[Entrainement] Le parcours du combattant

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Aujourd’hui était un jour spécial ou plutôt un miracle de Mère Nature. Tsuki s’était levé de bonne heure, avait pris quelques affaires et s’en était allé sans dire où il se rendait. La nuit précédente avait aussi eu quelque chose de particulier, car en plus de l’avoir passé allonger sur son lit, le lit n’avait pas pour autant fermé l’œil avant plusieurs heures. Une grande partie de sa soirée fut consacrée d’intenses réflexions sur ses capacités personnelles, ses aptitudes et surtout ses faiblesses. Plusieurs de ses rencontres lui avaient montré une carence en ninjutsu qui pourrait lui porter préjudice plus tard. D’abord celle avec le peureux de Jin qui avait fui en usant d’une technique de substitution puis avec Yuu qui l’avait dupé –certes, un très court instant– avec des clones et une transformation des plus originale. Il en conclut qu’il devait commencer dès maintenant à effacer cette tare, avant qu’elle ne devienne mortelle.

Donc, une fois n’était pas coutume, Aoi décida qu’il était tant de s’entraîner. Devant une si rare initiative, ses parents ne furent plus aussi mécontents qu’ils ne le fussent en le voyant refuser l’information concernant le lieu de l’entrainement. De plus, la détermination et le sérieux peints sur son visage leurs enlevèrent toutes autres questions incongrues. C’était l’esprit tranquille que l’enfant sauvage partit, à pas lents vers les forêts denses aux frontières de Kumogakure. Tout le long du chemin, il se questionna sur les techniques sur lesquelles porterait son entrainement. Ne connaissant pas encore son affinité élémentaire, les jutsus tournant autour des éléments étaient prohibés. Et, à bien y penser, il avait déjà assez de mal avec le ninjutsu commun, comment pourrait-il s’en sortir dans le ninjutsu élémentaire ? Il perdrait son temps en vain, c’était évident. Aussi, il se contenta de quelques techniques de bases qui pourraient le servir à certaines occasions.

Le Hari arriva enfin au lieu de son choix et posa ses affaires en pieds d’un des nombreux arbres qui l’entouraient. Il s’échauffa un moment afin de prévenir une quelconque crampe puis passa aux choses sérieuses : la malaxation de chakra. Plus spécialisé dans le rentre-dedans, le corps-à-corps ou le travail de bourrin, le loupiot avait quelque difficulté dans la malaxation de son chakra. Faisant le signe, correspondant à la technique du kinobori, il concentra ses pensées sur ses pieds et essaya de diriger son chakra à cet endroit précis. Mais la première tentative ne fut pas bien fructueuse, ce qui frustra l’enfant lune bien plus qu’il ne le laissait paraître. S’il n’arrivait même pas à faire une chose aussi simple, comment arriverait-il à maîtriser les techniques qu’il était venu apprendre ? Prenant cet échec comme un défi que sa propre condition lui lançait, le loup noir n’en devint que plus déterminé. Quand il rentrerait chez lui, il serait plus fort qu’avant et fermerait le clapet des ses parents médisants qui avaient certainement parié son abandon précoce.

Alors, Tsuki recommença, encore et encore, jusqu’à ce que son crâne soit torturé par une horrible migraine. Cependant, malgré les essais toujours très peu concluants, notre petit Ao-chan ne renonçait pas. De plus, il n’était pas vraiment le seul à se battre. En lui, il sentit un feu sauvage le consumer, comme si son animal totem, le loup, lui transmettait aussi sa volonté et sa rage de réussir. Et cette chaleur dans ses entrailles ne cessait de croître, à chaque fois que l’envie de baisser les bras pointait le bout de son nez. Avec un sourire presque malsain sur les lèvres, le fils hériter du titre d’Alpha prononça ses quelques mots, comme s’il s’adressait à une tierce personne invisible.

- Tu as raison, Gin. Ensemble, on est invincible.

Gin. C’était le nom qu’il avait donné à son loup après un étrange rêve qu’il avait fait il y avait cela plusieurs semaines. C’est donc à lui qu’était dédié ces paroles pleines de détermination. Le jour avançait et quelques rayons de soleil traversaient les feuillages des grands chênes qui habitaient ses forêts. L’odeur de l’eau douce, provenant d’un lac tout proche, emplissait les narines du loupiot, se tenant prêt pour une énième effort. Entre lassant ses doigts pour former mudra de bélier, il se concentra de nouveau sur son chakra. Apparut alors une étrange lueur azurée, enveloppant les pieds du loup noir, qui voyait enfin ses efforts récompenser. Il ne cria pas victoire pour autant, conscience qu’il venait uniquement d’achever la première étape de son parcours du combattant.

- C’est parti pour l’ascension du Mt Everest.

