Première épreuve [Shikai Gaiden]

Première épreuve : Acte Un

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ø Shikai avait reçu l'information quelques heures plus tôt, un rendez-vous avait été donné à certains chuunins de Konoha pour la première épreuve du tournoi. Un seul lieu et une seule heure, voila ce qui avait été mis à sa disposition, rien de plus, rien de moins. Difficile donc de présager le moindre filon de cette épreuve. Tout ce qu'il savait en plus de ces vagues indices, était que Mai avait elle aussi été convoquée au même endroit que lui et à la même heure. D'une certaine manière, savoir que sa coéquipière allait affronter la même inconnue que lui, le rassurait un peu, ou en tout cas le mettait encore plus en confiance. Il savait qu'il pourrait au moins compter sur une personne qu'il connaissait bien. Enfin…dans la mesure où ils feraient peut-être équipe ensemble, auquel cas, l'affaire se révélerait beaucoup plus complexe que prévu.

ø Qu'importe ! Le jeune eiseinin se mit en marche, accompagné de sa coéquipière et des hauts gradés de Konoha. Tout le long de leur route, Shikai ne dénia accorder un seul regard aux bâtisses qui défilaient de part et d'autres de la chaussée. Son regard perçant habituel, était à cet instant perdu quelque part au-dessus de ses pieds, comme si sa réflexion s'était faîte si intense et si captivante qu'il n'avait plus l'envie de contempler ni le paysage ni le décor offert par Kumo. Au terme de dix bonnes minutes de marche, le groupe arriva à l'orée de la forêt interne du village. Bien qu'ils étaient les premiers arrivés sur les lieux, ils ne tardèrent guère à être rejoint par un groupe de Kiri et un autre, bien moindre, de Kumo. Dans ce dernier, Shikai reconnut le visage de Oi, un shinobi dont il avait fait la rencontre à son arrivée dans le village de la feuille. Visiblement, il était le seul genin représentant son village. Étrange s'il en était. Shikai ne s'y attarda pourtant pas et lui offrit un hochement de tête salutaire avant de détourner son regard vers le représentant de Konoha qui leur indiquait maintenant, à lui et Mai, de s'avancer au milieu de la clairière qui se trouvait à quelques pas de là.

ø Suivant les règles, Shikai se retrouva rapidement au centre du cercle en compagnie de Mai, de trois kirijins et du Yotsuki. Bien que les règles n'étaient pas encore établit, l'eisei-nin réalisa qu'il serait certainement question de faire équipes avec toutes ces personnes, sinon à quoi bon les avoir réunis dans ce lieu ? Mai, il la connaissait assez bien pour être certain de ses capacités. Oi, il était membre du clan le plus respecté du pays, nul doute qu'il saurait être à la hauteur du nom qu'il portait. Quant aux trois kirijins, allez savoir de quoi ils étaient capables mais s'ils se trouvaient ici, c'est qu'ils avaient un niveau certainement supérieur aux autres chuunins, dirons-nous, " basiques ". L'instructrice, ou tout du moins c’était le rang qui l’inspirait le plus en regardant cette personne, s'avança à son tour au centre de la clairière, mettant un terme à ses multiples hypothèses concernant la raison de leur présence en ces lieux.

" Eh bien… Ahem… Bonjour Moto, bonjour à tous. Je m’appelle Hidama et je suis l’une des examinatrices de cette épreuve. Il y a à présent presque une demi-heure, une autre équipe vous a précédé dans la forêt. Son objectif est de trouver un code à remettre à un autre examinateur, au centre de la forêt. Votre mission à vous, c’est de les en empêcher. Vous devrez faire équipe ensemble pour mener à bien cette tâche. La vitesse est primordiale dans cette épreuve, car si vous êtes les premiers à mettre la main sur le code (en possession d’un membre de Kumo qui se déplace à grande vitesse dans toute la forêt), vous serez quasiment assuré de l’emporter. Nous signalerons la fin de l’épreuve par des jutsus raiton lancés en direction du ciel. Il faudrait être myope pour ne pas les voir, et sourd pour ne pas les entendre gronder les nuages. "

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Première épreuve : Acte Deux

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ø En écoutant les instructions, Shikai laissa un léger sourire se dessiner aux coins de ses lèvres. Presque aussi subitement que les règles du jeu venaient de lui être annoncé, il eut une idée pour détourner la partie en faveur de son équipe. Mais l'heure n'était pas encore à l'ouverture du dialogue mais plutôt à la mise au point d'une stratégie viable pour toutes celles et ceux qui étaient réunis au centre de cette clairière. La donne était plutôt simple, mettre la main sur un code avant l'autre équipe, cela malgré leur avance d'une demi-heure. Sachant que cette avance n'était de toute manière pas forcément significative au fait du déplacement continuel du membre ayant en sa possession le mystérieux code, cela leur laissait autant de chance de réussir, à ceci près qu'ils avaient d'autres cartes dans leur main. L'avance laissée avait forcément une signification, comme si le premier groupe était le gibier ou peut-être était-ce l'inverse ?

