Toro Picana

Toro Picana est un homme étrange, on ne pourrait pas vraiment le qualifier de ninja, heureusement pour lui l’habit ne fait pas le moine, mais si tel était le cas, la populace pleine de préjugés le qualifierait de pirate. Terme qui n’est pas totalement faux, mais que Toro n’apprécie guère, ce mot étant bien souvent utilisé péjorativement, d’ailleurs à sa mention, on ne peut se retenir de penser directement à un homme tout de noir vêtu avec une jambe de bois, un cache œil de borgne et un perroquet sur l’épaule, dans certains cas on lui ajoutera même volontiers un crochet en guise de main dans le but de faire peur aux enfants. Non, le déserteur de Kiri No Kuni préfère être considéré comme un ninja navigateur à la recherche d’or et de bonheur. Ce qui pourrait être abrégé en pirate, car le nommer de la façon précédente est bien trop long.

Revenons en à la description du personnage si vous le voulez bien. Si au loin vous apercevez un bateau à deux mats, fin comme un oiseau aux allures de corbeau, conduit non pas par un équipage mais par un seul homme, sachez que c’est Toro Picana. Si vous voulez vous assurer que ce soit bien lui avant d’attaquer le déserteur, vous pouvez vous fier à cette description qui je l’espère vous satisfera.

Un homme, un seul correspond à cette description, on ne peut pas se tromper. Tout d’abord, une silhouette assez fine, entrant dans les moyennes de taille, c'est-à-dire aux alentours d’un mètre Soixante-dix-sept du moins, si on enlève du calcul de la moyenne de taille mondiale les nains et les enfants. Jusque là, rien de bien exceptionnel, mais si vous voyez cet homme au loin, vous ne pourrez sans doute vous empêcher de vous rapprocher un peu plus pour le voir en détails, car ses habits et son épaisse tignasse de cheveux ne peuvent qu’attirer votre attention. En vous approchant de ce drôle de personnage vous pourrez remarquer de nombreux détails sur son apparence.

Ce qui vous interpellera en premier lieu seront les cheveux de l’homme. Un noir vraiment profond, ne reflétant aucunement la lumière du soleil, preuve que le Nuke-Nin ne se lave pas souvent les cheveux, l’eau de la mer n’étant pas le meilleur des shampoing. Heureusement pour lui d’ailleurs, car Si il se lavait plus souvent, il aurait un nombre d’actions incroyable à faire, il devrait tout d’abord enlever toutes les perles turquoises et vertes présentes dans les cheveux, elles sont situées principalement aux extrémité des mèches du pirate, si on les comptait on pourrait en dénombrer jusqu’à 8, il aurait ensuite à enlever les fils rouges entourant quelques uns de ses cheveux. Enfin, il devrait un bandeau rouge, seule barrière entre la tignasse et le front du personnage, fait d’un tissu d’excellente qualité, Toro avait volé ce bandeau à un homme qui avait vraiment la classe avec, dans l’espérance qu’il ai le même effet sur lui, malheureusement ce ne fût pas le cas mais il le garde quand même, aimant les motifs blancs le parcourant ressemblant à des nuages ou peut être des vagues, deux symboles de liberté pour Toro.

Puis, ayant observé les cheveux, votre regard descendrait peut être sur son visage, à la fois fin et brute, il est plein d’angles, dévoilant la maigreur dont souffre le Nuke-Nin, si les yeux du personnage vous fixent, vous pourrez découvrir une iris d’un vert tacheté de pointes marron. On pourrait s’y noyer comme dans l’océan si le regard ne se détachait pas du votre pour observer la bourse pleine d’argent à votre ceinture d’un air intéressé. Il s’approcherait alors vers vous en vous bousculant mine de rien pour décrocher ni vu ni connu le butin. Vous seriez alors en contact avec une chemise blanche, pas de ces chemises blanches que porte la haute bourgeoisie, l’une de ces chemises portées par les pirates, d’un blanc impur, tachées à plusieurs endroits, ainsi vous pourriez aussi sentir l’odeur peu agréable d’un parfum trop vieux que dégage Toro.
Par-dessus sa chemise qui n’est visible qu’au niveau des manches, vous pouvez observer un haut de cuir marron qui a perdu toute luisance au fil du temps, peut être trop usé par les coups.

Vous retournant pour continuer de défigurer l’homme, vous remarquez qu’il a la même bourse que vous, pour la simple raison que c’est la votre. Elle est accrochée à une ceinture du même cuir que la veste, tenant un pantalon noir assez large descendant jusqu’à des Getas faites en ébène. Le sabre accroché aux cotés de votre bourse vous dissuaderait de tenter une attaque sur le pirate, ce n’est pas un katana, mais un sabre à l’air libre, n’ayant aucun fourreau, le Nuke-Nin n’a d’ailleurs jamais sut se servir d’une telle arme, il sert juste à faire plus classe et à faire peur aux enfants qui voudraient s’approcher trop près du déserteur.

