Naruto Sekai Densetsu
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L'obsédé du café: Ryu Empty L'obsédé du café: Ryu

Sam 30 Jan - 12:22
Nom :Manaku
Un nom familial n'est utile que pour celui qui se refuge dans la renommée de l'histoire de sa famille ou encore dans les souvenirs réconfortants d'un passé révolu. Un véritable adulte se doit de créer son propre avenir et d'oublier les anecdotes futiles de ses origines s'il veut être digne de cette appellation qu'est «adulte». Le sang ne doit pas être jugé sur ses origines mais bien sur son opacité, tel un bon café. D'ailleurs, j'ai soif
.-La réponse de Ryu si vous lui demandé

Prénom :«Ryu. Maintenant foutez-moi la paix sauf si c'est pour me parler de café.» - La réponse de Ryu si vous lui demandez son prénom.

Surnom : Le dragon hurlant ou Sanada pour les intimes et le narrateur =)



Âge :«L'âge ne témoigne que de la sagesse acquise d'un homme ainsi que du temps qui lui est encore accordé sur cette terre. La plus belle des montures n'est pas la plus jeune comme la plus laide n'est pas la plus vieille ; à chacune vient sa propre robustesse, tel va aussi les répercussions des saisons sur le corps humain. Jugez l'homme d'après le corps et l'âge d'après l'homme.» - La réponse de Sanada|Ryu si vous lui demandez. 26 ans

Taille/Poids :1 mètre 86 sur 70 Kilo

Description Physique : Grand sans être un géant, nous avons là un homme dans la moyenne tout de même un peu plus grand que ces confrère ninja, il est toujours habillé différement, suivant les missions où son humeur; mais surtout il adore se teindre les cheveux. C'est pour lui comme une seconde nature, néanmoins malgré ce que l'on pourrait pensé il est habillé de façon simple. Sur son front, un bandeau rouge qu'il porte depuis sa blessure à l'examen des Chuunins, ce n'est bien sûr qu'une petite cicatrice, mais il a horreur de voir cette cicatrice sur son front.

Généralement, la première pensée qui vient en tête à la première vision de cet homme est pour les femmes «Quel beau gosse !» et pour les hommes «Non, mais quel frimeur !» D'une posture toujours détachée, suave et néanmoins élégante, un certain charisme, orgueil et fierté peuvent en permanence être lu dans sa gestuelle la plus commune. Il est inutile de chercher plus loin que les apparences si jamais on ne se trouvait face-à-face avec Sanada et pour cause ; il n'a jamais rien eu à cacher à personne et ne cacherait jamais rien à personne non plus. Son apparent comportement lent et impotent, étrangement en permanence dissimulé à merveilles par un comportement pouvant être qualifié «d'ayant trop la classe», est tout ce qu'il y a de plus véridique. Aucun ninja ne sera jamais impressionné en voyant la posture de cet être, ni même ne pourra jamais être surpris de ses réflexes plutôt moyens. De même, jamais il ne quittera sa posture détachée pour prendre la moindre garde de combat. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais cet homme ne pourra être vu en dehors de son éternelle béatitude presque effrayante, ne prenant jamais rien au sérieux.

Une seule exception à cette certitude de la vie existe ; il s'agit de son habillement. Personne ne pourrait expliquer la raison d'une telle chose, cependant ce personnage hallucinant semblant «se foutre royalement de toute chose», le terme étant encore très faible, porte une attention particulière à son habillement. Il est presque impossible de le voir sans cravate, l'une des très rares reliques de son passé d'homme d'affaires qui pourtant le suivent encore partout. L'apparence est la seule chose qui importe pour Sanada et comme pour tout le reste de son être il ne dissimule en aucun cas cette façon bien particulière qu'il a de penser. Une femme splendide se résume à une femme bien habillée, ou plutôt bien déshabillée, sachant démontrer comme il se doit ses atouts, tout comme un bel homme se trouve être un homme musclé et grand à la posture fière ainsi que forte. Le plus beau des compliments possibles à dire à une femme est selon lui «Belle poitrine. Volumineuse et redressée, la fierté et la santé sans appels de la jeunesse de la femme en plus d'un merveilleux signe de fertilité !» alors que pour un homme il s'agirait plutôt de «Excellente posture, merveilleux muscles ! Un corps ferme et puissant, digne de l'honneur de l'homme.» Toujours dans cette mentalité d'homme n'ayant rien à cacher à personne, il vit pleinement toutes ses émotions et ne les dissimule jamais. Sa colère est aussi terrible que sa joie est bruyante, tout comme il serait prêt à s'agenouiller devant n'importe laquelle femme dont il s'attacherait particulièrement aux atouts physiques dans le but manifeste de copuler avant la fin de la journée, ni dissimulant jamais ses intentions ou son état d'esprit. Rien n'est plus complexe que ce que cela devrait l'être, aussi ne retient-il jamais ses réactions et ne fait-il preuve d'aucune retenue pour exprimer ses opinions ou ses désirs.




Description Mentale : «Plus sombre que la plus ténébreuse des nuits sans lune, plus chaud et bien plus épicé que l'enfer lui-même... Ceci, est un café.»



Malgré son attitude détachée quotidienne, il y a une chose à laquelle Sanada ne saurait jamais se priver : le café. En temps normaux, l'homme masqué boit dix tasses de café par heure, littéralement, aidé par sa constitution hors du commun à absorber toute cette caféine. Si jamais il devait être dans un état stressé, colérique, triste, amoureux ou autre, il en boirait bien davantage. Pour cette raison, il est presque impossible de le croiser sans café entre les mains, qu'il fait le plus souvent apparaître grâce à ses techniques de Jissaijutsus. Pour se détendre, il lui arrive également de fumer de temps à autres, quoique beaucoup moins souvent qu'il n'ingurgite de son café sauveur. Même pendant un combat, lorsque sa vie est en danger ou à n'importe lequel autre moment important, il est peu probable de réussir à le voir sans une tassé de café à la main. L'origine de ce goût prononcé à la caféine est inconnue même de lui, néanmoins chose certaine est qu'il savourera tout verre jusqu'à la dernière goutte.

En-dessous de son attachement pour le café se cache un homme aux objectifs mystérieux et sombres ; si mystérieux et sombres que lui-même les ignore totalement. Il va là où il veut bien aller et reste là où il veut bien rester puis une fois qu'il juge avoir goûté à tous les cafés disponibles quelque part ou d'avoir réussi ou non d'amener toutes les femmes l'intéressant dans son lit il peut aussi bien rester que partir, selon ses humeurs. Rien ne l'intéresse particulièrement semble-t-il, néanmoins il ne faut pas s'y fier ; malgré tout, ce personnage unique possède une certaine affinité avec le changement et le progrès. Il aime bien regarder l'évolution des choses, le changement à travers le Japon. Selon lui, le monde changeant est le monde parfait, puis si ces changements viennent à apporter une nouvelle sorte de café il s'agit là d'un bonus absolument merveilleux. Quant à savoir si lui serait prêt à lever le plus petit doigt afin de voir le monde évoluer, il s'agit principalement de connaître son humeur de la journée. S'il ne désire pas bouger, il ne bougera certainement pas. Lâche, paresseux, lent, cependant étrangement charismatique à la fois, on pourrait aisément considérer Sanada comme étant un déchet de la société. Il ne faut pas s'y fier.