ø Le regard mielleux de l'examinatrice croisa alors sa route. Comme à tous les autres, elle leur souhaita bonne chance pour l'épreuve. Ce à quoi Shikai répondit par un mouvement de la nuque tout en fermant ses paupières, signe d'un profond respect. En rouvrant ses yeux ambrés, il s'attarda sur la multitude de troncs qui s'étendaient à perte de vue, devant et sur ses côtés. La première équipe était déjà en marche, eux étaient ici. Ils devaient mettre la main sur un membre de Kumo, pour ensuite porter son code à un examinateur au centre de la forêt. Oi devait certainement connaître cette forêt, qui avait pris racine sur une falaise escarpé d’on ne sait quel manière, mieux que quiconque au sein de ce groupe. Comme le temps tournait déjà en leur défaveur, Shikai marqua un pas en avant et se courba légèrement pour saluer le restant de ses camarades d'un jour. Porté par sa voix délicate, il se présenta et exposa aussi rapidement que possible les quelques idées qui pouvaient traverser son esprit à cet instant précis.

"Je me nomme Shikai Nara, je suis un eiseinin de Konoha. Je ne parlerai qu'en mon nom car la voix du groupe sera l'addition de toutes celles qui la composent. Aussi, nous avons un retard sur le premier groupe mais je doute que cela soit anodin. Nous avons la chance d'avoir un membre de ce village avec nous. Oi, tu dois connaître cette forêt mieux que nous, toi seul peux nous aider à couvrir la plus grande zone de recherche possible. Nous sommes six, de quoi établir une zone de couverture en forme de pentagone avec un membre au milieu pour coordonner le mouvement des cinq autres. Si jamais nous arrivons à mettre la main sur ce code avant l'autre groupe, la métamorphose pourra nous aider à les semer une fois pour toute. Nous pouvons et nous allons réussir. "

ø Shikai s'était exprimé en regardant à tour de rôle chacun de ses compagnons d'infortune. Pour marquer son respect, une fois sa pensée prononcée, il recula et se replaça aux côtés de Mai sans rien ajouter de plus. Laissant à qui le voulait, le loisir d'en ajouter peut-être davantage. Ils ne possédaient qu'un temps extrêmement restreint pour établir un plan rapide et efficace, après quoi ils devraient se mettre en route. Shikai s'était exprimé dans ce sens, voulant mettre à plat le plus rapidement possible ses idées. Peut-être qu'elles conviendraient au restant du groupe et qu'ils gagneraient un temps fou dans cette étape transitoire. Calme, impassible, comme à sa plus simple habitude, il adressa un sourire encourageant à Mai puis le garda pour fixer ses autres compagnons.

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Première épreuve : Acte Trois

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ø Il était un regard perçant, habité par les flammes d'un désir rongeant, dont la beauté se mêlait au mystère de ses pupilles vertes éclatants. Des souvenirs défilant avec frénésie. Les premiers pas dans un village inconnu, le premier sourire au premier inconnu, les premiers mots, les premières réflexions, le premier plaisir, le premier soupire. Que le temps des nuages se trouvait loin de ce jour. Le voile de Kumo s'estompait. Le feu flamboyait, l'esprit bouillonnait, les muscles se crispaient et les sens s'affûtaient. Le clairon du jour-j résonnait au loin, comme terré au milieu de cet enchevêtrement de montagnes, de falaises, de plaines, de rochers, et de luminosité. Plus aucun pas ne pouvait être agencé vers l'arrière. L'avant et l'inconnu, voila ce qui les attendait tous. L'inconnu d'un lieu aux apparences presque mythologiques, l'inconnu d'une situation dont ils sont les sujets. L'inconnu d'un destin qu'ils cherchaient toutes et tous à connaître. Ici, plus rien n'avait de valeur que le courage de plonger dans un mystère et d'en sortir vivant. Les souvenirs, l'expérience, tout s'estompait face à l'instinct, maître et roi de l'épreuve. L'instinct de croire en soi, en ses coéquipiers, en la réussite de leur entreprise, voila les seules prédispositions à avoir. Le reste ne serait que poussière ou le semblant d'une illusion. Le regard d'un félin le sait, le comprend, et s'y résout. L'âme de celui qui possède un tel regard ne peut donc qu'être en accord avec ces observations, ces réalités, et peut-être même ces supplices.