Vous regarderez alors ce vil pirate partir d’une démarche décontractée, regardant le ciel en se grattant une barbe mal rasée. Vous courrez au village ninja le plus proche pour donner cette description du voleur. Voilà ce qui se passera si vous rencontrez Toro Picana et que vous avez de l’argent sur vous, surtout si vous êtes un peu trop curieux.

Description Mentale

Le caractère de Toro Picana est très difficile à cerner, mais je vais vous le décrire le plus précisément possible avec pour objectif que vous ne le preniez pas pour un vulgaire pirate, ce qu’il n’apprécierait pas du tout, d’ailleurs, si c’était un pirate pur et dur, vous ne chercheriez même pas à comprendre la mentalité de l’homme, la populace pleine de préjugés, à l’annonce du mot pirate, pensant à un marin qui a la manie de cracher par terre et qui part sur des mers inconnues à la recherche de trésors. Non, Toro Picana préfère être considéré comme un ninja navigateur à la recherche d’or et de bonheur. Ce qui peut, comme je l’ai déjà dit, être abrégé en pirate.

Le déserteur est un homme qui a la manie de cracher par terre, qui boit du Rhum et qui est à la recherche d’or. Oui, c’est la description parfaite du pirate de base. Mais au dessus de cela se tient un caractère beaucoup plus intéressant.

Chaque être humain aspire à être heureux, Toro Picana est humain. Il a rapidement comprit que l’on ne peut être heureux si l’on est dirigé par un chef. Autrement dit, ce drôle de personnage ne conçoit pas le bonheur sans la liberté totale, ce sont pour lui deux caractéristiques qui se complètent. Ayant été de nombreuses fois déçu par ses compagnons les humains, il est arrivé à la drôle de conclusion qu’on est heureux que lorsque l’on est seul.

Le problème est que, seul, on n’arrive pas à grand-chose, il a donc trouvé un très bon compagnon, un ami qui ne l’a jamais déçu et qui est toujours là pour l’aider : Son argent. Le défaut de ce compagnon est qu’il se trouve vite épuisé. Toro Picana n’est pas capable de gagner de l’argent seul, il en est conscient, il ne veut pas se réduire à faire le clown dans un cirque ou bien à laver le sol d’un dojo où il pourrait battre tous les étudiants en même temps, d’une main, en buvant du Rhum, oui, car comme tous les pirates, Toro Picana adore le Rhum, cette boisson alcoolisée lui donne de très bonnes sensations, du moins, il en boit toujours avant un combat, ainsi il se sent plus fort, et ce n’est, selon lui, pas qu’une illusion.

Bref, le Nuke-Nin de Kiri ne peut pas avoir d’argent seul, mais il s'est rapidement aperçu, que les autres humains, eux, n’avaient aucun mal à en gagner, car ils acceptaient des emplois où ils étaient exploités. Le pirate ne voulait pas être exploité, par contre il pouvait aisément profiter de ceux qui l’étaient. Au final, le marin n’est qu’un profiteur.

C’est dans cette situation de profiteur qu’il trouve la plus grande liberté, alors pourquoi ne pas rester dans cette situation ? Avec son argent, il a acheté un bateau, accroissant encore une liberté qui ne fait que grandir. C'est son désir : Etre libre.

Pouvoir faire ce qu’il voulait à tous moments, n’être soumis à aucune règle, c’était pour lui une satisfaction extrême. Pas question de partager sa liberté avec quelqu’un d’autre, ça, il avait déjà essayé autrefois et ça ne lui avait attiré que des ennuis, car les autres humains sont aussi profiteurs que lui, et Toro le savait. Il était égoïste, mais se sentait bien dans cette situation. Tout ce qu’il avait, il l’avait eu lui-même, grâce à des gens qui l’avaient eu plus durement que lui, mais il n’avait aucun remord à voler, à piller.

Tuer est tout de même une action beaucoup plus difficile pour lui, mettre fin à une vie, était un acte méchant et digne des plus barbares. Toro Picana déteste par-dessus la barbarie, voir du sang le répugne et le faire couler est pour lui une action qui ne mérite pas d’être racontée dans un livre. Pour lui, si il faut combattre, il faut le faire avec la plus grande classe possible, afin qu’un jour, quelqu’un écrive l’histoire du combat, et que tous les lecteurs se disent : Toro Picana avait vraiment trop la classe.

Être reconnu de tous comme autre chose qu’un vulgaire pirate, qu’un vulgaire voleur, qu’un vulgaire déserteur, c’est son désir. Malgré cela, il se fiche un peu des sentiments des autres, à part s’ils offrent une bouteille de rhum, les autres ne valent pas le coup d’être connus. Il est libre. A bord de son bateau, il chante en buvant du rhum, naviguant vers une destination inconnue, espérant trouver un peu d’argent là où il fera escale.