Bien que tous ces détails sur sa personnalité soient tout ce qu'il y a de plus exact, cet homme possède des capacités surpassant de très loin les restrictions imposées à l'origine à l'humain moyen, des capacités bien au-delà de ce que les ninjas pourraient jamais espérer atteindre. Ironiquement, il n'aurait jamais découvert ce pouvoir sans sa cécité. (Voir Histoire.) Le Jissaijutsu, ou «la technique de la réalité», voilà son pouvoir. La création, la reconstruction, la modification, l'apparition. Le pouvoir de faire ce qu'il veut ou presque, excluant la destruction. Entre de mauvaises mains, ses capacités pourraient être la source de ravages incroyables, mais heureusement, elles sont entre des mains encore pis que mauvaises. Sanada méprise utiliser ses pouvoirs en temps normaux, sauf pour se faire apparaître une tasse de café venant de toute évidence de nulle part, et sa paresse est si exagérée qu'il ignorera tout affrontement. Sa lâcheté est telle qu'en situation de combat il ne prend généralement même pas la peine d'esquiver les attaques et les encaisse toutes, ignorant tout éventuel adversaire et continuant son chemin, comme si de rien n'était, aidé pour cela par sa résistance phénoménale qui ne le rend tout de même pas invincible pour autant. Il faut dire aussi que cet homme n'est pas un shinobi et qu'il n'a ainsi jamais reçu le moindre entraînement au combat, le rendant ainsi inférieur à tous les ninjas ou presque sur les champs de bataille. Il n'a aucune vitesse. Il n'essaiera même jamais d'esquiver une attaque. JAMAIS. Il semble ne pas connaître la peur ou peut-être n'a-t-il tout simplement pas le moindre instinct de survie, impossible à déterminer. La seule certitude possible à émettre quant à Sanada dans ce domaine est qu'il méprise le combat, simplement car cela demande des efforts.

Dragueur incroyable et véritable homme à femmes, il n'est dans son élément qu'avec une tasse de café à la main et une femme sous chaque bras. Il parle normalement par métaphore ou par poésie, s'exprimant avec ce qui pourrait ressembler à une sagesse certaine dans ses propos. Il ne croit pas pour autant être cultivé, instruit ou quoi que ce soit d'autre, bien que dans les faits il le soit. Cependant, tel que mentionné plus haut, pour lui les apparences sont très importantes, aussi la poésie paraît-elle très bien selon lui. S'il devait se décrire, il se dirait être un vagabond sans foyer ne vivant que pour boire sa prochaine tasse de café. Bien qu'il ait des pouvoirs s'apparentant à ceux d'un dieu en ce bas monde, il s'en fiche complètement. Son plus grand choix dans la journée est de déterminer s'il préfère aller se coucher ou alors prendre une autre tasse de café.

Nindo :Le meilleur moyen de faire des omellettes est encore de cassé des oeufs!

Village Choisi :Kiri

Rang:A voir

Affinité(s) :Suiton/Raiton



Histoire :Prochains post



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L'obsédé du café: Ryu Empty Re: L'obsédé du café: Ryu

Sam 30 Jan - 12:23
Journal de Shayu Taikuri,
une journée après la première pleine lune de l'année du singe.

Et bien là...

Je n'en reviens pas que je vais devoir souiller ce journal dédié à mon commerce avec des informations avec si peu de lien avec mes activités commerciales, mais pour une fois je crois que je vais inclure autre chose que le simple rapport de mes ventes sur ces lignes. À vrai dire, j'en ai extrêmement besoin en ce moment. Je n'ai jamais éprouvé autant de stress et bien que je n'ai jamais tenu de journal autre que mon journal racontant mes déplacements dans le pays et incluant le rapport de mes ventes, je me sens forcé d'inclure sur ces lignes ce que je viens juste de vivre et même parler du bouleversement inattendu que ma vie a pris... C'est drôle tout de même, mais cela m'a fait penser à ce songe que j'ai eu l'autre jour, quant au sujet de où était pour mener ma vie. Mais peu importe ces détails. Tout ce qui importe, c'est que je crois que j'ai reçu un signe du destin hier soir. Je ne sais vraiment pas par quoi commencer... Alors je crois que je vais commencer ce récit comme je le peux bien. C'est fou... C'est fou je vous dis ! Cependant je jure que c'est la pure vérité...

Donc, bon, pour commencer j'étais en plein voyage commercial, comme toutes les autres précédentes pages de mon journal avant celle-ci peuvent le confirmer, et j'étais en train de suivre le long de la côte du pays assis confortablement sur le banc avant de ma charrette, laquelle ruisselle en permanence de multitude d'objets divers et de valeurs variables venant des quatre coins du Japon, lesquels je revends normalement à bon profit dans les petits villages dont je croise le chemin. Je dois bien admettre que je me fais d'ailleurs un peu trop de profits à la revente de mes produits, pour ne me dire que j'escroque les bonnes gens qui osent bien me faire confiance et qui croient faire une bonne affaire avec moi. Au moins, contrairement à bien d'autres marchands, je n'ai aucun problème à l'admettre... Du moins, sur ces lignes, car sinon ma réputation en souffrirait largement. Il y a moins d'un an encore, quand j'étais encore dans la frivolte période de ma vingtaine, je vendais à des prix bien plus raisonnables, mais récemment j'ai pris le goût au profit. Peut-être avec l'âge devient-on de plus en plus avare ? Toujours est-il qu'avec ma bourse grossissante, mes remords aussi croissaient davantage chaque jour. J'avais dit beaucoup de mots à mon père il y a plus de six ans lorsque j'avais commencé mon périple de petit marchand, contrairement à ses espérances que je ne devienne «un véritable homme d'affaires», néanmoins je n'avais pas beaucoup évolué depuis, pour ne pas dire que je stagnais. Les profits manquaient, j'en avais besoin pour l'épater. J'en avais même besoin de beaucoup. En y repensant maintenant, peut-être que mes remords n'avaient pas de raison d'être. Après tout, je ne forçais personne à acheter mes produits. Enfin bref, tout cela pour vous dire que ces derniers temps, j'étais dans un état mental légèrement instable. Rien de particulier, simplement un état suffisant pour, disons, aller chercher du réconfort physique chez la gente féminine, ce qui nous conduit en quelque sorte à ma véritable histoire. Je ne dis avoir recherché la compagnie de prostituées, mais je dois bien admettre qu'avec le train de vie que j'ai mené ces dernières années à voyager jour après jour, je n'ai pas pu me permettre de développer une relation dite convenable avec une femme. Un réconfort mutuel d'une nuit était le mieux que je pouvais offrir, vraiment. Bref, ma mise en situation est à présent terminer. Je crois avoir plutôt bien décrit ma situation actuelle... Ça fait un bien fou je dois dire. Peut-être devrais-je songer à devenir romancier, ne serait-ce que pour me vider un peu le coeur de la sorte ? Non, bien sûr que non, gardons plutôt ce travail pour les hommes à l'orientation sexuelle douteuse. Tout cela pour dire que ce soir là, le soir de la première pleine lune de l'année, je venais tout juste d'entrer en ville avec ma charrette à trésors.

