Une alchimie se crée

Une alchimie se crée: Chapitre Un

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Un long et terrible bâillement s’échappa de ses lèvres disgracieusement ouvertes. Elle en aura craché sa mâchoire tant l’épuisement des diverses activités de ces derniers jours venait a bout de lui et de son corps. Avec pour seul bruit de fond le son du moniteur de surveillance sur lequel était branché monsieur Takagi, un vieillard qui n’avait plus quitté l’établissement depuis des années et qui passait son temps à dormir. Mais l’heure était au repos, elle se glissa alors entre les draps du deuxième lit de cette chambre d’hôpital, convaincu d’avoir trouvé la planque idéale. La chaleur douillette et réconfortante du matelas et de la couverture sur sa peau était un délice, purement et simplement. C’était précisément pour ce genre de moments magiques que la vie existait.

Ses yeux vitreux eurent le temps d’apercevoir le soleil à travers les stores légèrement inclinés. Il devait être sept heures du matin, car il se levait à peine. Elle ferma les yeux, expirant profondément, littéralement exténuée. Son souffle lourd sembla emporter avec lui toute la fatigue, ainsi que l’épuisement moral et physique, qui c’étaient accumulés en elle ces derniers jours. Cette nuit non plus n’avait pas été de tout repos, et elle n’osa même pas calculer depuis quand exactement elle n’avait pas fermé l’œil plus de quelques heures consécutives. En s’installant ainsi, loin de toute activité de chef de guerre, de village, et de morveux qu’on appelait ninjas, elle avait parfaitement conscience qu’elle n’aurait plus la force d’émerger avant au moins vingt-quatre heures.

Ses jambes se firent lourdes, s’enfonçant profondément dans le matelas moelleux. Ses bras aussi semblèrent soudainement libérés de toute tension musculaire. Son état de conscience le quitta, et à quelques secondes près, elle l’aurait foutu elle même dehors à coup de pied au train, en supposant que ce fut possible. Le silence, le repos.

" Ah ! J’étais certaine de vous trouver ici ! Debout ! "

" Gné ? Keskia… ? "

L’esprit trop embrumé pour prononcer quoi que ce soit de compréhensible pour le commun des mortels, elle se refusa à ouvrir les yeux. Quand bien même aurait elle voulu le faire, ces derniers semblaient soudés par la fatigue.

" Raaah ! Tsunade! Levez vous enfin ! "

* Cette voix…pitié, nan, me dite pas que… *

Bientôt, une main peu charitable la secoua par l’épaule, tentant vainement de la faire quitter le lit, ou au moins retrouver un semblant d’activité cérébrale. A n’en pas douter, c’était Shizune qui l’asticotait ainsi.

* La garce, je savais bien que j’aurai jamais du la laisser me suivre quand je m’étais barré de Konoha. On n’en serait pas là aujourd’hui… * songea-t-elle sans le pensée, par simple plaisir de râler. En version audio, ça donnait " nieuh….veux….dorm…i… "

Elle lâcha alors un ronflement des plus éloquents au visage de Shizune, qui serait volontiers entrée dans un de ces états de fureur dont elle a le secret si elle n’avait pas eu trop de respect pour le silence respectueux que l’on devait adopter en établissement de soins. Mais elle ne se priva pas pour autant de lui triturer le bras en insistant, le ton ferme en dépit de son chuchotement.

" Psst ! Tsunade ! C’est l’heure de votre cours avec… "

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Une alchimie se crée: Chapitre Deux

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Le mot "cours" suffit à lui faire ouvrir soudainement les yeux. Ouvrir était un euphémisme, dans la mesure où elle affichait actuellement deux billes de la taille d’une boule de billard en guise de globes oculaires. Le cours était prévu à sept heures et demie, cela voulait dire qu’elle était censé se lever, maintenant, après 30 minutes de sommeil.

* Non... non non non… non non non non non ! *

"… les initiés. Shikai est déjà en train d’attendre dans le couloir. "


" Fous moi la paix…" fut la réponse logique à cette situation, tandis qu’elle se retourna dans le lit, toujours enroulée dans les couettes, face contre oreiller, afin de tourner le dos à son assaillante d’assistante.

" bon ça suffit maintenant hein ! " pesta Shizune, s’emparant de la couverture avant de la tirer d’un geste sec.

Voilà que le douillet confort que lui apportait encore jusqu'à présent sa petite couverture douce et agréable s’envolait, emportant avec lui les quelques maigres espoirs qu’elle se faisait encore de pouvoir s’offrir une grasse matinée bien méritée. Tranquille. Au chaud...

Amorphe. Achevée par ce coup du sort, elle resta vautrée sur le matelas, comme morte d’épuisement. S’il était clair qu’elle ne pouvait pas profiter de quelques heures de sommeil, ce n’était pas pour autant qu’elle trouva soudainement l’énergie de se lever. Shizune n’eut que peu de considération pour son état larvaire. D’un geste qui caractérisait d’ordinaire plutôt ses propres manières, elle agrippa un côté du matelas et le souleva avec force, le retournant complètement. Tsunade se rétama sur le sol, ensevelie sous le matelas, tandis que le drap flottait dans les airs.

Le constat était évident, elle n’avait pas le monopole de la force excessive, et elle n’était pas son élève pour rien. Consentant enfin à se lever, l’Hokage affichait une mine grincheuse, ne manquant pas de lancer un regard plein de reproche a Shizune, dont le teint violacé de colère ne bougea pourtant pas d’un poil.

" Pff ! Tant d’acharnement… " maugréa-t-elle dans une barbe qu’elle n’avait pas.

" J’ai été à bonne école ! " rétorqua-t-elle tout en l’aidant à tenir droit.

Que répondre? C’était tellement vrai… Elle lui aurait bien expliqué que le village ne survivrait pas à deux personnalités comme les leurs, mais toute son attention était focalisée sur le fait de mettre un pied devant l’autre, effort déjà considérable vu son état. En sortant de la chambre, elle jeta un petit regard de tristesse et de regrets vers son petit vieux, toujours en train de dormir, lui, avant de croiser le regard de Shikai, appuyé contre le mur du couloir juste en face de la porte de la chambre. Le temps d’un soupir de désarroi, puis ses pieds prirent la direction de la salle de cours, au deuxième étage, tandis que déjà sa tête se réfugiait dans un oreiller douillet purement imaginaire. Dans le couloir, devant la dite salle, aucune trace d’Yahiko, ce qui n’avait rien d’étonnant vu le tempérament du genin en ébullition perpétuelle.

Elle poussa la porte battante avec autant d’énergie que le coup de patte d’une chatte qui vient de mettre bas par un dimanche après midi ensoleillé pour chasser une mouche. Une chaise ! Merveilleuse et machiavélique invention de l’homme. L’instrument à la fois ingénieux et tortueux qui permet de soulager certaines marques de fatigues tout en faisant clairement ressentir qu’il n’était pas conçu pour le repos. Aucune importance. Elle se laissa choir, laissant tout son poids peser sur le dossier, avant de se frotter les yeux pour tenter de regagner un peu de concentration.

" Café ? "

La voix de Shizune fit écho dans la pièce. Un simple regard, et ses yeux entourés de cernes répondirent à sa place. Elle tourna les talons, en quête de ce fameux élixir noir de vigueur, se laissant en tête à tête avec Shikai. Après quelques secondes de silence, durant lesquelles elle lutta pour ne pas se rendormir, la tête posée sur sa main, elle-même reposant sur le coude, qui reposait sur la table, elle trouva la force de marmonner quelque chose.

" Tu n’aurai pas aperçu l’autre ahuri, par hasard ? " les yeux vitreux et dénués de toute vitalité scrutaient Shikai, qui lui paraissait même flou vu d’ici, en attente d’une réponse.