« Qu’est-ce que tu fous avec un marriiiin bourré au petit matin ! Yeah ! Qu’est-ce que tu fous avec un marin bourré au petit matin ! Yeeeaaaahhh !»

Un bateau aux voiles noires avançait lentement sur la mer, au gré du vent, sur celui-ci, aucun équipage, seulement un homme, chantant, une bouteille de Rhum dans la main droite, tenant le gouvernail de sa main gauche, il buvait tout en observant l’horizon à la recherche d’une terre nouvelle qui pourrait l’accueillir quelques temps.

Totalement ivre, il plaçait une main au dessus de ses yeux, comme gêné par un soleil inexistant en ces lieux brumeux. Ce n’était pas un marin normal, il ressemblait plutôt à un pirate d’ailleurs. Sa voix usée résonnait dans cette mer déserte où personne ne pouvait l’entendre, fort heureusement car les fausses notes, bien que l’air fût correctement retranscrit, étaient belles et bien présentes.

La brume se dissipait, laissant paraître un coin de terre, une ville, le marin la reconnaissait et il ne pouvait s’empêcher d’être nostalgique à la vue du village de Kiri No Kuni, village qui lui avait tout apprit mais qu’il avait été contraint de quitter afin d’être plus libre et de suivre son idéal de vie. Tournant le gouvernail, il repartait dans une autre direction afin d’éviter d’avoir des ennuis sur ces terres. Il ne chantait plus, repensant à son passé…


Dans le village de Kiri… Comme toujours, la brume était présente, quelle que soit la saison, quelle que soit l’heure et où que l’on soit, il y avait toujours cette brume, parfois elle était épaisse, parfois ce n’était qu’un fin voile blanc. Keita Picana aimait cette brume, c’était celle de son village, celui qu’il aimait tant.
Cet homme était le Maître d’un Dojo de Taïjitsu, mais pas n’importe quel Dojo. Il enseignait les danses de l’école du cœur immuable, cet art du combat basé sur la rapidité et la fluidité des coups, bien plus que sur la force pure.

Keita Picana avait trouvé l’amour de sa vie, une belle femme, une ninja combattant pour Kiri, passionnée par les jutsus Suiton. De cet amour était né un enfant : Toro Picana.

Comme tous les enfants, le petit Toro grandissait avec une grande vitesse, le petit a maintenant 7 Ans, et le père de la famille décide de lui enseigner les bases de son art. Il dépose des habits amples à ses cotés, l’enfant s’habille rapidement, il n’aimait pas ses habits, il ne se sentait pas vraiment bien dedans, mais puisque son père le voulait, il fallait bien les mettre.

L’entraînement commençait, le gamin était un peu stressé, se lancer de la voie de l’école du cœur immuable était un évènement important dans sa vie, il le savait, une fois engagé dans cette voie il combattrait toute sa vie en utilisant les techniques enseignées par son père. Le tant attendu Senseï arrivait dans le dojo, devant son fils qui était impatient.

Toro Picana se souvient encore des paroles de son père :

« Sache que cet art ne te servira pas à faire le mal, l’école du cœur immuable a été créée dans le but de faire des choses bien. Pour défendre ceux que l’on aime.»

Le père plaçait une main sur la tête de l’enfant, lui souriant, il plaçait en ce jour toute sa confiance en son fils et l’engageait sur la route du Taïjitsu. Il reculait de quelques pas, et commençait à bouger, enchaînant des gestes rapidement, avec une grande fluidité, le tout paraissait ainsi être comme une danse, il enchaînait les mouvements en se déplaçant hors du dojo, le gosse le suivait, le père frappait alors un rocher avec une grande puissance, rien ne se passait. Quelques secondes plus tard, on pouvait voir la pierre se craqueler sous la puissance du coup.

Keita Picana se retournait, regardant son fils, fier de lui. Toro avait hâte de commencer l’entraînement, pouvoir faire comme son père était devenu son seul objectif, manipuler cette danse à la fois belle et dangereuse.

Le lendemain, l’entraînement commençait réellement, il allait apprendre les premiers gestes, les premiers mouvements, sur lesquels se basaient un art du combat. Ces mêmes gestes qui lui permettraient de se défendre contre bon nombre d’ennemis. Il lui fallait maîtriser cet art, devenir aussi insaisissable que le vent et aussi fluide que l’eau. Pour se livrer à ces entraînements, il fallait être extrêmement décontracté, les séances passaient donc inévitablement par de courts instants de méditation avant le combat. C’était un véritable mode de vie, l’enfant se levait avec les exercices et se couchait avec la méditation, un entraînement donné par un père qui veut faire de son fils un puissant ninja.