C'était un soir parfaitement normal, banal même. Le ciel était magnifique, absolument vide de tout nuage, une immense lune éclairant de sa douce lumière la plaine alentour du petit village de Neka, comportant peut-être quatre bonnes centaines d'habitants tout au plus. On aurait pu aisément catégoriser l'endroit d'amas de petites propriétés agricoles que de village d'ailleurs, la majorité des gens pratiquant sans l'ombre d'un doute une culture de subsistance seulement, tel que j'avais cru le voir dès que j'avais mis le pied dans l'endroit. Pas du tout un bon endroit où faire du commerce. Cependant, dans ce genre d'endroits il y avait également des auberges, des tavernes, où la consommation coûtait peu chère et où un homme pouvait trouver de la bonne compagnie s'il était le moindrement chanceux. Je ne fus pas, disons, «chanceux» ce soir-là. Plutôt, la jolie femme aux soyeux cheveux roses qui semblait ne demander qu'un peu de compagnie m'avait, en quelque sorte, griffé... Mais peu importe ces détails pour le moment et la situation ridicule l'entourant. Ce qui compte réellement, comme on pourrait s'y attendre, c'est que j'étais extrêmement fâché et frustré ce soir là, en plus d'avoir une nouvelle cicatrice sur l'épaule... salope... Pour cette raison, j'en étais venu au point de quitter Neka en pleine nuit, quitte à dormir encore une fois à côté de mon boeuf. Le destin en décida autrement. À moins d'une trentaine de mètres de la toute dernière maison à l'extrémité nord de la ville, par où je m'enfuyais du souvenir de cette désastreuse soirée, j'entendis un bruit qui attira toute mon attention : il s'agissait d'un cri humain.

Pas n'importe lequel non plus, il s'agissait du cri strident d'un enfant terrifié, d'un enfant souffrant oserais-je même dire, tout du moins fusse l'impression que j'en eus sur le coup. Au simple son de cette voix, j'ai immédiatement donné un coup sur les rennes de mon boeuf, ce qui l'arrêta net, puis je bondis en bas de mon inconfortable banc en bois vers ma droite, en direction de la maison, avant de me mettre à courir à ma vitesse maximale. Impossible, je sais, mais pendant un bref moment ma pathétique soirée n'était plus que chose du passé, la simple importance de ma sécurité à moi ne comptait plus, même si je n'arrivais ironiquement pas à enlever de ma tête l'idée que j'allais moi-même courir un danger à aller voir l'origine de ce puissant et incroyable hurlement. Mais passons, trêve de détails inutiles, je ne parlerais pas de la petite paranoïa qui était venue à moi pendant les brèves secondes de ma course folle, ni même de ma charge affolée à la porte en bois rustique de l'habitation. Tout ce qui compte, c'est ce que j'ai vu après avoir entré dans la maison. Le temps que la porte ne tombe dans la maison suite à ma stupide attaque, le cri avait cessé, me faisant paniquer encore davantage. Effrayé comme pas un, je regardai à ma gauche une fois dans a maison seulement pour voir un homme assis contre le mur, les bras pendant lâchement devant son corps tout comme ses jambes allongées d'une manière similaire. Il portait un kimono vert, assez primitif lui aussi et en mauvais état, et avait un visage plutôt fin bercé par une belle chevelure rouge, celle-ci malheureusement n'attirant pas particulièrement l'attention comparée à ce qui en dépassait par le sommet, penchant nonchalamment vers la droite du crâne ; il y avait un couteau sortant de la tête de cet homme, le pommeau clairement en vue mais la lame presque invisible tant elle était incrustée dans la longue chevelure souillée de sang dont la couleur pourpre avait su cacher à mes yeux le large sillonnage du liquide sanguignolant qui s'écoulait de tous les côtés, y compris même à l'avant du visage aux yeux ouverts sur un abysse inexpressif qui sûrement me marquera à jamais. Comment avais-je fait pour ne pas voir ce sang s'écouler dès le premier regard ? Je n'en sais encore rien. Cependant, je savais que quelque chose ne fonctionnait pas dans le tableau qui se présentait devant moi ; la voix que j'avais entendu ne venait pas de ce cadavre, de toute évidence encore frais. J'avais seulement à tourner ma tête vers ma droite et regarder de l'autre côté de la petite maison et sans l'ombre d'un doute je verrais la source du hurlement. Pour la première fois un semblant de conscience semblait m'être revenu depuis que je m'étais affolé et ainsi une question importante me vint à l'esprit à ce moment ; avais-je vraiment envie de voir une autre image grotesque et terrifiante en plus de celle qui s'affichait devant moi ? Avais-je vraiment envie de me retourner seulement pour voir le même tableau mais cette fois redessiné avec le portrait d'un enfant ? Non. Non, non, non, non, non, non, non, non, non, je ne voulais pas. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas. Je ne saurai le redire assez de fois que je ne voulais pas. Néanmoins...

À mon oreille venait les bruits de l'halètement désespéré, épuisé, douloureux et paniqué de ce qui me paraissait être un jeune homme, selon le timbre. Quel être humain aurais-je été si je ne me serais pas retourné ? Surtout quand j'ai entendu cette voix, cette voix qui me dit...

«S'il-vous-plaît, coupez-moi les yeux, s'il-vous-plaît...»

Ceci non plus, je ne devrais jamais l'oublier... Qu'avait-il été la plus troublant ? Les paroles qui avaient été prononcées, le ton d'une voix semblant se noyer dans la propre déglutition de sa salive ou même le simple fait d'entendre une voix d'enfant en un lieu aussi funeste ? Encore une fois, je ne peux me prononcer à ce sujet. Tout était si surréaliste, si impossible. Comment avais-je fait pour me mêler à un tel drame je l'ignore encore, toujours était-il que, stupidement, je tournai ma tête vers la droite. Un garçon de bas âge, peut-être de huit an, était agenouillé au sol, fortement penché par l'avant et retenant entre ses mains posées à même son visage un terrible filet de sang s'écoulant le long de ses bras, avant de terminer égoûter au sol. Son court kimono bleu ne semblait pas taché de sang encore ni même ne semblait le moindrement endommagé, pourtant son visage... Que pouvait-il cacher derrière ses mains ? Je m'étais attendu à un visage défiguré, brûlé, mais ce que je vis était encore pis, car bien entendu, je ne pus m'empêcher, tétaniser par l'effroi de la situation, de m'approcher de la source de ma peur. Étrange, n'est-ce pas ? Et pourtant, parfaitement vrai. La terreur fut la seule chose qui me fit avancer. Le garçon respirait si fort entre deux gémissements plaintifs me rappelant quelque peu le pleur de certains chiens que je crus bien que cela me ferait arrêter net, bien avant de pouvoir lui redresser la tête comme je comptais le faire tout en libérant le visage de ses mains, néanmoins ce ne fut pas ce qui arrêta m'arrêta dans mon élan. Seulement trois pas sur les douze nécessaires pour rejoindre le pauvre petit, je compris finalement ce qu'il avait voulu me dire avec cette demande perturbante. Je ne l'avais pas vu auparavant, mais avec le petit rapprochement que je venais de faire, ma vision brouillée par une confusion paniquée sembla s'éclaircir quelque peu pour laisser entrevoir un fil rouge passant entre les doigts du petit, avant de toucher le sol. Je pouvais même dire qu'une petite sphère se trouvait se trouvait au bout de ce dit fil rouge, que je distinguais très mal dans le noir profond de la maison malgré la belle soirée, mais pire que tout je croyais bien savoir ce que cela pouvait bien être. Se pouvait-il que son oeil ait été... Non, c'était impossible. Personne n'aurait pu faire cela à un enfant. Impossible. Je, je... En fait, je ne souhaite pas en mettre davantage sur ces lignes quant à cet évènement. Disons simplement qu'après cela je sortis un couteau de mes pantalons, celui que j'avais en possession depuis plus de deux ans depuis un achat fort profitable, et que pour mettre un terme aux pleurs désespérés de l'enfant, je dus m'acquitter de sa demande, ainsi coupai-je le fil rouge reliant le globe oculaire à son visage. L'autre oeil était toujours en place dans son orbite, cependant il avait été crevé d'une façon ou d'une autre. L'enfant ne dit pas un seul mot suite à mon opération improvisée, mais s'endormit plutôt sur le champ, à ma grande surprise. La nuit même, je m'empressai de rejoindre ma charrette avec le garçon sur mon épaule pour me précipiter au village encore à proximité. Peut-être ma plus grande surprise de la nuit fut de ne pas trouver une seule auberge, une seule maison, qui accepta d'ouvrir ses portes à moi et ma charge. Ils semblaient avoir peur de l'enfant. Un enfant mutilé ! Je croyais être devenu fou, je croyais être en train de faire un terrible cauchemar. Pourtant, je ne me réveillai pas. Chaque maison, chaque établissement, tous me rejetèrent à la simple vue de la petite chose larmoyante et pleurnichante endormie dans mes bras. Pourquoi ? Pourquoi agissaient-ils de la sorte ? Je ne comprenais pas, je ne comprenais rien. Ce que je fis ? Me rendant compte rapidement que personne ne m'apporterait de l'aide, je dus prendre des linges humides, avec lesquels j'essuyai le liquide sanguignolant qui avait préalablement eu le temps de sécher. Désespéré, ébranlé, je fis mon chemin hors du village avant d'attirer davantage l'attention. Sans même m'en rendre compte, en pleine panique je repris ma route avec cet enfant endormi à côté de moi. Ce qui me poussa à faire cela ? À kidnapper, si on pouvait résumer la chose de la sorte, ce garçon ? Je n'en ai aucune idée. Peut-être avait-ce été le visage de ces hommes et femmes. J'avais pressenti quelque chose de particulièrement malsain en eux par rapport à cet enfant. Ces regards... Je voulais l'apporter loin d'eux, avec ou sans son accord muet.

