[RP LIBRE] Recrutement Sauvage

~ Si vis pacem, para bellum ~

La belle était assise au fond, dans l'ombre et observait la porte qui ne semblait pas vouloir faire apparaître les gens qu'elle devait rencontré. On lui avait dit que c'était ici qu'elle avait rendez-vous pour faire la connaissance de cet homme qui devait donner un tournant particulier à son destin. Elle se doutait bien de l'intérêt qu'elle pouvait représenter aux yeux de ce meneur. On ne lui avait pas dit grand chose, juste qu'il était le leader d'un petit groupe de ninja, elle ne connaissait pas encore le but de cette organisation et seule la curiosité l'avait poussée à se rendre en ces lieux.
Finalement un homme imposant, le teint halé, l'air bon vivant venait d'entrer, ses belles prunelles mauves le fixèrent tandis qu'il allait s'asseoir au bar. Elle pouvait sentir quelque chose en sa présence, il avait une sorte d'influence naturelle qui aurait pu lui arracher un sourire de sympathie envers l'inconnu brutal.

Tout était allé si vite, comment avait-elle pu se retrouver dans cette petite bâtisse, assise au fond dans l'ombre, une tasse de thé était posée sur la table devant elle, vide. Il y a encore quelques mois elle était dans ses bras, elle était reconnue comme étant sa promise, elle était heureuse, elle était fière, elle était digne, elle était forte. Aujourd'hui on aurait pu dire qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même mais c'était mal la connaitre, elle vivait bel et bien, elle avait le coeur encore bouillonnant et c'était ce même organe qu'elle aurait arraché de sa poitrine elle-même si seulement elle n'était pas liée par cette promesse.
Il y a encore quelques mois, Oichi était à Konoha, elle logeait chez lui, cet être ignoble à qui elle aurait dû ôter plus qu'un oeil...
La kunoichi soupira et passa une main sur son front qui était humide. Trop de souvenirs, trop d'émotions, elle devait se ressaisir, penser à un futur pratique où plus personne n'était important à son coeur. Et cet homme, ce leader, il serait parfait. Elle se laisserait manipuler à outrance, elle obéirait aux ordres, ne restait plus qu'à connaitre ses motivations pour s'y identifier. Elle ne voulait plus réfléchir, plus maintenant, il était préférable qu'on réfléchisse pour elle. Oichi était bien trop immorale...

~ Si vis pacem, para bellum ~

Lentement elle leva les yeux sur le beau métisse qui était entré plus tôt et qui avait remarqué sa présence. Ses belles prunelles nullement méfiantes vis à vis de l'homme, le scrutèrent tandis qu'il sortait sa tirade. Alors Oichi posa doucement sa tasse sur la table alors qu'elle allait l'apporter à ses lèvres. La jeune femme aurait volontiers souri à son approche mais pourtant, sa question vint remuer son couteau en plein coeur tandis que ses yeux affichaient toujours une tristesse extraordinairement douce.
Sa main se plaça alors sur l'arme qu'elle dissimulait dans son dos sur la banquette, les lames dans son dos, on aurait dit qu'il ne s'agissait que d'un simple bâton sans intérêt. Ses doigts fins s'en étaient saisis doucement tandis qu'elle s'apprêtait à le menacer vicieusement. Elle laissa alors échapper sa réponse d'entre ses lèvres, insistant légèrement sur le mot comme pour lui donner plus d'ampleur qu'il n'en avait déjà seul.

" - Non, veuve noire. "

Son arme à présent dans sa main, elle l'avait habilement fait passer sous la table tout en discrétion et les deux longues lames menaçaient l'entre-jambe du mâle qui lui faisait face. Pourtant il ne remarqua rien à son doux manège. Le regard même d'Oichi se fixant sur un nouveau venu, près de la porte. Un objet était encastré dans le mur juste au-dessus de sa tête, il lui sembla que cela était une touillette... Aussitôt la jeune femme ôta toute menace des jambes du beau métisse, son regard se braquant avec douceur et curiosité sur le provocateur qui venait d'entrer. Étrangement, elle ressentait une impression de déjà vu, il ne lui semblait pas si étranger et pourtant ce visage ne lui inspirait absolument rien.
Un mouvement de cils et elle regardait de nouveau le dragueur avant de reporter une nouvelle fois sur le nouveau venu. Quelle scène étrange. Avait-elle affaire à une sorte de justicier anti-dragueur-lourd ?