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Une alchimie se crée: Chapitre Trois

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La veille avait vraiment été une longue journée pour Shikai, après avoir passé un long moment sur les iryou jutsus pour finaliser sa technique, il avait du enchainer en arrêtant un poison très nocif. Puis, il y avait aussi Konohamaru, un gamin vraiment turbulent. La chute, bien que sans douleur avait tout de même été douloureuse. La seule erreur qu'il avait alors commise, était de croire la journée finie. Il avait reçu une lettre au cours de la nuit, lui demandant de rejoindre la team à laquelle il avait été affecté. Une nuit très longue et éprouvante, ça on pouvait le dire, la team à laquelle il avait été affecté comprenait Kateshi et Yahiko et il n'avait pu s'empêcher d'être un brin provocateur. Il était pourtant là ce matin, attendant, seul, le cours suivant.

S'était il trompé de lieu et d'heure? Le cours avait il été annulé? Et bien non car il finit par voir Shizune. Apres quelques mots échangés, Shikai comprit qu'il y avait un souci, le cours étant bien prévu. Ils parcoururent les couloirs pour finalement arriver devant une chambre tout ce qu'il y avait de plus banal. Tandis que le Nara resta dehors pour ne pas déranger, Shizune entra, laissant la porte entrouverte.

Rapidement, il entendit des éclats de voix et le bruit d'objets chutant lourdement. Sa curiosité n'ayant d'égal que sa sagesse, il regarda, par la porte, ce qu'il se passait. Pendant au moins cinq secondes. Puis, il passa sa tête et vit son sensei avachi par terre, un matelas par dessus elle et Shizune qui tentait de la déplacer. La surprise de la scène lui fit reculer la tête d'un mouvement rapide. Que se passait-il donc la dedans? Parfois, mieux vallait ne pas poser de question, n'est ce pas? Se remettant dos au mur, il attendit que Tsunade sorte, suivi de Shizune.

" Bonjour, Hokage. " fit Shikai en se mettant à la suivre également, supposant qu'ils se dirigeaient vers la salle de cours. Elle devait avoir l'esprit préoccupé car elle ne lui répondit pas. Shikai ne put s'empêcher de trouver cela très malpoli mais il s’en foutait un peu

Jetant un regard a Shizune, il remarqua combien elle était silencieuse, ne semblant pas quitter Tsunade des yeux comme si Tsunade allait d'un coup tomber par terre, endormie, non? Bref, assez chiant comme trajet. Apres déambulation dans les couloirs, Tsunade et sa petite suite arrivèrent dans une salle de cours plutôt petite, ou Shikai n'avait jamais mis les pattes. Apres avoir poussé la porte avec une force de larve, Tsunade s'avachit sur une chaise avec, rapidement, une tasse de café en main.

* Décidément...elle a du passer une nuit aussi pourrie que la mienne. L'hôpital a vraiment besoin de renforts, Tsunade passe trop de temps entre son travail d'Hokage et celui de médecin… *

" Tu n’aurai pas aperçu l’autre ahuri, par hasard ? "

Shikai fut soudain rappelé a l'ordre par Tsunade, il semblait qu'elle était plus attentive qu'elle ne le paraissait, et qu'elle savait qu'il était présent. Shizune était apparemment partie et Tsunade lui avait parlé. Shikai se retourna par reflexe, dans un vain espoir de voir quelqu'un d'autres mais personne. Aussi fut il bien forcé de répondre, d'une voix las.

" Non, Hokage-sama. Je ne sais pas ou sont LES autres. " en insistant involontairement sur un mot

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Une alchimie se crée: Chapitre Quatre

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La journée commençait plutôt bien pour Yahiko. C'était pour cela qu'il était sur ses gardes. Quand tout allait bien il y a avait toujours un souci malgré lui. En sortant de sa maison de bonne heure et très éveillé, Yahiko sentit que quelque chose allait lui retomber dessus. Il aurait pu tout s'imaginer, sauf ça. Cette chose horrible qui avait gâché sa vie pendant sept longues années. C'était la grande, l’affreuse, la cruelle et vilaine.

" NANABI!!! Espèce de vilaine sorcière ! Grosse truie, furoncle desséché. Que fous-tu ici sur MON DOMAINE. Je crois qu'on a été clair la dessus, que chacun avait sa partie du village. Quel mauvais vent t’a emmené par ici. "

Nanabi, était l'horrible sœur de Yahiko. La seule chose qu'elle ai fait de bien dans sa vie était de montrer à quel point leur parents étaient mauvais. Nanabi est une fille un peu plus grande que Yahiko, blonde, avec les cheveux qui lui arrivaient jusqu'au dos. N'allez pas vous imaginer des choses, cette fille était horrible et moche. Et oui, préparez vous, Nanabi était pire que Yahiko, question turbulence. Trop fière elle ne pouvait pas accepter de se faire insulter de la sorte. C'est avec un rugissement incroyable qu'elle décida de répondre. Yahiko savait que ça ne voulait rien dire de bon. Mais il n'avait rien à craindre, sa sœur n'était pas une kunoichi, il pourrait donc la maitriser facilement.

" Je vais te mettre à terre en une fraction de seconde ! Tu vas voir. Essaye de m'attraper d'abord. "

Yahiko effectua des sceaux et hurla à haute voix. Tout à coup, il y eu cinq Yahiko. Comme ci un ne suffisait pas. Cela n'avait pas l'air d'impressionner Nanabi. Au contraire ça la mettait encore plus en colère. Le vrai Yahiko prit les jambes a son cou et quitta les lieux immédiatement. Il avait comme l'impression que cela ne servirait à rien. Mais il continua de courir tout de même.

" TU PEUX COURIR MAIS TU NE PEUX PAS TE CACHER !!! JE PARIE QUE MEME AU VILLAGE CACHE DE LA FOUDRE JE POURRAIS SENTIR TON SALE ODEUR !!! "

Le garçon n'avait vraiment pas envie mourir jeune et brula le pas, suivi de très près par sa sœur ainée. Elle se rapprochait de plus en plus. Yahiko ne savait pas quoi faire. Pour échapper à une créature aussi horrible et féroce surtout comme sa sœur. Il fallait combattre le feu par le feu. D'abord, Yahiko pensa à Sakura, mais l'idée de recevoir l'aide d'une truie semblable à sa sœur ne lui plaisait pas. Il n'y avait plus qu'une seule issue.

Il était tout prêt de l'hôpital du village. Il ne lui resta plus qu'à espérer que la Godaime était là. Il avait comme un pressentiment, elle devait être là. Et il ressentait que lui aussi devait se trouver à cet hôpital. Il ne savait pas pourquoi, car il avait oublié qu'il avait cours. Sa sœur aura peut-être bien fait les choses aujourd'hui. La porte d'entrée de l'hôpital s'ouvra violemment, Yahiko monta les escaliers en hurlant le nom du Godaime comme un fou. Il pouvait voir les couettes ridicules de celle-ci, il était si heureux qu'il baissa sa garde. Une erreur qui lui fit fatale. Il reçut le poing de sa sœur dans son dos. Il fut projeté contre une porte au fond du couloir.

" La prochaine fois je te tue, baka! "

" Nyeeh, je suis au paradis? Oh je vois la lumière. Je vois des étoiles. Je... Je ... suis MORT?! " se dit il tout en se relevant d'un coup sec en regardant à gauche et à droite. Il chercha sa sœur du regard, mais elle était déjà partie. Il arrivait à peine à y croire. Il avait survécu contre un tel assaut.

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Une alchimie se crée: Chapitre Cinq

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Un courant d'air, un crash, et une fois de plus, Yahiko pouvait se targuer d'avoir réussi l'entrée la plus fracassante. Son corps aux articulations formant parfois un angle curieux parvint tout de même à se redresser devant Tsunade, avant qu’il ne saute une nouvelle fois à pieds joints dans le plat.