En ce moment où j'écris ces lignes, je ne sais plus trop où j'en suis et cela fait déjà plus d'une trentaine d'heure depuis ces événements que mon boeuf ne cesse de marcher, moi-même ayant été éveillé tout ce temps, tandis que mon «invité», si on peut l'appeler ainsi, sommeille toujours à mes côtés. Je n'ai pas encore fermé l'oeil depuis, aussi ai-je commencé à écrire ce message dès que mon boeuf s'est décidé d'arrêter sa course folle, totalement épuisé, dans le seul but de me vider l'esprit. Étrangement, je ne croyais pas être capable de dormir sans avoir mis ces événements sur papier. Il fallait que je me vide l'esprit quelque part. Que vais-je faire de cet enfant ? Je ne sais pas quoi faire et à vrai dire, j'ai bien peur de l'admettre, cependant je ne connais qu'un seul endroit au monde où je puisse aller dans une telle situation...

Je commence à tomber de fatigue, c'est plutôt bon signe. Peut-être demain arriverais-je même à manger et que le garçon sera réveillé ? Ou si seulement il arrêterait de crier dans son sommeil, j'en serais infiniment reconnaissant...

Je ne sais pas si je vais continuer ce journal, mais qui sait ? Possible que j'aie encore bien des choses à raconter...
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L'obsédé du café: Ryu Empty Re: L'obsédé du café: Ryu

Sam 30 Jan - 12:24
Journal de Shayu Taikuri,
six jours après la troisième pleine lune de l'année du dragon.

Si seulement j'avais su...

Pour la première fois en six longues années, j'ai ressenti le besoin d'étaler sur ces lignes mes pensées et mes émotions, qui plus est dans le même journal que celui où j'avais décrit ma rencontre avec le petit Sanada, les pages juste avant celle-ci. À vrai dire je n'ai plus jamais réutilisé le journal depuis la dernière fois où j'avais écrit à l'intérieur, aussi l'avais-je mis en sécurité, m'assurant de na pas le perdre pendant tout ce temps, tel un petit trésor protégé avec égoïsme. Je n'avais jamais réellement cru le réouvrir un jour, mais je l'avais tout de même conservé. Aujourd'hui, tel je l'avais fait il y a une petite éternité, je vais mettre à plat ce que j'ai à dire, pour ne pas devenir fou. Tout d'abord, laissez-moi dire que je ne suis pas encore fou, ou du moins ne crois-je pas l'être. C'est pour cette raison d'ailleurs que j'écris en ce moment, dans le même petit ouvrage où j'avais barbouillé mon état d'esprit il y a six ans. L'idée est peut-être ridicule, sûrement même, cependant je ne peux pas trouver aucun autre endroit plus propice à mes besoins en ce moment. Tout d'abord, pour l'esthétique de mon histoire (Car il s'agit bien là d'une histoire je crois, non ? Sinon, cela vaudrait bien la peine d'en faire un livre, je crois !) je vais commencer par résumer ce qui s'est produit avec l'enfant que j'avais recueilli dans mes dernières aventures manuscrites, si je peux dire les choses de la sorte.

Bref, il y a vingt-cinq saisons exactement, j'ai «kidnappé» cet enfant, devenu aveugle, pour le protéger de ce que je croyais être un danger éminent. Ne sachant pas que faire avec lui, j'ai décidé, tel que brièvement mentionné auparavant (Non, mais c'est étonnant à quel point le temps peut passer rapidement quelques fois, pas vrai ?), de l'apporter au sol endroit eu monde où je savais pouvoir me réfugier avec un enfant ; cet endroit en question, il s'agissait de l'endroit que je pouvais appeler mon «chez moi». Le Manoir Taikuri, comme je m'amusais à appeler l'endroit. Six ans avant de tomber sur mon jeune invité, j'avais fui ma demeure familiale si l'on puit dire, dans le seul but de quitter toutes mes responsabilités d'homme d'affaires, tel la coutume familiale l'exigeait de tous les garçons de la famille. J'aimais bien ce domaine de travail, ce n'est pas sans raisons que je suis devenu un marchand après tout, cependant je n'aimais pas les techniques de mon père pour «faire des affaires», pas plus que ce qu'il vendait ou pourquoi il le vendait. Oh, pas de panique : il ne revendait pas de substances dangereuses pas plus qu'il ne faisait de l'esclavage comme business familial, plutôt il se fichait royalement de la qualité de ce qu'il vendait, préférant faire des profits autant que possible en mentant sur la qualité de ses produits. Je ne sais toujours pas comment il fait à ce jour pour ne pas être atteint par la moindre mauvaise réputation, cependant je dois admettre qu'il a toujours été particulièrement brillant quand venait le moment de régler ses problèmes. De mon côté, je préfère, même si moi aussi j'aime le profit, vendre des articles de bonne qualité, particulièrement des articles rares. Ce fut un différent aussi stupide qui m'avait fait quitter la maison jadis, une simple petite mésentente familiale. J'avais tant voulu prouver à mon père qu'il était aisé de gagner sa vie à revendre honnêtement nos ressources, mais je devais bien admettre que l'argent que je m'était fait pendant ce temps était très loin encore de ce dont mon père disposait. Atrocement loin. Néanmoins, à sa manière, mon père avait toujours été très généreux avec les membres de la famille. Ses trois fils et sa fille, m'incluant moi-même qui était l'aîné de tous, n'avaient jamais eu la peine de manquer de ce qu'ils voulaient. Demandez et vous recevrez. Ainsi, revenant avec cet enfant handicapé, j'avais déjà prévu toute l'histoire que j'allais raconter à ma famille. Je leur expliquerai que tôt après mon départ j'avais rencontré une femme qui tôt m'avait laissé avec un enfant et que récemment un terrible accident était arrivé dans lequel il avait perdu ses yeux... Bien sûr, à cette époque Sanada n'avait que huit ans et moi j'avais quitté la demeure familiale depuis seulement six ans, alors je m'étais préparé un plan de secours si jamais quelqu'un était pour s'apercevoir de la faille de mon récit ; je prétexterais avoir eu une maîtresse bien avant de les quitter et d'avoir eu par mégarde un enfant de sa part. Mon plan était parfait, ou du moins cela était ce que je croyais. Mon père, que l'on s'amusait jadis à surnommer le Terrible Taikuri, ne pourrait jamais abandonner son petit fils et lui fournirait immédiatement les traitements requis pour ses yeux, telle une désinfection ou je ne sais quoi d'autre, en plus de lui fournir un toit. Néanmoins, dans mon plan siiiiiiiiiiiiii incroyablement parfait, j'avais oublié quelque chose d'important.