ø Le long manteau noir jais du konohajin aux cheveux fourchus de la même teinte, voletait légèrement dans le dos de son propriétaire comme le drapeau d'une nation. Son col relevé venait flirter avec la peau de son cou, tandis que le vent poursuivait ses délicates attentions contre son visage et les prémisses de ses clavicules. Le vent était ici beaucoup plus doux qu'au Pays du Feu, semblable à une brise maritime.. Shikai s'imprégna de cette effervescence, ferma ses yeux et bascula sa nuque en arrière. L'espace de cet instant, il oublia tout décor, toute présence humaine, pour ne plus entendre que le rythme langoureux de son coeur. Un battement, puis deux, trois, et enfin quatre et cinq. Voila à quoi se résumait la vie, à quoi se résumait la finalité de cette épreuve, en terminer avec la mission et pouvoir de nouveau entendre ces mêmes battements pour savoir qu'on avait réussi...pour savoir qu'on était encore en vie. Le vent balayait ses mèches de cheveux sur son visage, lui laissant l'impression qu'on avait abandonné des fragments de soie sur sa peau. Leur caresse était agréable, presque aussi agréable que la douceur d'une main rasant une étoffe de satin.

ø Les combats pouvaient commencer, il se sentait prêt. Pendant de si longues semaines, il n'avait pensé qu'à ce seul instant. Maintenant qu'il y était, il se surprit à penser que cela ne ressemblait pas à ce qu'il avait imaginé. Les lois étaient différentes, les règles du jeu aussi. Au final, il devait tout simplement faire son devoir, donner le maximum de lui-même sans se laisser submerger par autre chose que l'esprit de réussite et d'acharnement. Son salut ne viendrait que de là. Il ne devait rien espérer d'autre. En rouvrant ses yeux, Shikai découvrit le ciel bleu et les quelques nuages qui venaient le parsemer comme autant de coups de pinceaux apportés à une toile déjà si somptueuse. Cet éclat, il ne le distinguerait bientôt plus. Son champ de vision ne se focaliserait bientôt plus que sur ce qui pourra bien envelopper son champ d'action. D'un léger sourire, Shikai salua en conséquence la voûte céleste une dernière fois, avant de ramener sa nuque dans une position un peu plus conventionnelle. Devant lui réapparut toute la grandeur et la noirceur de l'immense forêt dans laquelle, lui et son groupe, s'apprêtaient à s'engouffrer.

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Première épreuve : Acte Quatre

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ø La pénombre et l'hostilité avaient beau faire bon ménage, il y avait ici quelque chose de différent, d'énigmatique, qui laissait l'eiseinin songeur. Cette forêt avait un passé lourd, l'épaisseur des arbres, les sévisses qui marquaient l'écorce de certains d'entre eux ou encore leur noirceur, le laissait présager presque inconsciemment. Elle devait regorger d'histoires, de souvenirs, de monstruosités, et de bonheur. Plus que tout, elle semblait paradoxalement respirer la joie et la tristesse comme si elle portait deux masques de scène. Était-ce seulement qu'une impression ou bien ce qui s'y terraient appartenaient forcément à l'un ou l'autre de ces deux mondes ? Ses pensées n'eurent le temps de se frayer un chemin vers la conclusion que la voix du Yotsuki les brisa.

" Cette forêt, personne ne la connait. Mais ça, paradoxalement, il faut le savoir. Il faut savoir qu’à l’intérieur, c’est un labyrinthe de branches, de troncs immenses, de racines qui sortent de sous terre pour se dresser devant vous. Le soleil ne traverse que rarement les hautes branches feuillus, l’eau y est rare quoi qu’abondante si vous la trouvez. Les combats y sont exténuants et de la même manière que vous pouvez faire baver votre adversaire de cachette, il pourra user des mêmes armes que vous. Sauter, d’arbre en arbre, esquiver, les hautes branches, viser son ennemi alors même qu’il court plus vite que vous, et cela de plus qu’une multitude de produits de la natures ne s’effaceront pas entre vous et lui. Cependant… " Il marqua une pause. Ses paroles semblaient graves, mais il y mettait assez d’entrain pour que chacun ne voit là dedans qu’un seul moyen de rompre l’enchaînement logique et mortel de celui qui leur fera front. Il parlait vite, et bien, essayant d’omettre le moins d’éléments possibles. " ...je ne connais ni votre niveau, ni le mien, parce que nous nous découvrons. En partie. Je suis un Yotsuki et j’use de mon corps pour me battre. Je connais le Taijutsu comme le Raiton. De moi vous ne serez jamais plus que nous ne serons de nous l’un l’autre. Il serait impossible de tout apprendre en si peu de temps. Mais s’il y a bien une chose que je ne recommande pas de faire, c’est de nous diviser. Je suis désolé, Shikai, mais seul dans cette forêt, nous nous perdrions. Il semble difficile de s’y repérer, et pourtant j’y ai passé quinze années de ma vie. Vous pouvez, à tout moment, tomber sur un shinobi, perdu lui aussi, mais plus fort que vous. Et l’aide, vous l’aurez. Mais peut-être trop tard. C’est une possibilité à prendre en compte. "