" Wouah Hokage! Comment avez-vous devinez que j'allais passer avec ma sœur par ici? Il est très joli votre masque d'Halloween. Très réussi, mais vous ne trouvez pas que les cernes sont un peu abusées? "

La patience. Une vertu qui avait tendance à disparaître quand on se retrouvait dans un état comme celui de Tsunade. Avant même d’avoir pu prononcer un mot, elle sentit une veine de colère gonfler sur sa tempe. Le petit rire étouffé de Shikai n’aida pas vraiment à faire diminuer la tension qui grimpait au grand galop. Sans même réfléchir une seconde, trop fatiguée et éreintée pour ça, il bondit hors de sa chaise avant de taper du plat de la main sur la table qui lui faisait face, prête à gueuler. Malheureusement la table avait une résistance légèrement moindre par rapport à ses estimations, et elle se fendit en deux, s’effondrant sur le sol, aussi morte qu’un meuble pouvait l’être.

* Merde ! *

Les traits tirés, consciente d’avoir fait une bourde qui lui vaudrait les foudres de Shizune, toujours pas revenue de sa quête de caféine, elle décida d’improviser. Si Shizune constatait qu’elle avait encore eu le malheur de détruire du matériel, elle pourrait bien monter sur ses grands chevaux. Et elle détestait quand son assistante faisait ça. Son regard se posa alors sur Yahiko. Le gamin porc-épic, qui venait d’arriver dans la salle, en sueur, affichant toujours un visage ahuri.

" Rah ! La ferme gaki ! Tu vois ce que t’a fais ?! " pesta-t-elle en le choppant par le col de sa tunique, à visages collés.

Ses pieds pendouillaient dans le vide. Mais des bruits de pas la mirent en alerte ! Shizune arrivait ! Elle balança alors Yahiko entre les débris de la table, pile entre les deux gros résidus. La porte s’ouvrit, lui laissant tout juste le temps de s’asseoir à une autre table, à proximité de celle de Shikai. Le visage de Shizune apparut, irradiant de son traditionnel sourire, avant de s’effacer totalement. En voyant la table en miette et Yahiko au milieu des débris, elle manqua de lâcher le plateau supportant la précieuse cafetière et les quelques tasses qui l’entouraient. Elle posa alors ce dernier sur une étagère, avant de se précipiter auprès du genin.

" Yahiko ! Tu ne t’es pas fait mal ? Ah, tu vois où ça mène quand on est aussi turbulent que toi… " les sourcils froncés d’inquiétude, tout en aidant l’aidant à se tirer de là. Tant de compassion pour ce morveux agaçait presque Tsunade. Finalement, elle ne pu se retenir.

" Ah ouais, donc quand c’est lui qui détruit le matériel, c’est pas grave, mais si ça avait été moi… "

" Chez lui, ce n’est pas une habitude, Tsunade." rétorqua-t-elle, le sourire large de ceux qui envoient un pic tout en désirant atténuer son impact.

Un rapide coup d’œil d’état des lieux ne présageait rien de bon, aussi avant que l’un des genins ne se montre un peu trop bavard, elle prit la directive d’enchaîner avec le cours, en dépit de son état semi-comateux.

" Bon, de toute manière personne n’est ici pour discuter mobilier. On a un cours à faire ! " lâcha-t-elle d’un ton ferme destiné a masquer mon attitude fautive ainsi qu’accessoirement, sa fatigue. Le silence qui suivit en disait long. Personne ne semblait en savoir d’avantage sur le cours qui devait se dérouler…

" Hum…euh, Shizune, on en était où déjà ? "

" L’alchimie, Tsunade! L’alchimie ! "

" Ah, et ben on va enfin entrer dans quelque chose d’intéressant. "

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Une alchimie se crée: Chapitre Six

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Ces paroles s’adressaient surtout à elle même. Si la perspective d’apprendre un shousen suffisait à exciter comme des puces les apprentis, celle de l’enseigner pour la énième fois à des ninjas qui finiraient soit par changer de voie, soit par mourir, ne l’enthousiasmait guère. L’alchimie, c’était déjà un grand pas en avant dans la carrière d’un eisennin, ce qui faisait d’eux des ninjas plus expérimentés, moins susceptibles de lâcher la rampe à tout moment. Pour couronner le tout, c’était généralement amusant.

" Bien. Alors pour commencer, faisons simple. L’alchimie, c’est la science de toutes les substances biologiquement actives. Tout eisennin compétent doit savoir au moins maîtriser les bases, car il sera forcément confronté à un moment ou à un autre de sa vie à l’une de ces substances. La première chose à savoir, c’est que dans ce domaine, tout va au moins par deux. Il n’existe aucune substance qui ne peut être contrée par une autre. " elle marqua une pause. Non pas que l’instant était dramatiquement bien choisi, mais elle devait juste étouffer un bâillement qui tendait à s’exprimer.
" La seconde, c’est que si tous les remèdes étaient si simples à confectionner, des centaines de morts seraient toujours bien vivants, parmi nous. "

Voilà qui jeta un froid et refroidi quelque peu l’ambiance. La mort, dans la vie d’un ninja médecin plus que tout autre ninja, était une vérité omniprésente. Et Tsunade était particulièrement bien placée pour le savoir, et Shizune aussi. Une fois sa phrase achevée, elle lui accorda un regard. Ses parents étaient précisément morts de cette manière durant la troisième grande guerre. Elle semblait bien accuser le coup. Pour elle aussi, le temps et la distance avait su faire taire cette douleur fantôme.

" C’est un art extrêmement complexe. Plus encore que le dosage des cellules que vous avez apprit lors de votre premier cours. Car ici, la moindre erreur change radicalement les effets. "

Elle fit quelque pas vers une armoire située au fond de la salle. En ouvrant la double porte vitrée qui maintenait les ingrédients en ordre, on pouvait clairement voir que ce placard n’avait pas servit depuis bien longtemps. A l’intérieur, tout le matériel était impeccablement rangé, et les composants chimiques bien isolés. Elle prit trois nécessaires à confection chimique, qu’elle ramena auprès des apprentis.

" Rassurez-vous. On va faire simple. "

Effectivement cela paraissait simple. Un pilon, un bol en porcelaine, quelques pipettes, des petits rouleaux de pâte noire… Tout allait très bien avant qu’elle ne sorte la bible du chimiste. Un énorme volume à la reliure noire, dont une grande partie avait été rédigée de sa main ainsi que de l’oncle de Shikai, et qui contenait le détail des propriétés chimiques de tous les ingrédients connus à ce jour. Le livre était si imposant que si la table n’avait pas déjà cédée sous ses caprices, elle ne lui aurait pas résisté non plus.