Le temps passait, Toro Picana avait maintenant l’age d’aller à l’académie afin d’apprendre les premiers ninjutsus, les bases des arts ninjas. Guidé par l’envie de devenir aussi fort que son père, l’enfant ne se laissait aucun moment de répit. Les jours se ressemblaient mais cela ne l’ennuyait pas, car il le sentait, de jours en jours, il gagnait en puissance.

Passer Genin à 9 ans était assez exceptionnel, cela n’étonnait pas vraiment le père, fier de son fils. Libéré de l’académie et des entraînements de celle-ci, il avait plus de temps pour développer son propre art, du moins, celui de l’école du cœur immuable.

Dans la famille, le ninjutsu ne tenait pas une place importante, c’était pourtant la capacité principale de la mère, maîtresse dans les techniques Suiton. Le temps qu’il passait autrefois à l’académie, il le passait désormais à apprendre le Suiton en compagnie de sa mère, c’était beaucoup plus long que pour le Taïjitsu, le problème avec le ninjutsu, c’était qu’observer ses progrès était difficile, maîtriser une technique prenait beaucoup de temps et utiliser le chakra était très éprouvant, c’est la raison pour la quelle, lorsqu’il partait en missions et qu’il devait combattre, il n’utilisait que très rarement le Suiton, préférant combattre grâce aux danses apprises par son père qu’il maîtrisait de mieux en mieux.

C’était un soir comme un autre, le Genin terminait l’entraînement du soir en compagnie du père, comme toujours, journée assez banale qui ressemblait décidément beaucoup aux précédentes. Malgré tout, il se passait quelque chose d’anormal, alors qu’il allait dormir, il entendait une alarme venant du cœur du village, l’enfant ne savait pas à quoi elle correspondait, il sortait de la maison, ne trouvant plus ses parents à l’intérieur. Des hommes avançaient, ils étaient habillés de noir, le Genin ne savait pas quoi faire, apeuré, il utilisa l’une des danse pour attaquer l’un d’eux, mais au moment où il allait frapper, il fût contré, par une danse beaucoup plus puissante que la sienne, une chose était certaine, ils avaient tout les deux le même art, celui de l’école du cœur immuable. L’enfant était tombé sur le sol froid de Kiri, ne pouvant plus rien faire. Il essayait de lutter, de se relever, mais ses membres ne répondaient plus, et ses yeux se fermaient seuls.

Des voix résonnaient autour de lui, le sol semblait bizarrement bouger tout seul, il tanguait, comme s’il était sur un bateau. Ouvrir les yeux demandait encore beaucoup de force au jeune Toro Picana qui se réveillait à peine. Il n’avait presque aucun souvenir de la soirée d’avant, il croyait qu’il était chez lui, dans sa chambre. Mais c’était une toute autre réalité qui s’offrait à lui. Le Genin ouvrait lentement les yeux, mais à peine avait-il ouvert les paupières qu’il se prenait de l’eau dans la figure, le réveillant d’un coup sec. Il se levait alors, tous les sens en alerte. Un homme habillé de noir était devant lui et venait de lui lancer un seau d’eau en pleine tête. L’enfant se demandait vraiment ce qu’un tel homme faisait dans sa chambre. Puis la voix de l’homme le sortait de l’état second dans lequel il était.

« Allez moussaillon ! On s’remue ! T’es un pirate maintenant ! »

Paniqué par ses paroles, il observait ce qu’il se passait autour de lui, il était sur un navire aux voiles noirs, il y avait deux mats. L’enfant se précipitait vers le bord du bâtiment pour observer les horizons, il voyait le village de Kiri devenir de plus en plus petit pour ensuite ne représenter qu’un point sur la mer. Soudain, tout se mettait en place dans son esprit, l’attaque de Kiri, les hommes en noir, ses parents absents. Il comprit rapidement qu’il était sur un bateau pirate, les marins s’activaient, ils géraient le navire, le bousculaient comme s’il n’existait pas, ils semblaient bien trop occupés pour s’occuper d’un enfant.

Le pirate qui avait jeté le seau d’eau s’approchait de l’enfant, le dévisageant. C’était un grand homme, un perroquet sur l’épaule et une jambe de bois, tels étaient les signes qui permettaient à l’enfant de le qualifier de pirate.

« Bienvenue sur mon bâtiment ! Je t’ai enlevé à ton village pour t’offrir la liberté ! C’est une aubaine pour toi ! Tu vas pouvoir devenir un pirate ! »

Le Genin ne comprenait pas tout, en lui montait une grande colère, il se disait qu’il ne reverrait plus jamais ses parents, qu’il ne remettrait presque plus jamais les pieds sur terre, qu’il ne pourrait pas continuer son entraînement et qu’il ne deviendrait pas ninja. Tout cela cédé contre une vulgaire vie de pirate. L’enfant refusait tout cela, il se ruait sur le grand homme pour le frapper de son coup le plus puissant, le faisant basculer en arrière et tomber sur le sol, sa jambe de bois ripant sur le plancher du navire.