ø Il réfléchit quelques secondes, examina intérieurement si tout ce qu’il disait serait un minimum juste. Jusque là, il n’avait fait que révéler à tous ce qu’il avait appris de ses mois d’entraînement au sein même de la Forêt Mystique de Kumo. Le symbôle Yotsuki virevoltant sous la légère brise chaude qui se faufilait entre les arbres, il décida de reprendre la parole.

" Il va falloir se disperser. Aller vite. Aller juste. Voila ce que je propose : formons des groupes, de deux. Voire trois, mais nous serions moins efficace. Le mieux serait que nous nous formions de sorte que nous soyons complémentaires. Vous devez sûrement savoir ce dont vos équipiers et vous sont capables. Je ne peux pas le deviner à votre place. Alors il va falloir nous répartir les rôles. Nous chercherons avant tout celui qui distribue le code. Le combat n’est pas une priorité, mais s’il est indispensable, allez à l’essentiel, Ecourtez le d’autant que vous pourrez. Mais surtout…remportez-le. Le premier qui le trouve reviendrait ici. Et dans six heures nous nous regrouperions tous ici. S’il en manque à l’appel et que nous avons l’objet, nous partirons tout de même à la rencontre de l’arbitre. Si vous trouvez et le code, et l’arbitre alors…alors c’est que nous avons une chance incroyable. Si vous avez votre idée à vous, n’hésitez pas. Mais voila comment je vois la chose. "

ø Il se remit dans le rang et les laissa parler entre eux. Chacun devait avoir sa position, son avis, sa vision des choses. Sabi ne voulait rien imposer, il exprimait ce qu’il semblait être le plus adéquat. De toute façon, une seule expression ne pouvait plaire à tous. Mais ils étaient dorénavant une équipe et, à un moment ou à un autre, ils devront prendre une décision. Quelle plaise. Ou non. Seul, dans la forêt, il s’y retrouverait comme une goutte d’eau dans un océan entier. Mais les autres…?

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Première épreuve : Acte Cinq

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ø Revenu à la seule réalité, Shikai ne bougeait pas, impassible et serein qu'il était. Ses pupilles se logèrent dans le coin droit de ses yeux, sans qu'il n'ait à tourner sa tête d'un seul millimètre, pour accompagner l'entrée en scène du kumojin. Les paroles de ce dernier résonnèrent avec une certaine lourdeur à ses oreilles. La description qu'il apporta à la situation le laissa encore plus songeur qu'il ne l'avait été en observant la forêt. La réalité des faits était plus complexe qu'il ne l'avait présagé. Ce lieu était un véritable dédale même pour ceux qui avaient grandis au sein du Village Caché de la Foudre. Il lui était désormais très clair, qu'il ne pouvait plus scinder le groupe en unité libre, mais bien en groupuscules restreint. Des duos plus équilibrés et plus sûrs, voilà ce que proposait le jeune Yotsuki. Shikai n'eut besoin de réfléchir sur la question car il se trouvait bien là devant la meilleure solution à adopter. Par groupe de deux, ils seraient plus efficaces mais également prompt à couvrir diverses zones et surtout à multiplier leur chance de tomber sur le shinobi de Kumo et le code qu'il portait avec lui. A deux, ils pourraient également faire face plus facilement au moindre danger et permettre des manœuvres de diversions aux autres duo si l'un d'eux venait à tomber sur le premier groupe de shinobis.