" Pas la peine de tirer des gueules pareilles. On va simplement faire une pilule basique. " lâcha elle d’un ton dédaigneux en voyant leurs mines peu réjouies.
" Je suppose que vous avez déjà entendu parler des "pilules du soldat"? Si ce n’est pas le cas, sachez juste que ce type de pilule permet de décupler son propre chakra durant un court instant. Cela permet d’user de certaines techniques pour un coût moindre. Sa confection est légèrement plus difficile qu’une banale pilule de chakra ou de vie, mais si vous savez faire ça, vous saurez aussi faire ce qui est plus simple. " elle tourna la couverture de l’énorme livre, découvrant aux yeux des novices les premières pages de l’ouvrage.
" Toute confection chimique obéit à un schéma. Un. Le matériel. Ici, vous trouverez toujours ce dont vous aurez besoin. En pleine nature au beau milieu d’une mission, c’est déjà plus complexe. Un bon médical non doit savoir improviser, à l’aide des éléments du décor. Deux. Les ingrédients. Une fois de plus, vous ne passerez pas toute votre vie de ninja ici, bien au chaud dans cet hôpital. " prononcer le terme de chaud lui remémora la douce chaleur du creux de son lit, et se força donc à chasser cette vision de sa tête afin de se reconcentrer sur le cours.
" Vous devez impérativement savoir reconnaître une plante au premier regard, et en déterminer ses propriétés chimiques. Pour cette raison, je vous confierai un autre ouvrage en fin de cours. D’ici là, on passe directement à la troisième étape. La confection. Chaque produit biochimique obéit a un dosage strict et minutieux. La moindre erreur dans le dosage, et votre substance n’aura pas les effets désirés. Mais ce n’est pas le seul point à prendre en considération. La méthode importe presque autant que les produits en eux-mêmes. Selon la manière dont vous incorporez vos ingrédients, ils perdront certaines de leurs propriétés. Votre don en tant qu’eisennin, c’est de toujours connaître les méthodes précises qui vous permettent de conserver uniquement les effets désirés. " elle prit en main alors quelques uns des ingrédients précédemment rapporté du fond de la salle.
" Dans le cas d’une pilule du soldat, c’est simple. L’ingrédient primordial est le même que pour une pilule de chakra. " elle prit entre ses doigts une fine tige ornée de quelques feuilles, qu’elle fit tournoyer afin de présenter tous les aspects de la plante.
" Iotsu. Cette plante est un véritable dont du ciel pour quiconque sait l’utiliser. A ne pas confondre avec l’ibema."

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Une alchimie se crée: Chapitre Sept

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Elle sortit une seconde plante, qui semblait véritablement en tout point similaire à la première. Si Shikai avait pu relever la très sensible différence, ce n’était pas le cas de Yahiko, qui plissait les yeux d’un air dubitatif, ce qui lui donnait l’air particulièrement stupide. Pour mettre fin à son désarroi, elle pointa du doigt le dessous des feuilles de la seconde plante. Cette dernière présentait bien plus de nervures que la précédente.

" Celle-ci sert à confectionner des poisons mortels. Evitez de vous planter. Ce qu’il faut avant tout savoir de l’iotsu, c’est qu’elle joue un rôle très important au niveau des tenketsu, les points de sortie du réseau de chakra du corps humain. Pour être plus précise, elle stimule le passage de l’énergie vitale depuis votre organisme vers vos canaux. Elle possède deux autres propriétés : celle de se dissoudre quasiment instantanément une fois dans l’organisme…et celle d’être particulièrement indigeste. La dissolution rapide est à la fois un atout et un inconvénient. Vous vous demandiez peut-être pourquoi les ninjas n’utilisaient pas plutôt d’injections en combat, bien plus rapide à entrer dans l’organisme. Deux raisons simple à cela. La première, avant tout pratique, c’est qu’une pilule est plus facile à transporter. La seconde, c’est que l’injection ne permet pas de protéger l’organisme de certains effets néfastes, contrairement à la pilule. " elle prit alors la fameuse pâte noirâtre qui traînait sur la table de notre petit laboratoire improvisé.
" Cette pâte, appelée pâte de sifa en référence au nom de son composant principal, c’est un composé organique très utilisé pour former la capside des pilules. Elle se dissout très vite une fois ingérée et permet aux composés internes de n’agir qu’une fois en bout d’œsophage, juste au dessus de l’estomac. Comme vous le savez, l’un des points les plus importants du réseau de chakra se situe précisément à ce niveau, ce qui permet un effet instantané de la pilule. Le second point délicat peut facilement être contré dans la plupart des préparations par de la levure d’histidine. Une fois la pilule dans l’estomac, la digestion des éléments végétaux réclame une grande production d’acide, ce qui peut entraîner des maux d’estomac et, a terme, des ulcères. L’estomac se revêt généralement d’une muqueuse basique pour se protéger, mais dans le cas d’une telle ingestion, c’est insuffisant. La levure tapissera votre estomac et le protégera ainsi de son propre acide. " elle agita un petit flacon contenant de la poudre blanche devant les yeux des deux élèves.
" Ca, c’est l’analyse des effets, que vous devez effectuer avant chaque préparation. Maintenant, on passe à l’étape troid, la préparation. La pilule du soldat est facile à réaliser, comme toutes les pilules de gain de chakra, car elle est extrêmement facile à doser. Une feuille de taille moyenne suffit pour la préparation d’une pilule. Jamais plus, car la ponction de trop de chakra depuis l’organisme vers les canaux entraîne une carence en énergie pour vos organe, ce qui provoque des malaises quelque temps après ingestion. La levure n’a pas d’effet secondaire en surdose, donc le risque est minime, mais il faut tout de même s’assurer d’en mettre assez, tout en restant suffisamment précis pour ne pas faire une boulette énorme qui étoufferait quiconque voudrait l’avaler. Enfin, la pâte de sifa est fournie en tablettes. Une couche simple suffit pour envelopper votre pilule. Plusieurs sont nécessaires pour d’autres préparations conçues pour agir plus loin dans le système digestif. "

Elle prit le bol et le pilon, ainsi qu’une feuille de la plante qu’elle se mit a broyer avec soin. En quelques secondes seulement, la feuille n’était plus qu’un petit amas verdâtre. Elle versa alors quelques milligrammes de poudre dans le bol, avant de se remettre à pilonner le tout. La poudre blanche prit une teinte verdâtre, incorporant peu à peu des extraits de plante qui avaient pour effet de la compacter. Une fois une pâte verdâtre parfaitement obtenue et plus aucun fragment de feuille libre dans le bol, elle la prit entre ses doigts avant d’en faire une petite boulette.

" Reste à mettre la pâte, mais pour cela, je suis curieuse de voir comment vous allez vous y prendre, donc je vous laisse essayer par vous-même. C’est moins évident qu’on ne le croit. Maintenant, je crois que j’ai suffisamment parlé pour la journée qui va suivre, alors je vais aller me mettre dans un coin et dorm… " le regard chargé de sous-entendus de Shizune était on ne peut plus clair. " …vous surveiller, de loin… » acheva elle en un soupir. "

L’Hokage prit une chaise qu’elle traîna contre un mur afin d’obtenir un double dossier, et se vautra dessus. Elle ne se donnait pas cinq minutes avant de commencer à baver contre le mur, assoupie, mais elle tenta de faire illusion, luttant pour maintenir ses yeux ouverts

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Une alchimie se crée: Chapitre Huit

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Yahiko, comme à son habitude, entra en fracas dans la pièce et en lâchant une petite blague. Manque de pot, c'est qu’il faisait les frais de cette blague et Shikai pouvait dire à quel point ce n'était pas une bonne idée, surtout avec la nuit que Tsunade avait eu. Pourtant, elle était plutôt bien trouvé et Shikai se permit un petit rire léger, ne pensant pas que son sensei le remarquerait, à tord bien sur. La réaction qui s'en suivit, Shikai l'attendait plus ou moins, une table exploser sous la colère de Tsunade.

* J'aurais mieux fait de me taire... P*t*n, va vraiment falloir faire gaffe à ce que je dis ou fait... M'enfin, tant que ce n’est pas moi qui ai trinqué, mais une table... Comment ça se fait qu'elle réagisse toujours violement?! Un jour, elle va frapper l'un de nous et il n’est pas prêt de se relever même avec des iryou jutsus...Etre prudent et se taire, c'est ce qui compte maintenant. *

La scène qui s'en suivit, par contre, Shikai ne l'attendait pas du tout. Tsunade attrapa Yahiko, non pas pour le fracasser mais pour le mettre au milieu de la table brisée puis, en arrivant, Shizune constata la scène et se rua vers Yahiko, voir s'il allait bien. Tsunade fit l'innocente bien sûr, et le Nara se tut, observant la scène en se faisant discret.