Il se relevait, le pirate ne semblait pas énervé, il dévisageait le jeune homme du regard et lui balançait ces quelques mots :

« C’est bien c’que j’pensais ! Toi aussi t’es de l’école du cœur immuable ! Ha ha ha ! Les gars ! On est tombé sur la perle rare ! On va pouvoir faire de toi un bon moussaillon je crois ! »

Les larmes se mettaient à couler des yeux de l’enfant, il ne supportait pas ce pirate. Il remarquait le sabre sans fourreau à la ceinture de l’homme, se disant que celui-ci aurait put le tuer s’il l’avait voulu. Le marin se tourna, pour observer la mer, il continuait malgré cela de parler à l’enfant.

« Vois tu, je suis moi aussi issu de cette école… Je connais l’art du cœur immuable mieux que personne, j’suis l’plus grand des marin et j’ai un beau navire. Alors dis toi que la situation n’est pas si mauvaise que ça pour toi. »

Toro avait beau détester le pirate, il pouvait admettre que les paroles de l’homme le rassuraient… Il regardait les autres pirates à ses cotés, ils avaient tous l’air heureux de faire ce travail, souriants.

« Tu vois gamin… On est libre ici ! On va où on veut, quand j’regarde la mer, j’vois les millions de possibilités de destinations. »

L’enfant se fichait totalement du discours de l’homme, il pensait maintenant à ses parents, qu’étaient-ils devenus ? Que c’était-il passé à Kiri ce soir là ? Toro n’avait pas encore décroché un mot, il prenait son courage à deux mains et posait la question au pirate.

« Qu’avez-vous fait à mes parents ? Que c’est-il passé à Kiri ce soir là ? »

Le marin était un peu gêné, il prenait un tabouret et s’asseyait, il racontait à l’enfant que Kiri avait été attaqué par un village voisin, que eux, pirates avaient profités du trouble pour voler un peu d’argent là où ils en trouvaient. Il ne savait absolument pas ce qu’étaient devenus les parents. A la fin de sa phrase, il se leva et décrocha quelques mots.

« Ton Taïjitsu est pas trop mal pour ton âge, mais j’fais mieux avec une jambe de bois ! Rien de tel qu’un entraînement sur un bateau ! J’commence ton entraînement demain ! Aujourd’hui, les aut’ moussaillons vont t’apprendre c’que c’est qu’leur boulot ! »

L’enfant ne pouvait pas refuser. Tout cela le changeait d’une routine qu’il trouvait maintenant extrêmement ennuyeuse par rapport à la vie qu’il menait sur le bateau. Les jours ne se ressemblaient pas, l’entraînement du pirate était beaucoup plus dynamique que celui de son père, peut être même plus efficace. Finalement, la vie de pirate commençait à lui plaire, malgré le fait qu’il n’en disait rien, faisant semblant de détester la mer. Lorsqu’il la regardait… Il les voyait… Les millions de possibilités de destinations… Il voyait sa liberté…

Les jours passaient, Toro Picana grandissait, sa vie, c’était la piraterie, il avait même oublié la brume de son pays, la voix de son père et la douceur de la peau de sa mère. Rien ne le rattachait plus à Kiri No Kuni, sauf son art du Taïjitsu qu’il maîtrisait maintenant très bien. Il avait dix-neuf ans. Le capitaine lui répétait sans cesse que c’était le bel âge, que jamais il ne retrouverait la force qu’il avait à cette période. Toro, lui, savait qu’il progresserait encore, et pensait que jamais il ne régresserait.

En parallèle de l’entraînement au Taïjitsu, il connaissait maintenant l’art de la piraterie, les habitudes des pirates. Il avait même adopté un look de pirate, ses cheveux étaient décorés de perles, il avait une barbe mal rasée etc.

Chez les pirates, on ne se lavait pas souvent, l’eau de la mer étant disait-on, mauvaise pour se laver. On s’arrêtait donc tous les mois sur de petites îles pour faire escale aux thermes et redevenir un peu propre. C’était bientôt la date, on naviguait vers une petite île près de Kumo No Kuni, île réputée pour ses sources d’eau chaude. Tout l’équipage pensait déjà aux jolies femmes, aux massages et aux sources. Ils naviguaient le plus rapidement possible afin d’arriver à destination.
Ils y étaient enfin, Toro, lui, n’avait pas l’intention de se laver, il avait un autre plan en tête, un plan de pirate. Tout l’équipage était sur l’île, certains chasseurs de primes s’opposaient à eux pour tenter d’obtenir leur tête, mais ils étaient rapidement arrêtés par la puissance du Taïjitsu du jeune homme et du Capitaine. Arrivés aux thermes, tout le monde posait ses affaires dans les vestiaires, faisant confiance aux gardes payés pour l’occasion. Personne n’aurait osé prendre les affaires d’un pirate de toutes façons.

