Prends toi en main, c'est ton Destin! [Chasse: Rang B]

Prends toi en main, c'est ton Destin!: Chapitre Quatre

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Décidément, Shikai allait avoir du pain sur la planche pour déluré le Hyuuga. Jamais il n’aurait pensé avoir du mal à arracher un sourire à quelqu’un, encore moins, un signe d’amusement sur son visage si hermétique. Ses échecs répétitifs étaient sans borne, aucune réaction suite à ses vannes bien pourries, surtout au vu de l’odeur du dernier. Mais il était sûr que Shikai n’allait pas s’en arrêter là. Il était essentiel pour son humour de pouvoir faire au moins une fois le garçon. Il ne pouvait voir son humour en prendre un coup. Il aurait eu plus facile à faire rire un cadavre que ce Hyuuga.

Le silence repris alors son habitude entre eux, le chuunin continua sa route avec son compagnon au teint de marbre, aux yeux livide, et au génie tellement surdimensionné que son cerveau n’arrivait pas à comprendre ses calembours. Cela allait une vrai partie de plaisir pour le jeune homme. Partir pendant, et surement, une semaine avec un garçon qui ne parle pas, Shikai c’était, qu’il aurait du prendre son squelette de son cours d’anatomie, au moins, avec lui, il verrait un semblant de sourire. Inconsciemment il balança sa pomme. Et c’est là que se produisit un évènement rare au commun des mortels, le Hyuuga s’apprêtait à émettre un son, pour la deuxième fois depuis leur départ. Même si l’initiative n’était pas réellement spontanée, et venait d’une réelle intention d’engager la conversation. Ce n’est que par pur et simple politesse qu’il se força à répondre.

Par le biais de cette réponse, il comprit que leur destination était un patrimoine culturel important du Pays du Feu, un havre de paix pour les villageois, et une escale de luxe pour les voyageurs, tels nos deux shinobis. Ainsi, ils fouleraient bientôt un lieu sacré, voué aux cultes des dieux Tengu, sous la surveillance de moines bouddhiste élevé à un art martial, moins répandu dans le pays, mais tout aussi puissant que l’art shinobis. Il apprit aussi que les portes avaient été dites inviolables, tels les sceaux qui empêchaient toute intrusion en son sein. Mais suite à l’invasion inopinée de l’Akatsuki, ses deux immenses portes, qui inspiraient crainte et adoration furent balayés tel un vulgaire château de carte, par les deux envahisseurs. C’est alors qu’il se rappela d’une histoire que Shikamaru lui avait raconté avec beaucoup de mal. Celle d’une mission de rang S, à la recherche des deux membres de l’Akatsuki fait un massacre au Temple du Feu, et c’est lors de cette même mission qu’il perdit son sensei, Asuma Sarutobi.

Des images lui vinrent en tête, l’air plus qu’attristé de son cousin, ou encore l’enterrement du sensei de ce dernier, ainsi que la perte du Sandaime Hokage. Une nostalgie assez mélancolique, voir tragique le prit. Mais son esprit allait enfin pouvoir divaguer vers autres chose. Au loin, il apercevait d’immense mur blanc, aussi blanc que les yeux du Hyuuga. A l’entrée, deux immenses statues de Tengu se faisant face, l’air vil de leur visage n’inspirait réellement pas la sympathie du Nara. Il se demandait même comment ce lieu pouvait inspirer un accueil chaleureux, ainsi qu’un recueillement profond. Plus il s’avançait, montant les marches une par une, plus cette sensation d’être épié et jugé par ses deux statues l’oppressa et lui fit froid dans le dos. Essayant de faire abstraction de ce sentiment, il foula les dernières marches pour enfin passer les portes du temple.

A l’intérieur, c’est avec étonnement que le Nara vit, les moines bouddhistes se mélanger amicalement avec les voyageurs, se révélant être des hôtes de fortunes. Tout semblait si calme et si paisible en ce lieu, comme si le temps arrêtait de faire ses caprices, que tout le malheur du monde s’arrêtait aux portes, refoulés par les deux puissants Tengu à l’entrée. Les arbres semblaient plus beaux que ceux qui composaient la barrière naturelle frontalière de Konoha, les oiseaux chantaient plus harmonieusement qu’en plein printemps. Les personnes âgées priaient pour que les dieux bénissent leurs arbres généalogique avec toujours autant de ferveur que quand ils étaient jeunes. Les moines quant à eux se dispersaient dans tout le temple, certains lancèrent des graines aux oiseaux, d’autres amenaient des vivres aux voyageurs affamés, mais ce qui attira le plus l’œil de Shikai, c’était les dizaines de moines alignés en rangés, répétant leur kata avec rigueur et sous l’impulsion d’un leader qui donnait le rythme à suivre.

Avec attention il observa leurs mouvements fluides, leurs coups rempli de vigueur. Il imagina alors ces moines guerriers en pleine situation de combat, maitrisant leur corps avec une science quasi parfaite, livrant un coup avec une précision mortelle. Il s’imagina ce que cela donnerait, un affrontement entre un ninja et un moine. Se demanda qu’elle discipline allait bien pouvoir prendre le dessus. C’est alors qu’il regarda son partenaire de route. Avec le pouce et l’index de chaque main, il fait un carré, tel un cadreur, et pris pour plan, le visage du Hyuuga.

" En fait, ça t’irai bien le crane rasé. T’as un peu la même dégaine que ces moines, silencieux, sérieux, et vachement flippant, vu l’ennuie que tu m’inspires. Et sinon, pour rester sur un ton plus sérieux, j’étais entrain de me dire que ce serait bien que l’on affronte un ou deux de ses moines, afin de nous un peu en jambes, mais surtout pour essayer de mettre une stratégie en place, des automatismes. Parce que si on a la chance de retrouver notre cible, aucune erreur ne pourra être tolérer "

C’est sur ses dires qu’il continua à regarder l’entrainement des moines. Il n’était jamais réellement partit à la chasse d’un homme, et encore moins avec un partenaire. Il savait, de part ses années passées en tant que genin, que la cohésion d’équipe était quelque chose qui prévalait plus qu’un certain potentiel de puissance. Bien organisé, une petite milice pouvait tenir tête à une vaste armée. Il était donc important pour Shikai, d’avoir confiance en son partenaire, et que cette confiance lui soit retournée pour le bien fait de cette mission. Mais vu le peu d’humour dont faisait preuve le Hyuuga, Shikai se demandait si c’était réellement possible qu’un lien se tisse entre eux, leur permettant de ne faire qu’un.

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