Qu'en disait l'enfant ?

Il s'était finalement réveillé le jour après que moi-même avais-je trouvé mon sommeil une journée après notre «rencontre», reposé et serein, me demandant qui j'étais. Nous avons parlé ensemble et je fus surpris par le calme et le contrôle de cet enfant, probablement très souffrant de la perte de ses deux yeux dont un opéré à l'extrême improviste par le Shayu paniqué que j'étais, puis je finis bien tôt par le questionner sur les événements ayant conduit à son état et sur son village. Voici ce qu'il a répondu à tous mes questionnements, brièvement résumés :
1) Il ne voulait pas me donner son nom.
2) Il ne voulait pas me parler de sa famille.
3) Il ne voulait pas me parler de son village.
4) Il acceptait volontiers ma proposition de se faire passer pour mon fils afin d'aménager au manoir de ma famille.

Je ne réussis pas à tirer d'informations de sa bouche, mais au moins était-il coopératif de mon idée. Je dois avouer que ce qui me sembla le plus étrange ce jour-là fut de parler pendant tout ce temps avec un enfant têtu, certes, mais par-dessus tout un enfant aux yeux bandés, tout en sachant pertinemment que derrières ces dits bandages il n'y avait plus d'yeux, dont un que j'avais moi-même «coupé» il y a peu. Le pensée me donnait des frissons. Jamais cet enfant ne devrait voir de nouveau de sa vie et pourtant, son calme était tel... Se fichait-il à ce point d'avoir perdu la faculté de voir ? Cela l'handicapait réellement qui plus est, la preuve étant toutes les fois où il avait trébuché pendant seulement ma première journée avec lui, et ce MALGRÉ le fait que nous étions tous deux assis derrière mon boeuf. En y repensant maintenant, ce fut certainement des plus comiques, même si je ne rentrerai pas dans les détails. Néanmoins, mon plan fonctionna dès sa première étape, personne ne questionnant l'âge apparent de l'enfant, se disant peut-être qu'il était seulement plus grand que la moyenne pour son âge, ce qui était possible. Pendant près de deux semaines après notre arrivée «à la maison», mon père fit venir une multitude de médecins qui prescrirent tous différentes substances pour les yeux, ou plutôt les orbites, de l'enfant que je dus nommer moi-même Sanada, vu qu'il ne désirait même pas me dévoiler son nom (Il n'a jamais rien voulu me dire sur ses origines, RIEN, bien qu'il soit un enfant gentil et docile. Même à ce jour, je ne sais toujours rien de ce qui s'est produit chez lui ce soir-là et de cet homme aux cheveux rouges au couteau planté dans le crâne.). Sanada eut même droit à sa propre chambre, à son propre lit aux couvertures de soie. À chaque jour, comme tout membre de la famille, il eut droit à de magnifiques repas, tout en ayant en permanence près de lui Momo pour l'assister dans sa vie quotidienne, la servante à l'énorme poitrine décolletée du manoir. À vrai dire, j'avais toujours eu un oeil sur elle bien que ce ne fut pas très réciproque. Bref, rapidement mon «fils», que je considérais davantage comme un petit frère dans les faits même si nous étions très proches, se mit à outrepasser son handicap et en moins de deux mois, il n'avait plus du tout le besoin de Momo pour l'assister quotidiennement. Il avait appris à marcher avec une cane sans la moindre difficulté et pouvait manger et tout sans problème. Le Terrible Taikuri fut terriblement fier de son petit fils simplement pour cela, le seul qu'il avait à vrai dire, bien que celui de mon plus jeune frère fut en route également, et bientôt il lui donna même des cours personnels sur l'art d'être un bon homme d'affaires, auxquels Sanada assistait avec attention semblait-il.

La véritable histoire commence à ce moment.

Les cours que mon père donna à Sanada était à l'origine, je crois, une simple façon de passer du temps avec son petit fils, tout en ayant l'air lui-même d'un homme cultivé et impressionner son jeune interlocuteur. Cependant, sa surprise fut grande quand il constata que mon fils assimilait les informations et ses techniques avec aisance, étant réellement intéressé par tous les discours ridicules de ce vieil homme. Ceci ne me choqua pas particulièrement même si moi-même étais-je contre les enseignements de mon père, car je devais bien admettre que mon père était effectivement très talentueux dans le domaine. Et puis, il ne tenait qu'au petit de savoir que faire de ses connaissances par la suite après tout. Dès les onze ans de Sanada, son grand-père avait terminé son éducation dans le domaine et ayant partagé la majeure partie de ses connaissances avec lui, il alla même le laisser conclure une importante transaction commerciale à sa place pour voir comment le petit se débrouillerait ! À la surprise générale, y compris du Terrible Taikuchi, mon fils réussit à conclure l'entente, avec un charisme fou même d'après mon père qui me rapporta l'événement. Semblait-il que sa douce voix secondée de son handicap de cécité avait su attendrir le coeur des acheteurs. Quel homme saurait résister à la demande d'un enfant aveugle ? Même le plus avare des hommes d'affaires ne pouvait se permettre de faire cela sans bonne raison. Imaginez la réputation de l'homme qui s'écrie à un enfant aveugle d'aller se faire voir ailleurs. Si au moins Sanada aurait été une tache ridicule ne sachant pas du tout de quoi il parle, peut-être auraient-ils pu se permettre de refuser son entente, néanmoins il était presque aussi doué que mon père d'après lui-même, alors les pauvres n'avaient pas eu droit à la moindre faille. La réputation de la famille fit un bond incroyable suite à la signature du contrat, comme on pouvait s'y attendre. Un enfant aveugle de onze ans scellant une entente régionale... Un peu tout le monde en entendit parler dans tout le pays, ce qui ne pouvait que plaire à mon père et son commerce. Ce fut à cette période que mon père engagea un instructeur spécial pour Sanada, un instructeur «spécial», qui pourrait lui apprendre la botte secrète de la technique du Terrible mieux que lui-même ne le pourrait. Vous savez, cette fameuse technique est, pourrait-on dire, illégale. Je ne sais pas trop comment présenter la chose, mais je ne crois pas que le terme illégal convienne réellement dans ce cas-ci, bien que ce soit le seul que j'aie trouvé. Peut-être le terme maléfique était-il plus propice ? Peu importe. Le fait est que récemment un nouveau genre de «guerriers» avait vu le jour au Japon, récemment étant dans ce cas-ci de nombreuses années, mais tout de même. Les «ninjas», comme ils se faisaient appeler. En fait, il s'agissait davantage d'assassins que de guerriers à ce que j'en savais, mais encore une fois je vais dire ceci : peu importe. L'important de cette histoire était que le grand-père avait des projets bien spécial pour son petit fils et voulait que son «instructeur spécialisé» lui enseigne son art encore jeune de la «manipulation mentale», pourrait-on dire. Je crois qu'ils appelaient cela du «Genjutsu», si je ne me trompe. Je sais que j'emploie beaucoup de guillemets, mais il faut comprendre que tout ça me paraît comme étant une pure fantaisie, même maintenant. Mais bref... Oui, comme je le disais, mon père, aussi difficile à croire que cela est, avait réussi avec ses multiples connections à se procurer les services d'un de ces dits ninjas et l'avait même convaincu, probablement avec une somme d'argent ridicule ou un peu de chantage, qui sait, de lui apprendre certaines choses dans le domaine de ce Genjutsu. Je ne peux le confirmer à coup sûr et en fait ce que je dis là n'est que ce que Sanada m'a lui-même rapporté après le début de ses «cours privés», néanmoins connaissant mon fils je savais pertinemment qu'il ne pouvait pas me mentir. À vrai dire, venant de mon père une telle nouvelle ne m'étonnait même pas. J'avais bien voulu intervenir dès lors pour couper court à cette folie, cependant mon fils me supplia de faire autrement ; il voulait absolument continuer ses cours, prétendant être avare de connaissances, injustes et interdites ou pas. Je dois dire que comme tant d'autres hommes et femmes, je n'ai pas pu résister au sourire du garçon aveugle qui s'affichait devant moi. Je m'étais dit : pourquoi pas ? Ainsii essayais-je de garder l'esprit ouvert.