Toro ne s’était pas changé, il avait fait semblant de se changer et avait attendu que les autres partent, sortant de sa cabine, il assomma le garde d’un bon coup de poing, et s’approchant des affaires du capitaine, il vola le bandeau rouge de celui-ci, ainsi que son sabre et sa veste de cuir. Il se dépêchait d’enfiler le tout, il partait ensuite en direction des sources, son capitaine se trouvait derrière un paravent et lui, de l’autre coté. Il glissa alors ces quelques mots au marin :

« Capitaine ! Combien a-t-on de bouteilles de Rhum dans le navire ? »

Indigné, le capitaine ne voyant pas à travers le paravent que Toro avait ses affaires répondit :

« Gamin ! On n’demande pas à un Marin combien y’a d’bouteilles sur son navire ! C’est comme demander à un Bourgeois combien il a sur son compte en banque ! »

Toro partait, un petit sourire aux lèvres, une fois un peu plus loin, il cria :

« Dans ce cas, j’irai voir par moi-même ! Bon vent ! Le Capitaine Toro Picana vous salue bien ! »

Le jeune homme courrait de toutes ses forces en direction du navire qui était attaché, il le détacha rapidement et monta à bord, étant donné qu’il était pirate depuis ses neufs ans, il connaissait bien le travail, il pouvait tout faire à lui seul, naturellement il serait moins rapide, mais il serait plus libre. Volant le navire de son capitaine, il devenait à son tour capitaine, c’était bien là l’acte d’un pirate. Pendant ce temps, le capitaine avait comprit le stratagème de celui qu’il appelait « le gamin », il était sur la terre, observant son bateau partir jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un petit point à l’horizon.

La liberté, il comprenait maintenant ce que c’était, bien qu’il se sentait déjà libre lorsqu’il était sous les ordres du capitaine et de l’équipage, il se sentait encore plus libre maintenant qu’il était seul. Malgré tout, la liberté avait un goût amer lorsqu’elle n’était pas partagée, Toro ne s’ennuyait pas du tout sur son bâtiment, il avançait au gré du vent qui poussait des voiles mal tendues. Il buvait du Rhum en chantant, c’était la belle vie et il n’avait que très rarement été aussi heureux. Tout ce qu’il voulait avoir, il pouvait le voler, il pouvait piller et disparaître le lendemain sur la mer, comme si sa présence sur la terre n’avait été qu’un rêve éphémère pour les habitants.

Où que vous alliez, les femmes se souviennent de Toro Picana, du moins, au moins une par île, celle qui est tombée sous le charme d’un pirate d’un soir. Elle vous diront toutes que c’était un homme charmant, mais qu’il été partit le lendemain. Non… Elles ne vous diront pas toutes cela. L’une d’entre elle fût réellement importante aux yeux du pirate. Une habitante du pays de la foudre, c’était le coup de foudre d’ailleurs.

Toro était dans un bar, une taverne près de la berge où était son bateau, accoudée au comptoir, une magnifique jeune femme. Le pirate l’abordait tel un bateau, ils se trouvaient rapidement des poins communs, de fil en aiguille un amour se créait entre les deux personnages. Un amour tel que le marin l’avait même emmenée sur son bateau, un amour qui pour une fois, durait plus d’une soirée, jamais l’homme n’avait ressentit une telle sensation et ne s’était sentit aussi proche de quelqu’un. Jusqu’à maintenant, la seule femme qui ne l’avait jamais déçue, c’était sa mère…

Ils aimaient tout les deux le Rhum. Ils buvaient énormément sur le bateau qui n’avait pas quitté la terre depuis maintenant une semaine. Il en apprenait plus sur la vie de la jeune fille, elle était fille d’un pirate, un pirate qui avait une jambe de bois et qui se baladait avec un perroquet sur l’épaule. Toro Picana ne lui disait pas, mais il l’avait très bien comprit, elle était la fille de son capitaine, celui à qui il avait volé le bateau, l’homme qui lui avait tout apprit.

Toro était quelqu’un qui négligeait son apparence et il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle aimait chez lui, quand à lui, ce qu’il aimait chez elle, c’était simple. Ses lèvres, ses fesses, ses épaules, son visage, ses yeux et son amour pour le Rhum. Le pirate se souvient de sa conversation avec elle, chaque mot résonne encore dans sa tête aujourd’hui…

« Ca te dirais de partir d’ici ? On peut aller où on veut ensemble… »

Elle n’hésitait pas une seconde, ses yeux le fixaient, il aimait quand elle le regardait, il se sentait important et se plongeait dans ceux-ci.