ø Ce ninja avait vu juste. Il fallait désormais mettre son plan à exécution. Les duos prochainement formés auraient six heures pour enquêter chacun de leur côté avant de se retrouver ici et faire le bilan de leur escapade respective. Six heures, pas une de plus. Le laps de temps était court, très court, mais ils avaient tous une chance de mettre la main sur ce mystérieux parchemin. Dans six heures, ils reviendraient tous ici, avec un peu de chance, en possession d'informations utiles pour le reste de l'aventure. Les duos devaient donc être établis dans les plus brefs délais afin d'éviter une perte de temps trop importante. Shikai n'avait aucune idée de ce que cela allait donner dans l'immédiat mais il était persuadé que peu importent les duos, l'équipe sortirait victorieuse de ce ballet forestier. Ses yeux s'abaissèrent momentanément sur le visage de Mai puis poursuivirent leur ronde vers les arbres environnant. Konoha devait montrer la pleine mesure de son talent, pas à n'importe quel prix, mais simplement à celui de sa justesse d'esprit. Plus près que jamais, la voix du Yotsuki retentit à nouveau mais cette fois-ci sur un ton plus solennel et avec une amplitude beaucoup plus proche de sa position. Fronçant les sourcils, Shikai détourna son visage et se surprit à voir le kumojin tout juste à ses côtés.

" Je serais honoré de faire cette course avec un médecin de ta qualité, Shikai-kun. Qui pourrait faire face à un Eisei-Nin et un Yotsuki réuni ? Sauf si… Sauf si tu as déjà une préférence. "

ø Voila une proposition pour la moins étonnante, presque aussi étonnante que le duo qui pouvait en découler. L'eiseinin de Konoha et le Yotsuki de Kumo. Le titre semblait prometteur même si Shikai ne réussissait à comprendre le choix de son nouveau camarade. Peut-être n'avait-il jamais rencontré les autres jusqu'ici alors qu'ils avaient déjà eu l'occasion, tous deux, de discuter brièvement il y a de cela peut-être deux ou trois jours. Il n'entrevoyait de toute façon aucune autre raison possible. Mais qu'importe, une invitation ne pouvant être ainsi refusé, l'idée de faire un bout de chemin en sa compagnie lui plaisant, Shikai esquissa un sourire plus affirmé sur ses lèvres et laissa son regard luire d'une lumière pour le moins espiègle avant de répondre sur un ton tout aussi solennel que celui qu'avait employé son interlocuteur.

" J'accepte de poursuivre cette épreuve à tes côtés, Oi. Mettons-nous rapidement en route si nous voulons ramener ce code dans les plus brefs délais... " Au terme de cette phrase laissée en suspend, l'eiseinin agença quelques pas en direction de la forêt. Arrivé au premier tronc d'arbre, il s'arrêta et jeta un regard amusé par-dessus son épaule droite en direction de son coéquipier. " ... et si nous voulons savoir si quelqu'un peut nous résister. "

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Première épreuve : Acte Six

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ø La couleur étant annoncée, son regard dévia ensuite vers les quatre autres membres de l'équipe. Cette fois-ci, il marqua un léger pivotement pour leur faire face. Il ne savait pas encore s'ils étaient tous convaincu du bien fondé de ce plan, mais lui y croyait. Ça lui suffisait amplement pour quitter les lieux sans rien attendre de plus. Tout ce qu'il pouvait espérer, c'est qu'ils se débrouilleraient comme des chefs et que peut-être l'un ou l'une d'entre eux reviendraient au campement avec le code ou bien des informations cruciales. Il y avait une lueur déterminée dans chacun de leur regard, en tout cas. Ils avaient autant de chance de réussir qu'ils en avaient, Oi et lui. La clé se trouvait dans l'inconnu du jour. La surprise serait très certainement théâtrale, la réussite triomphale, cela tout le monde pouvait y songer mais une seule chose déciderait de tout, le destin. Ce dernier déciderait en fonction de leurs agissements et de leurs décisions. Le destin décide toujours quoi qu'il arrive.

" Bon courage à vous. J'espère que nous nous retrouverons dans la meilleure situation possible d'ici six heures. Quant à toi Mai...tache de revenir en un seul morceau, je ne voudrais pas te voir mal en point. "

ø Les doigts longs et fins du konohajin se crispèrent sur le col de son long manteau pour le caresser tandis qu'un sourire bienveillant venait ponctuer l'expression déjà fort joviale de son visage. Se tournant de nouveau vers Oi, il lui adressa un signe de tête pour lui faire comprendre qu'il était prêt à partir puis il se tourna et bondit sur la première haute racine qui se trouvait à deux mètres de là. De cet endroit, Shikai Nara ne ressemblait déjà plus qu'à une ombre perdue dans une immensité ténébreuse plus inquiétante qu'il ne le serait peut-être jamais. Puis d'une autre impulsion du pied gauche, il disparut définitivement du champ de vision du restant de l'équipe.