Bien entendu, les choses ne se déroulèrent pas tel que prévu. D'ailleurs, elles ne le font jamais je crois. Toujours est-il que deux ou trois mois après le début de ses cours, Sanada vint me voir un bon soir, l'air manifestement déprimé. Son instructeur privé se refusait de poursuivre son apprentissage du Genjutsu, affirmant qu'un enfant aveugle n'avait aucune chance de maîtrise ces techniques que déjà bien des ninjas avaient de la difficulté à apprendre. Qu'un vieil homme comme mon père y parvienne était déjà une anomalie statistique semblait-il. Cette «technique» était-il si compliquée à apprendre que cela ? Toujours selon ce que me rapportait mon fils, le Genjutsu était un art reposant grandement sur le contact visuel, sur l'art de comprendre et d'analyser les autres, leur comportement, leur apparence. Ensuite, il fallait un bon contrôle de soi et une excellente discipline, le reste devait suivre naturelle ors de l'apprentissage. Sans yeux, Sanada ne pouvait pas établir de contact visuel, aussi était-il farouchement handicapé dans ses méthodes d'analyser les autres, ce qui semblait être une explication valable quant à son incapacité de maîtriser cette capacité. Le Genjutsu était l'art de manipuler l'esprit de l'autre, sa petite réalité personnelle et sa perception des choses, afin d'en tirer les effets escomptés par l'utilisateur de la technique. Je n'étais pas certain de tout comprendre ce que Sanada me disait, mais je crois bien avoir réussi à comprendre cela correctement au moins. L'art de manipuler la réalité dans l'esprit des gens, de manipuler leurs pensées... Cela sonne merveilleux et incroyablement désirable comme pouvoir, n'est-ce pas ? J'enviais un peu mon père quelque part en moi, je dois bien l'admettre, même si mon dégoût était bien plus profond que ma jalousie. Je fus très content de ce que mon fils m'apprit à ce moment, quand il m'affirma qu'il était incapable d'influencer de la sorte sur les gens. Je ne trouvais pas qu'un tel pouvoir puisse bien aller avec un enfant aussi gentil de toute façon, bien que mystérieux à sa manière (Ne fusse que l'histoire de son passé et même de son village qui me restait encore jusque là inconnu.). Mon fils ne pouvait donc pas modifier l'esprit des gens parce que lui-même ne pouvait plus voir cette réalité en question, je crois que cela serait la meilleure façon de résumer la chose...

Oh, je dois y aller désormais, on requiert ma présence pour souper. Je continuerai mon récit demain au plus tard. Je dois absolument finir de dire ce que j'ai sur l'esprit...
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Sam 30 Jan - 12:25
Journal de Shayu Taikuri,
sept jours après la troisième pleine lune de l'année du dragon.

Bon, je n'avais pas prévu les choses de cette façon, mais au moment où j'écris ces lignes il est tôt, très tôt le matin. Le soleil commence à peine à daigner éclairer le ciel à l'horizon de sa lueur rougeâtre. Je dois faire vite cette fois-ci, le temps me presse bien plus que je n'aurais pu le prévoir. Je dois mettre sur ces lignes ce que je compte faire, ce que j'ai vu, car si je ne le fais pas je crois que je ne réussirai même pas à me convaincre moi-même d'avoir pris la bonne décision... Je n'aime pas l'idée de devoir me presser pour écrire, mais cette fois-ci je n'ai pas le choix, désolé à quiconque pourrait ne jamais lire ces lignes écrites par un pauvre fou, car je crois bien l'être devenu depuis hier. Voici ce que je dois mettre sur ces lignes : je dois y mettre ma raison... Ma raison pourquoi je dois tuer mon fils. Bien entendu, ayant lu la dernière phrase que j'ai écrite, vous ne pouvez que penser que je suis fou, et effectivement je le suis désormais, tel que je vous l'ai déjà dit. Tout ce qu'il y a de plus fou. Cependant, cette folie je l'accepte pleinement et j'en prends l'entière responsabilité. Avant tout, je dois vous expliquer, me repasser de nouveau le fil des événements dans ma tête, en espérant que j'en vienne à une conclusion différente... Bref, je vais continuer mon histoire où je l'avais laissé hier soir.