Phrase prononcé sur un ton penchant à la fois vers l’ironie et l’enthousiasme. S’avançant vers l’arbre le plus élevé du périmètre, l’enfant posa son pied imbibé de chakra sur le bois. Quelles autres peines attendaient notre jeune ami dans sa quête de puissance ?
La suite au prochaine post XD !!

Alors, Tsuki posa son pied imbibé de chakra sur le dur tronc de l’arbre assurément centenaire, un air sérieux sur la face. Une fois son appui certifié, il posa l’autre pied et fut presque surpris de se voir tenir à l’horizontale sur le bois. La joie faisant danser les papillons dans son ventre, il avança d’un second pas, puis d’un troisième. Mais son euphorie eut un revers de médaille assez douloureux, car perdant toute concentration, il retomba bien vite sur le plancher de vache. Se relevant en frottant son derrière qui le lançait, l’enfant fut déçut par sa première prestation, qui s’avérait être bien minable. Il se souvint de son père qui avait, il y avait bien longtemps, tenté de lui faire entrer cette technique dans le crâne. Ce dernier s’était élancé et avait atteint le sommet sans difficulté aucune, comme s’il avait couru sur une surface plane. Le jeune aspirant se demanda s’il s’agissait aussi d’une question d’élan et ne tarda pas à comprendre que s’il voulait la réponse, il allait devoir expérimenter ce fait.

Reculant d’un bon mètre –une distance largement suffisante pour qu’il arrive au summum de sa vitesse –, l’enfant malaxa une nouvelle fois son chakra. Elançant à toute allure par la suite, il s’accrocha au tronc d’un bond avant de continuer sa course, qui malheureusement de dura pas aussi longtemps que prévu. Préparé à un éventuel échec, Aoi n’eut aucun mal à se rattraper, retombant lestement ses membres moteurs. Un nouvel essaie manqué, mais pas perdu pour autant. En effet, cela permit au loup noir de comprendre que, si l’élan aidait, il ne faisait cependant pas tout. La concentration resta le maître mot de cette démonstration d’agilité et de mental. Malgré tout, il avait l’étrange impression qu’un autre détail essentiel lui passait sous le nez, mais était tout bonnement incapable de dire de quoi cela traitait. Ne perdant point plus de temps en réflexion vaine, il enchaîna sur une nouvelle tentative, se concentrant autant qu’il était, humainement ou animalement, possible. Mais cela s’avéra vite ne pas être suffisant pour réussir à gravir le Mont St Chêne.

Cinq tentatives consécutives et tout autant d’échecs cuisants. Les jambes du jeune Hari commençaient à être fatiguées par toutes ses courses aussi folles qu’inutiles, du moins c’était ce qu’il pensait à l’instant. Il suait à grosses gouttes ; normal vu la densité de la végétation et le soleil qui frappait avec plus d’ardeur. Un rapide coup d’œil vers le ciel lui suffit pour savoir qu’il ne manquait pas plus de d’heure avant qu’il ne soit au zénith. L’enfant lune voulait en finir avec cet entrainement qui prenait des allures tant de corvée que de tortures. Allongé de tout son long sur l’herbe fraiche, il reprenait et son souffle et ses premières réflexions, car un détail crucial lui échappait vraiment. Le problème ne pouvait venir d’un manque de concentration, le loup se portait garant de ce fait. La vitesse non plus n’était pas coupable de ses efforts sans résultats satisfaisants, car la fatigue le ralentissait mais il progressait tout de même dans son escalade. Les marques de ses griffes sur le tronc en étaient les preuves incontestables. Par élimination, il semblait donc que le problème venait apparemment de la façon dont il malaxait son chakra ou tout simplement de la dose de chakra.

- Mais oui ! cria le loup en se levant d’un bond.

En effet, à force de tentatives, la malaxation s’était certes améliorée mais n’était pas assez bien exécutée. Quant à la quantité, il l’avait augmenté au bout de la troisième tentative qui s’était justement révélée plus satisfaisantes que les précédentes. Il venait enfin de mettre le doigt sur le petit truc qui manquait pour qu’il achève la maîtrise de ce jutsu. Sans perdre une demi-seconde, le loup noir mit en applications ses conclusions, en augmentant encore un peu la dose de chakra tout en s’efforçant de mieux le malaxer correctement. Comme pour le début, une lueur bleutée enveloppa ses pieds du jeune sauvage, avant qu’il n’entame sa course. Telle une flèche, usant des dernières ressources de ses jambes affaiblies par de nombreux ratés, il fondit sur sa cible : le chêne centenaire. Sautant sur le tronc, il gravit pas par pas sa montagne infernale, ne perdant pas de vue son objectif : le sommet de ce putain d’arbres. D’ailleurs, il le voyait, ce piédestal verdâtre qui le narguait de sa magnificence, en brillant de mille feux.