* Comment peut-elle tomber dans le panneau. Ni Yahiko, ni moi, n'avons assez de force pour briser une table ainsi. *

Apres cet incident fâcheux, Tsunade entama enfin son cours, commençant par expliquer le modèle de fabrication des pullules les plus courantes. Shikai était intéressé par le livre qu'elle tenait entre les mains mais il était conscient que ce n'était pas le moment. Elle le reposa à coté de divers ingrédients et prit deux feuilles presque similaires. Tandis que Tsunade continuait d'expliquer, le Nara se concentra sur ces deux feuilles, finissant par les reconnaitre. Sa mère lui avait un jour expliqué combien l'une d'elles était dangereuse et combien l'autre pouvait être bénéfique et comment les différencier.

Tsunade le réexpliqua, ce qui lui permit de rafraichir sa mémoire, et enchaina rapidement avec les explications. Elle semblait pressée de nous voir à l'œuvre sans doute. Il suivait du mieux qu'il pouvait mais le manque de sommeil se faisait sentir et, parfois, il perdait le fil de la conversation. Soudain, quelque chose le tira de son inattention et il leva les yeux brusquement vers Tsunade. Il regarda autour de lui, cherchant cet indice inexistant de ce qu'il fallait faire. Tsunade était assise sur une chaise et ne les regardait déjà plus, Shizune surveillait Tsunade et Yahiko. Il tripotait les ingrédients indécis. Shikai porta son regard vers le bureau où lui même se trouvait et prit les ingrédients un par un, les reconnaissants tous. Par chance, Tsunade ne leur avait pas donné de trucs nocifs. Son regard, toujours aussi perdu, s'éloigna à nouveau des ingrédients pour regarder les autres personnes présentes.

" Tsunade, C’est trop facile ! REGARDEZ YAHIKO LE MAGNIFIQUE FAIRE, TOUT LE MONDE. Je vais confectionner cette pilule en un rien de temps. "

Le turbulent genin semblait sûr de lui en mélangeant les ingrédients. Il les mettait dans le bol et écrasait le tout au pilon. Shikai, toujours indécis, décida d'en faire autant. Sans regarder, il commença à faire comme lui les premiers instants. Il fut rapidement clair qu'il mettait beaucoup trop d'ingrédients pour préparer sa mixture, aussi, Shikai réduisit rapidement les quantités par rapport à ce que mettait l’autre apprenti. Mais, entre ce qu'il avait déjà mis et ce qu'il mit ensuite, il ne se rendit pas compte qu'il créa un déséquilibre. Quand il eut fini, Yahiko entamait déjà un deuxième essai, le premier étant un magma informe de la taille de son poing. Notre héros, lui, obtint l'inverse, une boule de taille intermédiaire, entre celle de Yahiko et la taille normale, mais surtout extrêmement friable: lorsque Shikai l'attrapa et serra un peu trop fort, elle commença à craquer et a retomber en poussière.

" Et bin... on n’est pas sorti du sable "

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Une alchimie se crée: Chapitre Neuf

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Le premier jet n'avait pas été concluant, voir même carrément nul. Shikai avait agi sans réfléchir, mélangeant tout et n'importe quoi et ça, dans n'importe quelle quantité. Pire que tout, il n'avait probablement pas assez écrasé l'ensemble et il s'était retrouvé avec un truc déplorable en main.

" Tiens, tiens Shikai. Moi qui croyais que t’étais un intello de première classe…je vois que tout le monde peut se tromper. Hey mais si tu fais ça parce que tu as pitié de moi... Arrête-toi tout de suite! Ne traine pas par ma faute. Ce serait vraiment...humiliant. Quoi que si tu as besoin d’un coup de main, ou si tu découvre un truc, fais moi en part ! "

Shikai fit une grimace montrant combien il avait du mal. Il tendit ce qu'il restait de sa pilule pour la montrer a Yahiko. Des bouts tout effrités et bien loin de la couleur, de la taille ou de la forme qu'elle devrait avoir.

" Si j'étais vraiment un intello de première classe, tu crois vraiment que j'aurais obtenu un truc comme ca? Au moins, la tienne, elle est solide... t'as mis quoi pour que ca marche? Plus de la feuille? Plus de levure? Ou de ce truc bizarre là? "

Devant l'air perdu de Yahiko, Shikai sut qu'il n'en savait pas plus que lui. Il avait mis de tout les ingrédients, sans vraiment savoir et lui même l'avait suivi mais dans des quantités différentes. On pouvait naturellement supposer que Tsunade n'avait pas mis a leurs dispositions de produits inutiles. De la, on pouvait en déduire qu'ils s'étaient principalement trompé dans les quantités. Shikai hésita à recommencer puis regarda les divers ingrédients qu'il avait devant lui, se remémorant leur utilisation séparé. Perdu dans ses pensées, il ne prêtait nul attention à ce qui l'entourait, la mouche qui perturbait Yahiko ne le dérangeait nullement. Par contre, lorsqu'il entendit un bruit de verre brisé, il ne put retenir de lever la tête pour comprendre ce qu'il s'était passé.

" Oups, je ne voulais pas...attends, j’ai une solution! Depuis que j’ai lu cette histoire de sept volumes, je ne m’en sépare plus. " puis, après quelques mouvements d'un bout de bois " Héhéhé…d’habitude ça marche…enfin dans le livre ça marche. Oh et puis tant pis, tant que vous êtes là Godaime Hokage. Vous payerez les frais, vu que nous sommes sous votre responsabilité. "

" Cesse donc de te faire remarquer, Yahiko! J'ai entendu dire que les choses n'allaient vraiment pas bien pour Konoha... " murmura Shikai en se penchant vers Yahiko. " Tu sais...après que tu ais trouvé... enfin tu sais...Tsunade était pas vraiment elle même hier soir, c'était bizarre. Bref, faut rester tranquille pour une fois ou on finira comme cette table... "

Shikai recula vivement, alors qu'il sentait un regard se poser sur lui. Toutefois, le problème du Nara était autre, il n'avait toujours aucune idée des quantités qu'il fallait mettre. Il eut soudain une idée de génie, regarder ce qu'il restait des préparations de Tsunade pour savoir ce qu'elle avait pu utiliser. Ses yeux commencèrent donc a comparer ce qu'il restait sur la table de Tsunade avec ce qu'il avait lui-même. Un détail le frappa soudain, aucune trace d'iotsu découpée sur la table où Tsunade avait fait sa démonstration. La conclusion était rapide et facile, il fallait une feuille entière dans la composition d'une pilule.

" Yahiko, regarde sur la table. Il n'y a pas de traces de feuilles découpées d'iotsu. On dirait que Tsunade à utilisé une feuille complète dans sa préparation. Je me demande...on devrait faire pareil non? "

Le Nara attrapa donc une autre feuille et commença à l'écraser, prenant bien soin, cette fois, de la réduire en fins petits morceaux... Et, lorsque cela fut fait, il recommença encore. Conscient de la précipitation qu'il avait eu au début, il prit cette fois ci, tout son temps pour ne pas faire d'erreur, tirant la langue tellement il était concentré. Puis il attrapa de la levure et en mis une quantité moindre que la première fois, vu qu'il n'avait toujours aucune idée de la quantité et qu'il en restait sur la table de Tsunade. Il obtint ainsi une boule plus ou moins consistante mais dont la couleur était douteuse, elle était vert très clair.