Sanada, pour en reprendre mon récit où je l'avais laissé, fut donc très déçu ce jour-là, à ces onze ans, quand il apprit son incapacité à maîtriser ce «Genjutsu». Il ne pouvait pas manipuler l'esprit de ce qu'il ne pouvait voir. Ce fut avec cette pensée en tête et grandement attristé qu'il dut donc abandonner ses cours, tout comme à la déception de mon père, qui lui voyait encore un énorme potentiel en cet enfant malgré cette entrave à ses projets. Mon fils ne me parla plus de la déception provoquée ce jour fatidique après cela, néanmoins je sus bien remarquer que quelque chose avait changé en lui ; il sombra dans un profond état dépressif et léthargique les jours qui suivirent. Lui qui avait été capable de surmonter à peu près toutes les incommodités de son handicap, voilà qu'il trouvait quelque chose dont il n'avait aucune chance de pouvoir maîtriser un jour par la faute de sa cécité. Je crois que je peux le comprendre sur ce point... Je crois qu'à ce moment, il avait dû réaliser peut-être pour la première fois ce dont l'handicap en question le privait. Il était encore jeune, aussi s'était-il rapidement habitué à ne pas pouvoir voir, mais avec l'âge il serait venu rapidement à pleurer les petites choses de la vie, tel la vue du couché de soleil, la perception des sourires des gens et même le regard subtile dans les décolletés des servantes du manoir. Aussi insignifiantes que ces choses puissent paraître, je ne pouvais même pas m'imaginer vivre sans ces petites choses banales. Le temps passant, le jour serait venu où lui aussi, j'en suis convaincu, aurait fini par s'effondre au sol de désespoir avec de telles pensées. Maintenant qu'il avait rencontré son premier réel obstacle, quelque chose changea en lui. Ses quelques jours de déprime passèrent rapidement. Néanmoins, une fois ceux-ci terminés, Sanada avait changé. Non seulement était-il devenu froid et distant, mais aussi lui qui avant appréciait les moments passés avec son grand-père, ses oncles, sa tante et même ses deux petits cousins passait désormais la majorité de son temps dans sa chambre, seul. Je ne le voyais moi-même presque plus, si ce n'était des fois où je lui apportais son repas dans sa chambre quand il ne désirait même pas se présenter à table pour les repas. Une servante aurait bien pu s'en charger, mais je tenais à au moins profiter de cette excuse pour lui parler un peu. La question que tous se posèrent durant cette période était sûrement : «Mais que peut-il bien faire dans sa chambre ?» Tous les adultes, moi-même y compris je dois bien l'admettre, s'étaient mis à penser à la simple raison du besoin d'intimité de l'adolescence, autrement dit le commencement du besoin de la satisfaction des désirs sexuels par le billet de la masturbation. Je m'étais toujours demandé pourquoi les gens n'osaient pas parler de ce genre de choses ? Besoin d'intimité était une expression que tous employaient si souvent avec retenue. Pourtant la signification était très simple et ne pouvait que parler d'un besoin de se retrouver seul ou d'un besoin d'être sexuellement satisfait à un ou en couple. Enfin bref, revenons à notre sujet... Mon fils avait changé. Je pouvais difficilement l'appeler mon fils désormais, surtout que nous n'avions pas le moindre lien de sang. Il était devenu un simple étranger à la demeure de ma famille. Ce n'est qu'approximativement un an plus tard que les choses évoluèrent et où j'eus finalement les explications sur une tonne de choses différentes sur mon fils...

Étant devenu incapable de communiquer avec mon enfant, je me résolus finalement à utiliser la technique de mon père de faire les choses ; j'allais me procurer ce que je voulais, peu important ce que j'aurais à faire. Ce que je voulais désormais ? Des informations. Il fallait que je sache ce qui avait fait tant changé mon fils, lui qui ne voulait plus voir ni parler à personne. Je ne pouvais cependant pas me procurer de renseignements de lui, ainsi je ne pouvais pas savoir ce qui se déroulait dans sa tête. Je le sais pour avoir essayé de nombreuses fois. S'il n'était pas en mon pouvoir de comprendre son état d'esprit actuel, il l'était de finalement essayer d'en apprendre davantage sur ses origines. Jamais depuis que j'avais quitté Neka avec lui, le village où je l'avais trouvé jadis, ne m'étais-je renseigné sur lui, sa famille, ou même sa communauté. Simplement pour avoir ma petite vengeance personnelle sur lui puis aussi car je croyais au fond de moi qu'en apprendre davantage sur ses origines m'aiderait à mieux comprendre sa réaction face à cet «échec personnel» l'ayant tant changé, j'en vins à la conclusion que ces informations étaient ma dernière chance de comprendre et peut-être ainsi changer ce qui s'était dérouler dans son esprit. Les détails du comment j'eus les informations étant peu important et moi-même étant pressé, je ne vais que partager ici mes résultats :
1) Le village de Neka subissait les menaces de ninjas. Ils devaient payer une certaine somme de temps à autres sous peine de châtiment.
2) Le père de Sanada, l'homme qu'apparemment j'avais vu mort cette nuit-là, était un ninja stationné là-bas en tant «qu'observateur», sous la couverture d'un homme normal.
3) Les villageois avaient fini par apprendre la vraie identité de l'homme d'une façon ou d'une autre et les supérieurs du dit ninja l'avaient su et selon les rumeurs, avaient décidé de mettre un terme à son incompétence.
4) Les villageois n'avaient pas voulu aider le fils de cet homme ayant peur de l'éventuelle réaction des ninjas s'ils venaient à apprendre qu'ils aidaient une de leurs «proies».

J'en savais finalement plus sur ce qui avait entouré le drame de la perte de la vue de Sanada, à mon grand bonheur. De toute évidence, il avait été là au mauvais moment et la ou les personnes en charge du meurtre avaient fait quelque chose à son encontre, dont lui crever l'oeil droit et lui arracher l'autre... Quel monstre aurait pu faire une chose pareille ? Avec autant d'informations, je me disais être capable de faire sortir le restant de la bouche de l'enfant sans trop de problèmes. De plus, je croyais finalement comprendre la raison de ce qui avait tant changé mon fils ; son orgeuil avait été frappé. Sûrement avait-il su comme les villageois que son père était un ninja et si tel était le cas, sûrement que sa fierté en avait pris un coup quand il avait compris ne pas être capable d'apprendre ce «Genjutsu», une des techniques de ces guerriers de l'ombre. Était-il simplement déçu de ne pas être capable d'atteindre les capacités de son défunt père ? Avec toutes mes théories brouillant mon esprit, je retournai au manoir familial après mon investigation tardive. Le destin étant bien ironique, le soir où je revins chez le Terrible Taikuchi et où j'allai dans la chambre de Sanada, je fus accueilli avec un énorme sourire, la première fois où je voyais quelque chose de la sorte s'afficher sur son visage depuis près d'un an. Il avait l'air heureux. J'en fus si bouleversé que je ne parvins même pas à dire quoi que ce fut et plutôt, ce fut moi qui écouta. Plein de joie, Sanada me demanda de m'asseoir ; il voulait me montrer quelque chose d'important selon lui. Je m'exécutai.

Je n'ai pas de mots pour décrire ce que j'ai vu ce soir-là.