Mais le loup ne l’atteint pas. A quelques pas du final, il craqua et ses pieds se décollèrent lentement du tronc, l’initiant dans une longue chute. Les branches se brisaient sous le corps alourdit par l’effet de la pesanteur. La peau nacrée de Tsuki se recouvraient de marques rouges et brûlantes, assez brûlantes pour le pousser à réagir avant l’impact imminent. Il atterrit lourdement, à quatre pattes, tout en poussant un rugissement plein de souffrance. Il resta dans cette position animale plusieurs secondes, la douleur engourdissant temporairement ses membres. Puis il se redressa, faisant craquer les articulations de son dos et de chaque partie de son corps. Il s’échauffa jusqu’à ce que toute forme d’engourdissement ne fût qu’un mauvais souvenir, puis malaxant de nouveau son chakra, il repartit à l’assaut du sommet, un défi qu’il tenait à fini avant que le soleil n’éteigne son point culminant. S’élançant, il commença son ascension, avalant les premiers mètres comme s’ils n’étaient absolument rien. Gardant son mental de fer et une concentration inébranlable, il se rapprochait à allure de croisière de sa destination finale. Quand il arriva à l’endroit de sa dernière chute, il plissa les yeux pour ne pas que la lumière du soleil ne le gène comme tout à l’heure. Oui, c’était la raison de sa chute. Les rayons, plus intenses à cette hauteur, l’avaient aveuglé et déconcentré assez pour le faire tomber. Le but était à porter de griffes et rien se semblaient se mettre dans la chemin de l’enfant. Il y aura-t-il un nouvel imprévu ?
Pour connaitre la réponse, ne manquez pas le prochain post XD !!

Spoiler:

- J’y suis ! Enfin, j’ai réussi.

Poussant un hurlement pour célébrer l’achèvement de la première partie de son entrainement, l’enfant extériorisa sa joie. A cette hauteur, il était prit d’un vertige mais la sensation semblait plus le réjouir que l’effrayer. Etrange, non ? Mais en quoi consiste la seconde partie de cet entrainement ? Sera-t-elle aussi douloureuse que l’a été la première ?

Descendu de son perchoir, ayant savouré sa victoire première contre le vieux chêne, le loup cria famine. Le spectacle qu’il avait observé de là-haut était d’une splendeur appétissante. De plus, il était parti aux aurores et n’avait cessé de s’entraîner depuis. Ses vêtements étaient trempés par la sueur de son labeur et son écharpe, récemment raccommodée, pesait lourd autour sur ses frêles épaules. Mais la chaleur ambiante du lieu ne serait bientôt plus un problème vu que la suite de l’entraînement serait en tous points bien plus rafraichissante. Sautant sur son sac, lequel contenait les vivres qu’il avait amené, Tsuki entreprit d’assouvir, d’abord sa faim de nourriture, puis sa faim de puissance. Engloutissant les boulettes de riz, le petit assortiment de viande en l’espace de quelques minutes, l’enfant fut bien vite opérationnel. Il était temps maintenant qu’il change de site.

Ramassant ses affaires, il reprit la marche, se dirigeant principalement avec son odorat. Là où il allait, la nature était plutôt silencieuse, ce qu’il trouvait fort dommage, vu son gout étrange pour les sons. Il slaloma lentement entre les arbres, écartant parfois une branche trop basse ou passant à travers un boisson. Il ne tarda pas à arriver cependant à la source d’eau douce qui chatouilla ses narines depuis qu’il était entré dans cette forêt. La suite de l’entrainement se passerait dans ou sur cet étendu claire, tout dépendait de la réussite de l’exercice. Lâchant son pittoresque sac de voyage, le jeune aspirant s’approcha de la source liquide qui brillait comme un lac de cristal et contempla un moment son reflet. Troublant son image en posant un doigt sur la surface, une question traversa aussitôt l’esprit de notre ami. Malaxant son chakra, il se redressant et sauta à pied joint dans l’eau fraîche et comme il l’avait prévu, il fut submergé. En deux brases, le loup noir était à nouveau à la surface, recrachant l’eau qui lui était entré dans la bouche. Il rejoint la rive du lac et en sortit, s’ébroua afin d’ôter l’eau qui s’était incrusté dans ses cheveux de jais. Il n’y avait pas fait attention, mais ils avaient encore grandi depuis la dernière fois qu’il les avait taillés.