« Eh bien, Partir avec un pirate vers de nouvelles terres… C’est une idée qui me plaît ! »

Le pirate en question ne pouvait s’empêcher de rire. Toro était heureux avec elle, et chaque matin il avait peur de ne plus la retrouver à coté de lui, comme il l’avait lui-même fait pour tant de femmes qu’il avait déçu.

« Je le savais ! De toutes façons ! T’as la piraterie dans le sang ! »

Ils voyageaient donc ensemble, c’était le couple parfait, deux pirates, on ne pouvait rêver mieux. Toro n’avait plus la crainte de ne pas la retrouver à ses cotés, sur la mer, l’endroit le plus loin de son lit où elle pouvait aller, c’était l’autre bout du bateau. A moins qu’elle n’ai un talent de nageuse et une endurance inégalable.

Ensemble, ils volaient efficacement, un couple paraît beaucoup moins suspect, ainsi, il doublait facilement ses rendements, et sans le savoir, il devenait de plus en plus riche. Le vol payait bien, braquer une auberge permettait d’avoir du rhum et de l’argent pour un bon moment. La journée suivant le vol, ils étaient déjà sur une autre île. Ils étaient tout simplement libre, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, quand ils voulaient.

Il en savait beaucoup plus sur elle, qu’elle n’en savait sur lui, le pirate étant assez discret et ne parlant de son passé que sous les effets de l’alcool. Et dans ces cas là, comprendre le sens de la phrase était difficile, donc autant dire qu’il ne parlait jamais de son passé.

C’était le cas, jusqu’au jour où elle décida de lui apprendre une triste nouvelle. Son père était mort. Non pas de vieillesse ni de mort naturelle, mais il avait été poignardée en pleine rue, une nuit où il dormait sans abris. Toro ne pouvait s’empêcher de verser une larme à l’annonce de la mort de son maître. Il pensait que c’était en partie de sa faute s’il était mort aujourd’hui, s’il avait encore eu son bâtiment, il serait vivant.

La femme ne se demandait pas pourquoi Toro avait versé une larme, elle savait depuis bien longtemps que c’était lui qui lui avait volé le bateau, elle le reconnaissait, ce navire, elle y avait passé toute son enfance. Le ninja tenait le gouvernail, observant l’horizon. La femme quand à elle plaçait un redoutable coup de poing dans le ventre de l’homme, le faisant s’évanouir. Avant de perdre connaissance il pouvait entendre ces quelques mots :

« Toi qui a osé voler ce navire à mon père, sache qu’il n’est pas mort et que tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui, ce n’était pas par amour pour toi, mais dans le but de lui rendre son bateau. »

Toro se réveillait, attaché à une chaise, il se prenait de l’eau sur la tête, cela lui faisait penser à sa première journée avec le capitaine. Mais cette fois-ci, ça ne tanguait pas, il n’était pas sur un bateau mais sur la terre. Le capitaine, lui, était bien là, il avait un peu vieillit mais semblait toujours en pleine forme, il le démontra en frappant le visage du pirate attaché.

« On n’entube pas son capitaine de c’te façon gamin ! »

Le ninja déserteur regardait le capitaine qui montait les marches menant à son bateau. Il baissait la tête, il avait honte d’avoir perdu son bâtiment, il ne méritait pas d’être un pirate.

« Tu as quelque chose à déclarer avant que je ne parte sur mon navire ? »

Toro Picana relevait la tête, les yeux pleins de colère et balançait ces quelques mots vulgaires :

« Ta fille est une sacrée salope ! »

Le marin remontait alors sur le bateau qu’il avait autrefois perdu, mais qu’il avait de nouveau retrouvé. Quand à Toro Picana, il se disait que les femmes ne valaient décidément pas la peine, et qu’il ne fallait jamais faire confiance à une femme qui aimait le Rhum. La seule femme qui ne l’avait jamais déçue, c’était sa mère… Sa mère… La mer… Le Suiton !
Avec la plus grande vitesse possible il composait des signes et criait :

« Suiton ! Teppoudama ! »

Une boule d’eau partait avec une grande vitesse en direction de la tête du capitaine qui, sous la puissance du coup, passait par-dessus bord. Le ninja fier de son coup n’avait plus qu’à placer du chakra dans ses bras pour augmenter sa force et faire céder les liens. Il courrait en direction de son bateau, il utilisait son art ninja pour marcher sur l’eau et d’un bond, remontait sur son bâtiment, il toisait son capitaine du regard et avant de partir… Il était de nouveau libre, mais il avait bien cru qu’il perdrait son bateau.

Il ouvrait la trappe où étaient normalement placées les bouteilles de Rhum, mais il n’y avait plus rien, ni argent, ni bouteilles. Toro Picana allait être obligé de voler… Seul cette fois-ci. Mais au moins, il était libre... Mais la liberté vaut-elle la peine d'être savourée sans Rhum ? Toro Picana en doutait.