" La préparation de Tsunade était d'un vert foncé. Comme la couleur de la feuille d'iotsu. " murmura Shikai pour lui-même " La mienne est très clair, presque de la même couleur que la levure...je pense que malgré que j'ai mis moins de levure, le fait que j'ai mis également moins d'iotsu, n'as pas compensé cette baisse... par contre, j'ai obtenu la bonne taille... "

Il hésita un instant sur l'utilité de former la couche de protection à base des tables de sifa. Puis, dans l'idée de s'entrainer, il en attrapa une. Par chance, cette fois ci, les souvenirs de ce qu'avait dit Tsunade à ce moment la revinrent dans sa mémoire et il évita la bêtise de mettre de nombreuses épaisseurs. La seule qu'il mit fut toutefois imparfaite.

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Une alchimie se crée: Chapitre Dix

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Shikai sifflotait doucement une musique qui lui trottait dans la tête tandis que les paroles raisonnaient dans sa tête. Voila bien longtemps qu'il n'avait pas été comme ca, l'esprit ailleurs alors qu'il s'occupait de quelque chose d'important. Son analyse postérieure montrait souvent que c'était par anxiété qu'il s'évadait souvent de la sorte.

* ...Don't try to live so wise. Don't cry 'cause you're so right... *

Alors qu'il avait en main sa dernière préparation, il ne pouvait s'empêcher de se rappeler ce qui l'avait poussé a suivre l'enseignement de Tsunade, l'éducation et l'entourage familial. Depuis tout petit, il avait vu son père soignait les gens du mieux qu'il pouvait et sa mère prodiguer plantes et herbes. Pourtant, il n'avait jamais considéré ce que faisait sa mère comme de la "médecine" au sens où il ne pensait pas que ce qu'elle faisait apportait beaucoup aux malades. Les plantes étaient certes utiles pour les rhumes ou ce genre d'infection, mais lorsque l'on était vraiment malade, rien ne valait d'aller voir un vrai médecin comme son père. Et voila qu'aujourd'hui, après avoir passé quelques jours à apprendre les iryou jutsus de base, ce que faisait son père mais en plus rapide et en plus efficace, Tsunade leur avait demandé de travailler sur des plantes. Quelle ironie n'est ce pas? Il avait toujours plus ou moins dédaigné l'apprentissage de sa mère, se contentait d'apprendre a reconnaitre les plantes comestibles, des vénéneuses et maintenant, cela lui aura beaucoup servi.

Il attrapa machinalement une feuille d'iotsu et la retourna entre ses doigts, parcourant les rainures des yeux. Cela lui parut soudain incongru à quel point la vie pouvait être aussi déséquilibré. La prochaine fois qu'il partirait en mission, il lui incomberait de soigner ses coéquipiers et de s'assurer qu'ils reviennent entier. Il suffirait qu'il se trompe sur une simple feuille et l'un d'entre eux mourrait. Avait il les épaules pour? Tsunade l'avait dit, l’alchimie n'était pas simple sinon des centaines de gens seraient encore en vie. Perdu dans ses pensées, la chanson perdue, il venait de se rendre soudain compte combien le travail de sa mère était important et dangereux. L'alchimie, car c'était ce que sa mère faisait même si ce n'était pas si poussé que ce que devait contenir le gros livre, n'était pas qu'un complément des soins fournit par le médecin. C'était une médecine à part entière, avec ses problèmes et ses solutions différentes de ceux de la médecine traditionnelle. C'était pour ça que Tsunade leur avait demandé d'apprendre l'alchimie, Le shousen no jutsu ne réglerait pas toujours tout…

Shikai lâcha la feuille d'iotsu qu'il avait méthodiquement massacré et reporta son attention sur sa table où trônait ingrédients, ustensiles et restes de ses précédents essais. Silencieux, il commença par attraper une autre feuille d'iotsu et la soupesa un instant avant de la mettre dans le bol en porcelaine et de commencer a écraser le tout. Alors qu'il continuait d'écraser au pilon d'une main, il ajouta de la levure à l'aide de l'autre main, petit à petit. Il écrasa puis rajouta un peu de levure, il écrasa puis rajouta un peu de levure et ainsi de suite. Sans se presser, il observa la consistance et la coloration du produit qu'il obtenait et qui, progressivement, se rapprochait du but qu'il recherchait. Lorsqu'il fut content de son œuvre, il prit entre deux doigts, la pâte verdâtre qu'il avait obtenu. La boule était si petite qu'il aurait pu la perdre si elle roulait par terre. Sans la presser, il la posa doucement sur une tablette de sifa afin d'apposer la couche protectrice. Et, petit à petit, avec une précision infime, il entreprit d'enrouler la boule dans le sifa.

Ce qui en résultat, fut une petite bille noire de la taille d'un haricot. Il l'examina sous tous les angles et n'y vit aucun défaut, tout semblant comme cela devait être. Alors, il sembla se souvenir qu'il n'était pas seul dans la pièce. Levant la tête, il prit la parole, interrompant le silence qui régnait alors.

" Tsunade...je crois que j'ai fini "

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Une alchimie se crée: Chapitre Onze

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Le mur n’était pas ce qu’il y avait de plus doux, mais vu la nuit perturbée qu’elle avait passée, il lui convenait à merveille. Il lui sembla avoir fermé les yeux à peine quelques secondes, qu’un bruit de verre fracassé la tira de ses rêveries. Elle ouvrit les yeux, en alerte, avant de constater que Yahiko faisait une nouvelle fois le pitre.

Elle quitta le maigre confort de sa chaise. Il était trop tard pour envisager quelques petites heures de sommeil aujourd’hui. Cette après-midi s’annonçait chargée, elle aussi, et de toute manière, elle était à présent dans un état second. Cette sorte de semi-conscience qui suit une seconde nuit blanche et vous prive de l’envie de dormir passé neuf heures du matin. A présent, elle devait bouger, s’occuper, susciter l’attention de son cortex pour ne pas s’évanouir.

Sans la moindre envie de râlée, bien mal placée pour se permettre la moindre remarque, elle se contenta d’approcher la fenêtre brisée. Elle effectua un signe de mains, et en un murmure, tacha de récupérer le livre. Appuyée sur le rebord de la fenêtre couverte de fragments de verres, elle laissa le froid mordant venir éveiller mon visage. Le vent serait gênant pour le reste du cours, et à en juger par les discussions à voix basses qu’entretenaient les deux élèves, ils n’avaient pas besoin d’une difficulté supplémentaire.

Son clone remonta enfin, le livre sous le bras, passant son corps de chakra par la fenêtre brisée. Cet autre elle lui tendit le livre, et à l’instant précis où en caressa la couverture, un flash très curieux agressa sa mémoire. Elle revit très brièvement une scène qu’elle ne se souvenait absolument plus d’avoir vécu. La vision d’un clone, non pas de l’ombre, mais de bois, qui s’aventurait derrière l’étagère de son bureau, dans ce passage que qu’elle empruntait si rarement, susceptible de dissimuler les pires de ses secrets…le flash s’arrêta à l’instant précis où dans ce curieux souvenir, son regard se porta sur le bureau, couvert d’un bout de parchemin…sans trop comprendre, elle eu un moment d’absence, et lâcha des mains le lourd volume, qui tomba sur le sol, troublant grandement le silence ambiant.

" Désolée… " lâcha elle en regardant tour à tour les trois personnes présentes. Shizune la regarda d’un drôle d’air, consciente que cette attitude si inhabituelle masquait quelque chose. Oui, elle lui dissimulait des informations. Des données dont elle n’avait elle-même aucun souvenir, alors pouvait-on lui en vouloir? D’un air distrait, elle fit pousser d’épaisses planches de bois à partir de l’une des charpentes qui se glissèrent le long du mur afin de se placer à l’endroit précis où la vitre avait été brisée. Bientôt, le vent ne passa plus. La lumière non plus, mais les autres fenêtres suffisaient à éclairer suffisamment la pièce.