ø Racines, troncs, parterre de verdure, toit de feuilles verte, le félin n'avait pas besoin de les regarder pour les ressentir. Ses pas le conduisirent au milieu de la forêt avec une agréable agilité et une rapidité accrue par les palpitations de son coeur. Il sentait les nombreuses pistes s'ouvrirent devant lui malgré l'ombre qui pesait sur l'immensité qu'il parcourait. Il entendait les frémissements de la flore, comme les murmures d'une langue perdue à tout jamais. Ses yeux brillaient, semblable à deux joyaux au milieu de la nuit, caressant et violentant l'air ambiant à la recherche du moindre indice, du moindre détail, de la moindre petite nuance dans l'environnement. Chacun de ses pas l'éloignaient ou le rapproche de sa cible, sans qu'il ne penche à aucun moment pour l'un ou l'autre des deux extrêmes. Il savait que la situation pouvait se retourner à tout moment, que la libération pouvait soudainement paraître proche et la minute qui suivait, aux antipodes de ce qu'il avait escompté. Les dés étaient désormais jetés et quoi qu'il en dise, il avançait en territoire ennemi. Rien n'était question de hasard pour le prédateur. Il le savait mieux que quiconque, la chance se force, le destin se courbe devant ses décisions. Lui, le félin, avançait dans la pénombre à la recherche de sa propre lumière. Sa compagnie était excellente, ils avançaient tous deux tel des loups affamés. Était-ce seulement le sang qui les attirait ou autre chose ? Chacun à sa vérité, ses désirs, ses attentes. Shikai et Oi ne dérogeaient pas à la règle. Il ne restait plus qu'à savoir où les mènerait leur route.

ø L'air était encore plus lourd à l'ombre des grands arbres. Il y voguait un effluve fort et âpre qui prêtait presque à se couvrir le nez pour ne pas avoir à la sentir trop longuement. L'humidité d'une végétation luxuriante, voila ce que sentait cette forêt sombre et inquiétante. Beaucoup devait la comparer à l'odeur de la mort pour nourrir le mythe d'un tel lieu, à l’instar de la Fôret de la Mort de Konoha. Allez savoir si cette comparaison valait vraiment son titre. Allez savoir si du sang humain avait déjà coulé au milieu de cette forêt. En elle, la lumière ne filtrait que par de petits trous éphémères percés dans la canopée. Parfois ce halo de lumière passager, se couchait sur la mousse verdâtre qui poussait aux pieds des troncs ; à d'autres moments sur une roche sans intérêt où cogitait fourmis et autres insectes friand de ce genre d'endroit ; et d'autres encore sur une clairière parsemé, ici et là, de fleurs aux pétales de couleurs étonnement vives. Mais jamais un halo de la sorte ne venait éclairer le chemin des hommes, comme si même le ciel avait reçu l'ordre de ne pas les guider. L'exploration n'en était que plus délicate, délicate pour qui n'était pas vraiment habitué à ce genre d'environnement. Ce temple de la nature était d'une austérité sans nom, mais comme tout temple qui se respecte, il regorgeait aussi de trésors. Des trésors qu'il fallait avoir la chance de trouver pour pouvoir espérer.

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Première épreuve : Acte Sept

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ø Tel une ombre nimbée d'un long manteau noirâtre ajusté aux épaules et à la taille, Shikai explorait ces contrées nouvelles en essayant d'omettre le moins de détails possibles. Son regard vif, balayait frénétiquement son champ de vision de gauche à droite, parfois revenait dans le sens de sa course pour reconnaître les parcelles de bois, ou de terre, sur lesquelles il posait ses pieds, avant de reprendre sa mission première. Comme un félin s'élevant à la grandeur de son territoire de châsse, il enchaînait aussi bien les parcours terrestres, jonchés de feuilles, de terres, de cailloux, de racines, ou encore de troncs pourri par le temps, que les parcours en altitude caractérisés ici par un amas de branchages d'épaisseur différentes, allant de la jeune ramification aussi mince qu'un bâton aux bras plus vieux, semblable à des troncs ondulés et parfois même repliés sur eux-mêmes. Les obstacles étaient nombreux, et parfois mêmes trompeurs, la vigilance était sollicitée à tout moment. Il arrivait bien évidemment que le parcours soit parfois dangereux, qu'une branche casse sous ses pas, qu'un caillou roule sur le côté sous son poids, ou qu'une terre meuble se ramollisse en certains endroits.