Le capitaine Toro Picana allait désormais se concentrer sur ce qui était réellement important dans sa vie, c'est à dire, le rhum, la mer, son bateau et l'argent. Du moins... C'est ce qu'il pensait.

De l'argent il en avait retrouvé, du Rhum il en avait volé. Il était à présent un homme sans quête. Mais un homme libre. Il chantait peut être faux, mais en tous cas, personne n'était là pour l'empêcher de chanter. Son odeur n'était pas des plus agréables, mais personne ne lui ordonnerait de se laver. La liberté totale, il l'avait trouvée. La mer représentait l'infinité des destinations qu'il pouvait emprunter, chaque mouvement aléatoire de son gouvernail décidait de son destin. Un destin capricieux, les dieux ne souhaitaient visiblement pas que le capitaine devienne l'homme libre qu'il voulait être. Mais cette quête de liberté était-elle si importante à ses yeux ? En éternel aventurier il ne faisait que jouer avec sa liberté, son envie de n'obéir à personne n'était en réalité qu'un prétexte à l'aventure.

Au cours d'une halte sur une petite île au large de Kiri No Kuni que Toro Picana connaissait bien, le pirate se retrouvât face à de biens piètres adversaires dont le vœu était de lui dérober son unique bien, son navire. Des adversaires qui avaient été expédiés dans les eaux troubles du port en quelques secondes de combat seulement. La journée commençait plutôt bien pour le pirate qui avait au passage récupéré les quelques pièces présentes dans les poches des malfrats. L'homme était bien connu dans les environs, il passait régulièrement profiter des bonheurs éphémères que proposait la ville, mais ce fût une toute autre sorte de bonheur qui l'accosta sur ces terres. Alors qu'il était tranquillement assis à la table d'un bar, un homme encapuchonné dont le visage masqué reflétait toute le mystère autour du personnage laissa volontairement tomber un papier griffonné sur la table du pirate avant de sortir de la taverne.

Toro Picana, cela fait plusieurs semaines que vous êtes suivit. Nous avons relevé vos performances en combat et vous avez le profil requis pour appartenir à une organisation nommée le Kareki rassemblant des Nuke-Nin dans un but tenu secret pour l'instant, si vous désirez faire partie de ce groupe, lorsque vous sortirez placez votre sabre sur votre gauche, si la proposition ne vous intéresse pas, placez le sur votre droite. Nous vous contacterons. Il est évident que parler de l'organisation à qui que ce soit raccourcirait fortement votre espérance de vie.

Était-ce une blague ? Lui ? Un rat des mers avait put être suivit par des ninjas analysant ses performances ? Cette proposition ressemblait plutôt à une farce, il n'était nullement fait mention d'une quelconque rémunération, le jeu n'en valait certainement pas la chandelle. La capitaine préférait vivre sa vie tranquillement, sans avoir de problèmes, libre, tout simplement. Il commandait une autre pinte, puis une autre, jusqu'à une heure très tardive, peut être simplement pour agacer le ninja chargé de voir s'il sortirait avec son sabre à sa gauche ou à sa droite. A la fermeture de la taverne, le capitaine poussé par le patron sortait, manquant de trébucher sur le pas de la porte, il allait rejoindre son bateau et se réveillerai certainement avec une bonne gueule de bois, une vie de pirate... C'est alors qu'il s'apercevait avec stupeur que son sabre s'était déporté sur la gauche au moment où il avait trébuché. Il était trop tard pour rectifier la situation désormais.

En chemin jusqu'à son bateau, l'idée que cette organisation puisse le forcer à s'engager le hantait, puis, peu à peu, au fur et à mesure que son raisonnement avançait, peut être que rejoindre le Kareki n'était pas une si mauvaise idée, cette organisation lui permettrait de rencontrer des ninjas d'une puissance qu'il n'avait jamais put apercevoir jusque là, elle l'engagerait certainement dans l'aventure de sa vie. Toro Picana n'était après tout pas qu'un simple pirate, ses compétences devaient être utilisées à leurs juste valeur. Le destin du capitaine l'avait guidé dans le Kareki. Il ne savait pas ce qui l'attendait, l'aventure ? La mort ? Peu importait. Le temps était venu de ne plus être le fantôme des mers qu'il était, sa vie débutait seulement maintenant, on lui donnait une quête véritable.

C'est fait. J'espère que ce sera suffisant, n'ayant pas de nombreuses informations sur le Kareki j'ai eût un peu de mal, mais j'ai tourné ça à la sauce Toro, montrant bien (selon moi) l'état d'esprit du personnage.

Hey hey,

Les objectifs du groupe ont été mis à jours et au clair dans la partie présentation, te permettant de déterminer en quoi tu es lié au groupe d'un point de vu idéologique, surtout qu'on va bastonner à tous les étages !

Bienvenue sur le navire (un peu lugubre mais bardé de bonnes intentions) du Kareki !