Une fois cette bricole version mokuton achevée, elle prit la direction du bureau brisé, qu’elle répara d’une manière similaire, redonnant vie au bois pourtant mort depuis des années pour relier entre eux les fragments de table. En un revers de main, le bureau fut en état. Shizune l’observa avec de plus en plus de curiosité. D’ordinaire, elle était bien loin de lui donner autant de mal. Mais ce mal était nécessaire. Non seulement ce type de petits efforts lui permettaient de rester éveiller, mais en plus la curiosité oppressante qu’elle ressentait à l’égard de ces relents de mémoire l’incitait à utiliser plus de chakra, plus de techniques, et réveiller en elle, ce souvenir oublié. A mesure que j’essayais de saisir les détails de ma réminiscence, ils me glissaient entre les doigts, comme si elle tentait de retenir de l’eau au creux de ses mains.

Le bureau était réparé. Elle posa le bouquin jeté par Yahiko, et récupéra par la même occasion, un bol, ainsi qu’un pilon, et de quoi découper avec précision certains ingrédients. Puis prit la direction du fond de la salle, et en revint les bras chargés de matériel de décantation, de distillation, et d’ingrédients vraiment très curieux. Le moment était propice, le contexte idéal. Quoi de mieux qu’un cours d’alchimie pour préparer une certaine substance, histoire de patienter un peu?

Elle se mit donc au travail. Cette préparation demandait une extrême précision, et beaucoup de connaissances. Même si elle n’était pas toute fraîche, elle pensa être encore suffisamment consciencieuse pour accomplir une tâche si délicate. Chassant le trouble qui l’avait envahi depuis l’incident du livre, elle se consacra pleinement à sa tâche.

Cette préparation, elle était de son invention. Un poison bien plus redoutable que la plupart de ce qu’elle pouvait enseigner librement. Peut-être serait-il d’une grande utilité pendant la guerre. C’était une possibilité, et elle y tenait. Les conflits faisaient parti des problèmes où le moindre avantage pouvait s’avérer déterminant. Si elle parvenait à accomplir correctement sa préparation, ce serait un plus non négligeable.

* Au boulot… *

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Une alchimie se crée: Chapitre Douze

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Dans un premier lieu, les racines de houfu. Une plante rare, aux effets quasiment inconnus. Même elle ne pouvait prétendre en connaître les vertus, et les vices cachés. C’était une raison suffisante pour la proscrire de toute préparation. Cependant, elle en savait suffisamment pour lui permettre d’en faire usage dans une composition à caractère offensif. La capacité à inverser le sens de circulation du chakra dans un corps humain était non négligeable, d’autant plus quand on savait que seules les racines de cette plante détenaient pareil pouvoir au monde.

Avec plus d’attention que jamais, elle hacha les racines en fines rondelles d’un millimètre d’épaisseur chacune, ne prenant au final que les quatre dont le diamètre était le plus similaire. Un détail qui avait toute son importance. Puis plaça le tout dans le bol, avant d’y ajouter deux fragments de roche spongieuse pourpre. Une fois de plus, un composant à hauts risques. L’obstruction partielle de certains tenketsu situés à proximité des artères était un facteur difficile à maîtriser. Le corps avait tendance à lutter si farouchement contre les molécules de cette pierre que cela la rendait bien souvent inutilisable d’où l’intérêt de l’élément suivant, les quatre pétales d’albumine. Et oui, la traditionnelle fleur rose n’était pas dotée uniquement d’une esthétique respectable, elle avait aussi des capacités inhibitrices sur certains anticorps, ce qui faisait d’elle une redoutable entrave aux processus de guérison des infections courantes et des maladies.

Restait à ajouter l’ingrédient final, le plus redoutable d’entre tous, et pourtant le plus simple. La poudre de salesh, surnommé affectueusement "poudre magique" par la plupart des utilisateurs. Un simple ingrédient qui permettait de décupler la durée de certains effets chimiques sur l’organisme en saturant les synapses, maintenant ainsi un signal continu. Il était rarement utilisé pour les pilules curatives car la saturation des effets entraînait une dégradation des cellules sur le long terme. Mais dans le cas de ce poison, la santé de l’utilisateur préoccupait peu.

La poudre de salesh isolée du reste pour une raison technique, elle se mit à broyer consciencieusement les trois premiers ingrédients. Une fois broyé en une pâte rosâtre uniforme, elle rajouta la poudre. Une grave erreur aurait été de la mélanger au reste d’entrée, car elle avait tendance à empêcher les racines de houfu de se séparer correctement, créant ainsi des agglomérats qui rendaient la synthèse des effets impossible. Enfin, l’ajout d’huile de chalmea permettait aux effets de se désolidariser de leurs composants originaux pour se refixer sur toutes les particules présentes dans le mélange. On utilisait souvent cette huile pour les compositions disparates aux nombreux ingrédients.

Avant dernière tâche délicate, la lyophilisation. Ce poison ne se conservait longuement que sous forme de poudre, et supprimer les molécules d’eau libre de la substance était un point déterminant. Elle plaça donc le nécessaire à distillation, qui constituait la première étape. L’huile de chalmea avait un point d’ébullition supérieur à celui de l’eau, ce qui facilitait grandement les choses. Sans plus attendre, elle mit cette étrange mixture sous les flammes ardentes d’un nécessaire à distillation, ayant au préalable prit soin d’isoler la pâte et de relié le système de refroidissement aux arrivées d’eau froide de la salle. Après quelques minutes, les premières gouttes furent récupérées à l’autre extrémité de ce curieux instrument. Une dizaine de minute plus tard, plus aucun liquide ne semblait vouloir s’écouler le long du tuyau de refroidissement, et la pâte semblait nettement plus sèche, voir même friable.

La Godaime débrancha le tout, et posa la pate sur un bout de papier spécial aux allures recyclées ayant la capacité d’absorber la plus infime trace d’humidité encore présente dans ce petit agglomérat qui avait perdu toute sa couleur, pour le point clé de la dernière étape. En quelques minutes, elle avait perdu toute teinte, résolument blanc comme neige. Le poison était prêt, enfin. Elle s’essuya le front d’un revers de la manche, tout en s’asseyant avec délicatesse, contenant un soupir de satisfaction. Elle fit glisser la poudre dans une capsule hermétique qu’elle ferma avec soin, avant de la glisser dans une poche interne de sa veste. Un atout clé, voilà ce qu’elle venait de confectionner.

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Une alchimie se crée: Chapitre Treize

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La voix de Shikai la tira de ses pensées. Elle se redressa, témoignant d’un regain d’intérêt pour les activités des deux élèves. Le Nara lui montra sa pilule du soldat. Elle avait l’apparence de toute pilule du soldat qui se respecte. En revanche, en ce qui concernait le dosage, l’apparence n’en disait pas long. Elle prit la pilule et la glissa sur sa langue, avant de l’avaler en une déglutition marquée.

" Hokage... je sais pas si vous devriez... "

Quatre secondes furent nécessaires avant qu’elle ne ressente les premiers effets, ce qui était un délai moyen tout à fait acceptable. La vive circulation de chakra qui parcouru son corps était très nettement sensible. Elle serra alors mon poing, effectuant un Satsugaite sans même en ressentir la réalisation. Le chakra dense qui entourait sa main aurait été capable de détruire des cellules par simple contact, aussi s’empressa-t-elle de le dissiper avant d’entrer en contact avec qui que ce soit. Alors que sa main perdait peu à peu de son aura bleutée, elle regarda Shikai avec un sourire plein de fierté. Une pilule si réussie en tant que premier succès était très encourageante pour la suite de la formation de ce jeune ninja.