ø La rapidité ne faisait donc pas tout, l'attention, et l'observation avaient également chacune leur place dans ce monde. C'est pourquoi, par moment, l'eiseinin s'arrêtait en croyant entrevoir quelque chose dans son périmètre et se rendait naturellement compte des embûches du terrain. Aussi rapidement que possible, il étudiait les possibilités pour contourner le problème et quand il trouvait la solution, poursuivait sa route comme si de rien était. Il ne manquait jamais de regarder où se trouvait son compagnon de route, souvent à ses côtés d'ailleurs. Leur course était aligné sur un même rythme qui leur permettait de couvrir une distance raisonnable sans se perdre de vue l'un l'autre. Leur coopération était totale car ils savaient que l'individualisme ne décrocherait rien dans cette épreuve. Même s'ils ne se connaissaient pas, même si le terrain leur était étranger, ils avaient un but commun qui les ralliait et les raccrochait à une vérité à laquelle tous les chuunins invités devaient en principe goûter, qui qu'il soit, peu importe son horizon, quelqu'un se cachait toujours dans l'ombre d'un homme, jamais il n'avançait seul.

ø Conscient de cela, Shikai avançait en gardant un léger sourire persistant sur son visage. C'était un signe de confiance inébranlable envers son coéquipier. Il avait beau ne pas le connaître dans le fond, il savait que la forme valait la peine d'y porter toute son attention. Il ne s'agissait pas là d'un quelconque intérêt pour le nom qu'il portait, ou cette pupille particulière qui avait fait la renommé de son clan et peut-être même la sienne, mais pour ce qu'il était en temps qu'être humain. La part de mystère qu'il laissait peser sur lui comme un masque pouvait être intrigante et par conséquent attirante, Shikai avait été davantage frappé par les propos qu'il avait tenu le jour de leur rencontre dans le centre-ville. Son sens moral, son éthique, voila qui méritait selon lui qu'on s'y penche et qu'on y prête l'oreille. Car c'est en cela que sommeillait tout l'intérêt d'un être comme lui. L'étiquette portée au Yotsuki était à expédier dans un coin perdu de l'univers puisque aucun nom, d'aucune sorte, ne pouvait révéler la valeur d'un homme.

ø En pensant à cela, Shikai dévia sensiblement ses pupilles couleur émeraude vers son coéquipier, avant de les reporter droits devant lui. Le silence accompagnait leur pas dans ce long périple. Ils étaient à ce moment les réincarnations humaines de deux faucons, survolant le parterre verdâtre de la forêt, aidé par l'appui des branchages, à la recherche d'une piste, d'un son, d'un éclat, d'une nuance, voir d'une proie. Leur silhouette fendait l'air avec une certaine aisance bien que l'exercice s'avérait parfois plus délicat que simpliste. Mais qu'importe, l'émulsion de leur détermination et de leur audace, leur évitait tout ressentit de fatigue. Ils étaient portés par les vents, portés par leur désir et leur devoir, ils ne cessaient d'arpenter le temple de leur épreuve et tout compte fait, n'aspiraient qu'à la récompense de leurs efforts.

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Première épreuve : Acte Huit

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ø Rien n'était cependant fait. Bien au contraire, tout était à construire. Il ne s'agissait plus là d'atteindre un objectif qu'ils étaient seuls à pouvoir accomplir, comme c'était le cas lors de l'apprentissage d'une technique, mais bien de compléter un schéma avant que l'autre équipe ne le fasse. Le challenge n'en était que plus ardu et la difficulté aussi. Mais pour atteindre ce degré de réussite, le doute ne pouvait subsister, quand bien même la situation se montrait plus délicate que prévu. Ce n'était alors plus le vent qui les porterait à la victoire mais leur courage et surtout leur endurance. Les organisateurs du tournoi avaient certainement pensés à toutes ces données. Peut-être même avaient-ils conçu cette épreuve avec l'espoir qu'elle demanderait un grand nombre de ces pré-requis aux participants engagés.

ø Cette idée s'estompa rapidement, alors que le konohajin revenait au sol, les branchages de la zone étant d’apparences beaucoup trop fines pour continuer à y prendre appuis. Là, il se fraya un chemin à travers un gazon plutôt court et épars, encadré par d'épais troncs d'arbre et autres racines sortant de terre jusqu'à une hauteur équivalente à celle d'un enfant d'une dizaine d'années. Il y trouva quelques végétaux pour le moins étonnant. Des jeunes pousses d'un vert presque translucide, mais aussi des buissons à baies d'une couleur rouge très vive dont le secret demeurait très certainement dans la puissance de leur poison. Ici et là, au gré de quelques constatations, l'eiseinin s'arrêtait pour observer le sol, à la recherche d'une trace, d'une plante arrachée, ou le tronc des arbres, en espérant y découvrir une écorchure encore fraîche. Puis il reprenait le rythme de sa course et continuait d'épier la forêt, réduisant le bruit de ses pas au strict minimum pour capturer le moindre son autre que le frémissement des hauts feuillages.

