait ramené ses lunettes il n’y a pas plus longtemps qu’hier entra dans le bureau du Raikage, toute plume dehors. A l’instant où leurs regards s’échangèrent, ils semblèrent se figer, la mâchoire pendante de la jeune femme dont le regard commença à couler vers le corps aux pieds du Borgne.

« J’y crois pas … »

Elle semblait prête à exploser, immédiatement Zaraki en se confondant en explications toutes plus illogiques que les autres fit se relever l’homme gémissant en prétendant qu’il était toujours en état de fonctionner. A peine avait-il finis sa phrase que le corps tombait à nouveau.

« Hum, je pense que je vais le conduire à l’hôpital n’est-ce pas ? »

« NON ! Vous en avez assez fait à ce malheureux ! Vous, vous pouvez vous débrouillez avec les brosses et les chiffons, bon amusement ! »

Elle claqua la porte, laissant un Zaraki encore plus dépité, avant qu’elle ne la rouvre et lui prenne l’homme des mains, lui gueulant à la figure qu’elle venait de lui donner une mission de rang D : Nettoyer la salle de musculation.

Cette femme ne pouvait être qu’un démon, les jambes du Number Two du Kinkaku Butai en tremblaient encore …

Se remettant de ses émotions assez rapidement, il semblait presque avoir oublié immédiatement sa délicate rencontre avec le diable aux atours très tentant. Dès l’instant où elle sortit de la pièce, il se tourna vers la salle de musculation. Un sourire prenant le contrôle de son visage, il s’en alla en un grand rire qui n’aurait manqué d’inquiéter les personnes alentours, si seulement la jeune assistante était toujours présente dans les alentours.

Mais non, il était en cet instant seul dans la tour, le Raikage semblait être partis en vadrouille et son fidèle toutou venait d’être envoyé à l’hôpital pour venir en aide à l’homme qui nettoyait au préalable les machines. La salle était donc toute à lui, les appareils y compris, il allait enfin pouvoir réaliser ce petit plaisir qui le taraudait depuis tant de semaines : utiliser les machines qui avaient servies à développer la musculature de son Seigneur.

S’approchant des développés couchés, il ne tarda à caresser avec appréciation la barre toujours chargée des poids de son Seigneur. Venant tâter du dossier lui permettant de reposer son dos, il ne tarda s’asseoir sur celui-ci pour s’allonger, ses deux mains venant se refermer sur la barre dont les poids dépassaient en plusieurs rangées de chaque côté. Il trouvait cela tout simplement effrayant, se sentant presque petit à côté de la masse de poids que son Maître pouvait soulever avec une facilité relative.

Il se ravisa, observant les autres machines dont il devait se faire un devoir de les nettoyer, il finit par se relever et prendre le seau et l’éponge, il se mit à nettoyer chaque appareil. Son premier fut la tirade, récurant avec une certaine vivacité jusqu’à qu’elle soit brillant d’éclat. Il répéta l’opération sur les diverses autres machines. Observant son résultat, il put tout de même être fier de lui, cela faisait sans doute longtemps que ses instruments de torture du corps n’avaient plus eu l’air si propre.

Son regard coula immédiatement vers la barre de développé couché sous laquelle il ne tarda à se rallonger. Reposant ses mains dessus, il commença à tenter de la soulever délicatement. Sous son regard étonné, il sentit que la barre ne bougeait pas d’un centimètre, il ne parvenait même pas à la bouger de son encoche !

Surpris de son manque de force, il respira un coup, mettant plus de force dans ses bras, la barre ne bougeant toujours pas, il commençait à virer au rouge, retenant l’air dans ses poumons un maximum, se laissant aller jusqu’au violet pour la sentir se soulever mais se bloquer immédiatement. Il ne comprenait pas comment il était possible qu’il soit si faible, n’était-il donc pas le Number Two du Kinkaku Butai ? Il ne pouvait pas ne pas arriver à cet objectif.

Essayant à de multiples reprises pour un résultat similaire, il était couvert de transpiration. Se relâchant un peu, il laissa pendre ses bras des deux côtés du banc, sa tête reposant bien, son torse se soulevait et s’abaissait assez rapidement comme s’il venait de faire un effort assez violent. Se reprenant, il ne tarda à reprendre la barre en main et à tenter de la soulever dans un grand cri traduisant l’effort qu’il devait produire pour accomplir cela.

« KENPACHIIIIIIII ! »

Se stoppant immédiatement, il descendit du banc pour prendre le sceau et continuer à récurer un appareil qu’il avait commencé, observant l’assistante arrivé à toute volée tandis qu’il se mettait au garde à vous comme s’il avait des comptes à rendre à celle-ci.

« Mais …qu’avez-vous fait pour être couvert de transpiration comme ça et être aussi rouge ? »

Il ne répondit rien, se remettant à frotter l’appareil qui l’était déjà bien assez, chose qu’elle lui fit remarquer avant d’observer le banc de développé couché sur lequel elle passa un doigt, relevant la transpiration du Borgne qu’elle regarda avec un sourire amusé.

« Il me semble que vous avez souffert …Mais sans retirer …Ceci …Vous n’y arriverez jamais. »

Il observa la main de la jeune femme retirer les sécurités de chaque côté tandis que sa mâchoire en tombait …Tous ses efforts, pour rien ?

« Venez frotter cet appareil et ce sera parfait. »

Chose qu’il s’empressa de faire sous le regard évaluateur de cette femme à laquelle il n’osait même plus adresser la parole de peur qu’elle lui trouve une nouvelle mission de ce genre à faire. Récurant à grandes eaux cet appareil, elle lui pointa au bout d’un moment la sortie, qu’il emprunta avec grand empressement tout en prenant sur son bureau sa récompense ainsi que le papier d’une mission qui y était déposé, chose qu’il fit par erreur mais qu’elle lui rappela.

« Qu’allez-vous faire de ce papier ? »

Surpris il observa les instructions d’une mission de rang B avec un certain sourire, comme si c’était la première fois que l’on venait à lui en confier une.

« Mais je vais l’accomplir bien sûr ! »

Et il s’en fût, sous le soupir réprobateur de la jeune femme.