Passant cette parenthèse, Aoi se concentra sur le dilemme qui se présentait devant lui. Il s’était posé la question en chemin et venait d’avoir une réponse via son bond de tout à l’heure. Le kinobori et le suimen avaient beau ressemblé, la matière sur laquelle on marchait était tout de même de nature différente. Du solide pour l’une, du liquide pour l’autre. Ce petit détail, insignifiant pour le louveteau, était sans nul toute d’une irrévocable importante pour l’apprentissage des deux techniques. Il semblerait que la façon de malaxer le chakra pour un et l’autre était différente. Poussant un soupir, le loup déroula l’écharpe qui enserrait son cou et dissimulait par la même occasion sa cicatrise. Il ôta par la suite tant son gilet que le tee-shirt qu’il y avait en dessous. Les accrochant à une branche pour les permettre de sécher, il remit son écharpe et s’approcha à nouveau du bord, perplexe. Il cherchait la différence qu’il y avait et cette dernière lui apparut sans trop de problèmes.

*Pour le kinobori, la chakra nous scotche littéralement au bois ou la matière solide en question. Pour le suimen, le chakra est comme sensé exercé un effet de répulsion, comme s’il rendait l’eau sous mes pieds trop dense pour que mon corps coule. Je pense savoir quoi faire...*

Se préparant une nouvelle fois, le jeune Hari posa le pied droit sur la surface aqueuse. Va-t-il couler, ou réussir à compléter la seconde partie de son entrainement en un temps record ?
Le dernier post vous dira tout XD !!

Sa prise sur la surface liquide était encore instable, mais Tsuki ne craignait pas grand-chose vu qu’il savait nager. Posant son pied gauche, il se tint double sur le lac, des cercles se dessinant autour de lui en réponse au dérangement qu’avait occasionné son mouvement. Etrangement, le louveteau tremblait, un peu comme s’il ne tenait pas bien en équilibre, à l’image d’un bébé apprenant à marcher. Aussi, à l’instant où il tenta d’avancer, il coula net. La surprise ne lui donna pas l’occasion de prendre une profonde inspiration ni même de fermer la bouche. En sortant la tête de l’eau, le pauvre enfant toussa un bon moment avant de pouvoir respirer sans inconvénients. Pendant l’espace de quelques secondes, il eut l’impression de voir sa vie défiler sous ses yeux, ce qui était loin d’être agréable. Mais cet échec ne l’était pas entièrement, car l’aspirant avait tout de même réussi à tenir debout un court instant. Il préférait penser positivement de manière abusive, plutôt que de rentrer chez lui, la queue entre les jambes et supporter les critiques de ses vipères de parents. Il se demandait souvent comment des gens parfois si regardants avaient pu mettre au monde deux enfants qui ne leurs ressemblaient que dans le physique.

Il pensait savoir comment il avait fait cet exploit et croyait savoir aussi où se trouvait le problème. Dès qu’il fut certain que sa respiration n’était plus hachée, il reprit l’exercice augmentant la dose de chakra qu’il utilisait. Avançant sur l’étendue bleue, Aoi se rendit vite compte qu’il tenait bien mieux en équilibre que lors de sa précédente tentative. Ne perdant pas de vue son objectif, restant concentré, il se mit à marcher sur la surface du lac, d’abord très lentement, évitant les mouvements trop brusques et accéléra les rythme. Alors qu’il s’apprêtait à partir au pas de course, le loupiot perdit à nouveau pied et s’enfonça dans la masse aqueuse. Voyant qu’il ne tenait plus la technique, il se pinça le nez et prit une rapide inspiration en fermant les yeux. Cette fois-ci, en retrouvant l’air frais qu’il n’y avait guère dans le milieu marin, l’enfant sauvage n’eut aucun problème à retrouver un rythme respiration normal. Il fit un moment la planche, histoire de reprendre des forces puis se remit debout afin d’arriver à ses fins.

Il recommença en suivant le même principe, commençant d’abord par des mouvements lents, l’allure augmentant en crescendo. Mais il avait toujours d’énormes problèmes quand il atteignait sa pleine vitesse. Ne voyant qu’un seul moyen de venir à bout de ce dilemme, il augmenta une dernière fois la dose de chakra et reprit ses exercices. Marchant de long en large, le loup n’eut aucun problème et augmenta la vélocité de ses pas. Il se mit à courir, augmentant progressivement l’allure de ses foulées et n’eut aucune difficulté à tenir la techniques. Pour terminer le test, il entama une série d’acrobaties, divers enchainements de coups de bases et eut droit à une succès total. Satisfait de lui-même et de son sérieux pour le temps qu’avait duré l’entrainement, le loup noir décida de rentrer chez lui.

Revenant sur la rive, il se rhabilla, le soleil ayant sécher les vêtements qu’il avait étendu avant de commencer son entrainement aquatique. La journée se terminait sur une note positive, le loupiot repensant déjà à reprendre le rythme de vie qui lui était plus propre. Maintenant ses pas le dirigeaient vers son logis où il n’aurait pas à entendre les commentaires désobligeants d’un père qui se croyait trahi.

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