ø C'est de cette manière qu'il s'enfonça encore et toujours plus loin dans la forêt, photographiant au mieux certains passages particuliers, comme un arbre fendu en deux au milieu de ses congénères en parfait état, une roche scintillante brisé en mille morceaux sous une racine en forme de voûte, ou encore le tronc d'un arbre couché à l'horizontal sur le sol servant d'habitacle aux larves encore blanches de certains insectes. Ainsi, il savait plus ou moins où il évoluait et saurait tout de suite remarquer si leur route les amenait à tourner en rond ou pas. Pour l'heure, rien à signaler, la forêt était calme, peut-être trop ? Leur instinct les conduisait loin, aussi loin que leur sagesse les conduirait. Où en était les autres duos, Shikai n'en savait rien et ne cherchait pas à le deviner. Chacun d'eux s'était chargé d'un rôle qu'il devrait porter jusqu'à la fin du scénario, quitte à sacrifier davantage de forces pour permettre la réussite d'un autre de ses coéquipiers. Aussi grande ou courte soit la distance qui pouvait tous les séparer, ils avançaient ensemble, unis pour le bien commun.

" Cette forêt est vieille...elle s'est refermée sur elle-même avec le temps, méfions-nous. "

ø Shikai s'était exprimé en regardant fixement son camarade de jeu, son sourire toujours aussi tenace malgré la complexité de la situation. En effet, il avait remarqué l'agencement des arbres et des végétaux qui allaient en se resserrant presque de plus en plus à mesure qu'ils avançaient. Était-ce seulement qu'une impression ou la réalité ? Personne n'était en mesure de trancher, bien que la sensation de voir les espaces se réduire fût bel et bien présente. D'une impulsion du pied gauche, Shikai décolla vers une branche puis bondit sur une autre, plus haute que celle-ci, et enfin sur une troisième située encore plus en hauteur. Assez épaisse pour l'accueillir lui et Oi, dos à dos, elle lui donnait en plus de cela un perchoir tout à fait désigné pour établir un repérage précis des lieux alentours. Silencieux comme l’ombre, ils examinaient chaque mètre carré qu’ils avaient sous les yeux, s’attardant sur les légers mouvement de branchages d’arbustes, ne sachant pas s’il avait été caressé par le vent ou bousculé par autrui. Shikai se revoyait, dans un contexte similaire, celui de l’Examen Chuunin, que Konoha avait l’habitude d’organiser, face à l’inconnu, et dans l’attente d’un élément perturbateur. Et il allait l’avoir.

ø Un grand vacarme se fit entendre au loin, et avec ce bruit, une explosion de couleur jaune, comme si un feu d’artifice avait été lancé. Était-ce une attaque ? Non, Shikai se rappela de la consigne de l’examinatrice, ce signal était symbole de fin d’épreuve, ce qui suscita l’étonnement des deux ninjas en embuscade. L’épreuve n’avait même pas duré une heure, qu’elle s’arrêta déjà. Eux qui n’avaient même pas eu l’occasion de prouver leur valeur. La question était de savoir quel camp avait gagné, et là, le doute était permis. Il ne savait pas à quoi s’attendre des autres membres de son équipe, même s’il savait Mai être une valeur sûre.

ø Les compagnons enchainèrent les kilomètres pour finir au point de rassemblement, une majorité de son équipe était là, ainsi que d’autres ninjas dont il ne connaissait pas leurs noms. Mais il n’avait que faire de le savoir, ce qui l’importait était de connaitre l’équipe vainqueur de cet épreuve qui avait tournée trop court à son gout. Quand il croisa le regard de Mai, il comprit. Le sourire aux lèvres, les yeux pétillants, les accolades des ses coéquipiers du jour, tout indiquait qu’Oi et lui faisait partie de l’équipe vainqueur, mais surtout, qu’elle était à l’origine de cette victoire. Sans dissimuler son approche, Shikai attrapa avec camaraderie Mai, la félicitant de ses prouesses.

" Bien, je vous invite tous aux restos, c’est moi qui régale ! Oi, trouves nous un endroit conviviale… "

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Note et validation du rp

Points gagnés:
+8xp
Ryôs reçus:
///
Commentaires:
Il serait mieux de rp avec des gens que seul.

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