Yahiko rejoignit à son tour le rang des futurs espoirs de Konoha dans le milieu médical, réussissant à son tour la réalisation d’une pilule quasi-parfaite, Shizune pouvait en témoigner après ingurgitation. Le constat était amusant. Ces deux shinobis ne se ressemblaient pas, ils n’avaient ni la même mentalité, ni les même méthodes, et ne venaient pas du même milieu, et pourtant, tous deux se montraient capables et dévoués à la tâche. Ce n’était pas sur eux, les ninjas « qualifiés » de Konoha que reposerait le succès de cette guerre. C’était sur eux, ces jeunes shinobis bourrés de talents cachés et prêt à tout pour prouver leur valeur.

" J’AI REUSSI. Nyahahaha ! Je le savais que j’étais le meilleur. Pff sincèrement comment avez-vous pu croire que moi Yahiko Myojin puisse échouer ! Ne fus-ce qu’une seule seconde. J’espère que vous aurez appris votre leçon. Ne jamais doutez de moi ! Alors Tsunade qu’allons nous faire maintenant? "

Un regard vers l’extérieur, et on pouvait distinguer au loin les quatre visages impassibles des précédents Hokage sculptés dans la roche. Le regard de Tsunade se posa sur la statue d’Hiruzen Sarutobi. Jamais elle n’aurai cru comprendre un jour ses discours mièvres qui lui paraissaient vide de sens à une certaine époque. Ajoutons à cela que l'enthousiasme légendaire de Yahiko était contagieux, laissant derrière elle la fatigue et l'envie de grogner, au profit d'un regain de vitalité.

" Maintenant? Du terrain! Parce qu’être eisennin, c’est aussi une responsabilité supérieure lors des missions. Vous allez durant les jours à venir accomplir des missions en équipe. Votre travail sera simple, étudier votre rôle au sein d’un groupe. On se reverra d’ici quelques jours pour en reparler, et je constaterai ainsi par moi-même si votre sens de l’analyse vous pousse vers les bonnes conclusions. " d’un geste de la tête, les mains sur les hanches, elle désigna le fond de la salle.
" Souvenez vous que tout le matériel présent ici reste à votre disposition, si vous souhaitez vous entraîner plus amplement aux quelques bases que vous avez acquises aujourd’hui. Vous trouverez toujours dans cette salle de quoi préparer la plupart des substances de votre choix. Evitez quand même de vous lancer dans des préparations trop complexe, car une simple erreur de dosage peut vous coûter très cher, à vous mais aussi à vos coéquipiers. Ce livre… " elle reprit dans les mains l’énorme volume noir préalablement consulté " …contient toutes les informations dont vous pouvez avoir besoin. Ceci dit, les chapitres deux et plus abordent des points que vous n’êtes pas encore à même de maîtriser, donc limitez vous au premier. Pour les suivants, on refera une séance d’apprentissage. Vous pouvez partir. Shikai, j’ai quelque chose à faire, mais prévient Aganaishu et Ishikaro qu’on se retrouve à midi dans mon bureau pour vous assigner votre prochaine mission, Chouka à déjà été prévenu. Shizune, j’aimerai te parler quelques instants… "

" Hokage, merci de nous enseigner votre art. J'espère rester toujours digne de ce que vous m'avez appris. "

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Une alchimie se crée: Chapitre Quatorze

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Elle prit la direction du couloir, se rapprochant de sa disciple, tandis qu’elle laissa Shikai et Yahiko libre de leurs mouvements pour les heures à venir. En cet instant, elle n’avait plus qu’une seule idée en tête, ce fragment de souvenir venu de nulle part qui virait à l’obsession. Quand Tsunade fut sorti, Shikai regarda autour de lui et regarda Yahiko.

" Alors on fait quoi maintenant? "

Il se dirigea vers le livre qu'elle avait laissé ouvert et vers tous ces ingrédients et ce matériel que Tsunade avait laissé en partant. Les attrapant un par un puis les reposant, il apprécia la qualité et la quantité de ce qu'il voyait. Parcourant le livre, il découvrit nombre de pilules possibles, de poisons divers. Tout semblait si compliqué pour Shikai qu'il se contenta de feuilleter les pages, rapidement largué.

" Mouais, c'est quand même vachement compliqué ce que ce bouquin propose. Elle nous a vraiment expliqué la base de l'alchimie...regarde les ingrédients qu'il faut rien que pour une pilule de vie...la plupart d'entre eux sont plutôt rares et difficiles à trouver si on se trouve en pleine nature... " feuilletant encore quelques pages, émerveillé par les possibilités, puis, soudain, il fit son choix.
" Je sais pas pour toi mais je vais m'entrainer encore un peu. Tsunade nous a montré que seul la persévérance et la volonté pouvait permettre de fabriquer des pilules efficaces. "

Aussitôt dit, aussitôt fait, il sélectionna trois feuilles d'iotsu, mit une quantité importante de levure dans un bol à part et retira trois tablettes de sifa. Prenant le tout, il s'installa à une table. Il prit la première feuille et commença à l'écraser dans le mortier, réduisant consciencieusement la feuille à l'état de petites particules. Il hésita puis recommença, dans le doute, il préféra en faire plus que pas assez car ses expériences lui avaient montré qu'il fallait de très petits morceaux pour assurer la solidité de l'ensemble. Lorsqu'il fut certain que c'était bon, il ajouta la levure, par de gros ajouts puis de plus petits, mélangeant au fur et à mesure afin de bien repérer la quantité qu'il fallait. La pâte fut ainsi plus facile à obtenir bien que le procédé soit encore assez long, une question d'expérience sans aucun doute. Lorsqu'il enveloppa cette pâte légèrement collante dans le sifa, il prit un excès de précaution et de temps qui lui valurent une nouvelle pilule de forme correcte, exactement identique à la première qu'il avait réussi.

* Récapitulons...j'ai bien écrasé la feuille d’iotsu, j'ai ajouté la levure jusqu'à obtenir ce que je recherchais et j'ai pris soin de correctement emballer le tout avec le sifa... et j'ai vérifié si j'avais tout fait. *

Shikai, content de lui même, posa cette première pilule dans un papier qu'il avait préalablement replié, ainsi la pilule se retrouva bloquée et ne put rouler. Motivé par ce succès, il enchaina avec la deuxième pilule. Toutefois, il se força cette fois ci à accélérer la cadence. Les mouvements venant tout seul, il réduisit la feuille en poudre plus rapidement, le geste commençant à y être, il mit directement la levure, ne s'y reprenant qu'à une fois pour doser plus correctement par la suite. Même "l'emballage" fut plus rapide, moins de mouvements inutiles surement. En moins de cinq minutes, il eut une seconde pilule qui alla rejoindre la première dans son petit morceau de feuille.

" Bin voila...c'est pas si compliqué en fait " fit il pour lui même avec un petit rire joyeux.
" Il suffit d'avoir le coup de main et ça vient tout seul. Il faudra que je demande à Tsunade s’il faudra que nous emportions du matériel en mission au cas où. C'est le genre de truc qui pourrait être utile. "

Le Nara hésita un instant, vérifia l'heure et constata qu'il avait encore assez de temps, comme il l'avait prévu. Il prépara donc la troisième pilule pour laquelle il avait prévu les ingrédients, cette fois ci sans effort aucun, même le dosage de la levure à l'œil se fit sans problème. Toutefois, pressé d'en finir, il emballa rapidement ladite pilule, manquant de la rater. Il failli laisser un trou, ne s'en rendant compte qu'au dernier moment. Il corrigea son erreur et la mit avec les autres, puis le papier en lui même fut replié pour retenir les pilules et alla dans la sacoche qu'il portait à l'arrière.

" Bon, faut que je trouve Aga et Ishi, je dois les prévenir que Tsunade souhaite qu'on la au bureau...J'espère que ce ne sera pas une mission chiante... "

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