Ce que j'ai vu ? Une pierre. Facile, n'est-ce pas ? Une toute petite pierre, pas plus grosse qu'une pièce. Cependant... Cette pierre en question, elle était apparue dans les paumes tendues de Sanada. Il avait CRÉÉ cette pierre. Il n'existait pas et puis tout-à-coup, elle s'était simplement mise à exister ! C'est ridicule, je sais, mais je jure que ce que je dis est la pure vérité. Ce n'étais pas un tour de magie grotesque ou quoi que ce soit d'autre. Tout avait été parfaitement clair. Les paumes bien en vue, aucun mouvement, puis soudainement la pierre s'était formée, comme ça ! Pouvez-vous imaginez la panique dans laquelle je m'étais retrouvé cette nuit ? Me mettant à hurler, Sanada réussit finalement à me calmer, non sans l'intervention de Momo qui vint voir ce qui avait provoqué une telle réaction. Une fois celle-ci repartit, mon garçon m'expliqua finalement ce qu'il en était. L'explication était elle aussi bien ridicule, mais voici à quoi elle ressemblait : «Il avait utilisé le contraire des courts enseignements qu'il avait eu de la part de son maître ninja. Pendant près d'un an, il s'était mis à se pratiquer, à essayer tant bien que mal les exercices que lui avaient conseillés son ancien professeur, en vain. On lui avait dit que le but du Genjutsu était de manipuler l'univers à l'esprit de l'autre, mais vu son incapacité à lui de voir l'univers selon l'esprit de l'autre, il avait travaillé sur un moyen de manipuler les sens des autres autre que par son esprit. Il avait essayé non pas de manipuler l'esprit, mais le corps, les sensations. La vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher, voilà ce qu'il avait essayé de manipuler. Le physique, non pas le mental.» Il continua de me parler encore et sans cesse de ses théories, de comment il s'était inspiré du concept de base de ce dit Genjutsu pour développer quelque chose de nouveau, de prodigieux, sa cécité l'ayant aidé à y arriver, lui ne voyant rien et devant donc se concentrer avant tout sur les autres sens au contraire du Genjutsu qui reposait principalement sur le recours de la vue plus que n'importe lequel autre sens, même si elle touchait principalement à l'esprit humain. Je n'ai rien compris d'autre, je dois bien l'admettre. Néanmoins, je pris la pierre dans ma main. Elle était solide, dure ; elle était comme une pierre au toucher. Je l'ai même lancé au sol ; elle avait le bruit d'une pierre. Je l'ai senti ; elle avait une petite odeur minérale, comme une pierre. Je l'ai même léché ; elle avait un goût tel on pouvait s'attendre d'une pierre. Je ne comprenais rien, je ne comprenais plus. Comment était-il possible de créer quelque chose de si, de si... physique ? Cette roche ridicule existait aussi bien que moi ! Ne sachant que faire, que dire, j'ai quitté la chambre brusquement, sans même parler à mon fils, tout comme ce que je fis par la suite les jours qui suivirent, puis les années... À vrai dire, je lui parlais encore de temps à autres, mais que rarement. Aussi, je n'apportais plus le repas à sa chambre, lui qui ne voulait toujours pas en sortir. Les informations que j'avais gagné à son sujet ne m'intéressaient même plus. Tout ce que je voulais était d'oublier mon fils et son «pouvoir» qu'était le sien. Je ne voulais pas rien savoir d'autre à son sujet ni de ses capacités, je voulais uniquement oublier tout ce que j'avais vu, tout ce qu'il m'avait dit, même si cela devait le rendre triste, même si cela devait gâcher aussi bien sa vie que la mienne... Je ne sais pas comment lui définissait ce qu'il m'avait montré, mais moi je sais comment je le définis à ce jour ; il s'agissait du pouvoir de CRÉER. Le pouvoir des dieux et des dieux seuls. Aucun humain, aveugle ou pas, ne pouvait posséder une capacité semblable... C'était démentiel, tout simplement. En fermant les yeux de la sorte, j'espérais qu'un jour il oserait se montrer devant moi, banalement, me souriant et me disant que l'autre soir n'avait été qu'un mauvais rêve, qu'un incroyable tour de magie. Trois ans s'écoulèrent où chaque jour je pensai à cela, le gardant pour moi-même, essayant d'oublier ma peur insensée de mon fils que je ne voyais qu'une à trois fois par semaine au mieux, et que pendant quelques minutes. Il avait désormais quatorze ans.

Un jour, il y a deux semaines exactement à partir du jour où j'écris ceci, ma soeur, Senna, est tombée malade. Gravement malade. Les docteurs ne pouvaient trouver ce qu'elle avait, mais visiblement elle était gravement atteinte. Elle restait à la demeure familiale, où les médecins se relayaient sans cesse à son chevet. Au bout d'une semaine, je n'en pouvais plus. J'aimais ma soeur. J'adorais ma soeur. Il fallait que je l'aide, de toutes les méthodes possibles... C'est pourquoi pour la première fois en trois ans j'allai cogner à la porte de mon fils, toujours dans sa chambre. En trois ans, isolé de la sorte... Avait-il travaillé à développer ce, ce, ce «don» ? En y repensant avec le temps, j'en étais venu à la conclusion que mon fils n'avait certainement pas développé une «technique». Ce pouvoir... Il avait dû le découvrir quelque part en lui, c'était la seule explication logique. De mon côté, je me refuserais toujours à croire qu'un être humain normal comme moi ne serait jamais capable de faire une telle chose. Mais peu importe. Ce jour-là je lui ai demandé une chose que je regretterai toute ma vie :

«Guéris ma soeur. Sauve ta tante.»
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Sam 30 Jan - 12:26
Le soir même, je l'accompagnai jusqu'à la chambre de Senna et tandis que lui entra à l'intérieur pour la soigner grâce à ses pouvoirs, car il m'avait assurer entre-temps qu'une telle prouesse lui était possible, moi je montai la garde à l'extérieur, m'assurant que personne ne puisse assister à quoi que ce soit que Sanada ferait à ma soeur. Quinze à trente minutes plus tard, une attente beaucoup trop longue selon moi, cet inconnu qu'était devenu mon fils quitta la chambre. Il m'assura que tout allait être pour le mieux, que Senna serait à table dès demain en parfaite santé, à la surprise de tous... Ce qui fut vrai. Dès le lendemain, après une nuit où je n'étais pas arrivé à trouver le sommeil, Senna descendit de sa chambre à la surprise de tous, l'air en parfaite santé. Hier à peine, elle n'avait même plus la force de quitter son lit ! Mon père et mes frères s'en réjouirent comme on pouvait s'y attendre, plusieurs servantes mêmes faillirent s'évanouir sous l'effet du bonheur ; ma soeur était très aimée de tous... Désolé, j'en ai incroyablement mal au coeur à écrire ces lignes, alors je vais me presser de conclure mon récit... Peu importe les détails. Cinq jours plus tard, je me retrouvai seul avec ma soeur dans sa chambre pour notre partie d'échec quotidienne à deux. Elle était une farouche adversaire, il faut bien que je l'admette. Ce soir-là, non seulement ne sut-elle pas pour notre partie d'échec quotidienne, mais aussi une fois que nous nous apprêtâmes à débuter la partie, elle me demanda de lui expliquer les règles, ce que je fis. De plus, pendant que nous discutions en cour de partie, je pus rapidement constater qu'elle ne se rappelait pas d'une multitude de choses. Je m'empressai d'écourter ce moment en sa compagnie pour aller rejoindre Sanada et de lui demander ce qu'il en était. Qu'était-il arrivé à la mémoire de ma soeur ? Il s'écroula en larmes devant moi, s'excusant, me suppliant... Avant de m'avouer que ma soeur était morte. Ce soir-là, essayant de la guérir, il l'avait tuée par accident. Son corps s'était transformé selon lui, était devenu monstrueux... Elle était morte dans des souffrances inimaginables sous son intervention. Ne sachant pas quoi faire, il avait créé une nouvelle femme pour remplacer ma soeur, dans laquelle il implanta un maximum d'informations à sa disposition, puis avec son aide quitta par la fenêtre pour dissimuler le corps de l'originale hors du manoir avant de revenir me voir dans le couloir.

En y repensant sans cesse depuis cette affirmation qui me laissa bouche bée, j'en suis venu à la conclusion hier que je me devais de trouver une façon de tuer Sanada, de tuer un tel monstre... Je ne saurais expliquer mes motivations profondes et j'irais même jusqu'à dire que je les ignore complètement dans les faits, néanmoins je suis convaincu au fond de moi qu'il s'agit là de la bonne chose à faire... Je dois corriger l'existence d'une telle erreur de la nature, du monstre qui a tué ma soeur bien aimée et qui a osé la remplacer par une créature de chair comme elle, une créature qui saigne qui plus est ! Je l'ai vu saigné quand elle s'était coupé le bout du doigt lors du dîner hier ! Je l'ai embrassé sur la joue même, cette chose... Elle est réelle, elle est vivante ! Elle vit ! Peut-être même croit-elle être la vraie Senna... Je ne peux pas permettre cela. Je ne connais rien de l'étendue de ce que Sanada peut vraiment faire, il me l'a bien prouvé avec ce mannequin de chair, mais ce matin, avant qu'il ne quitte pour la nouvelle demeure familiale vers le nord du Japon avec mon père, je dois mettre fin à cette folie étant le seul au courant... Je n'ai jamais rien dit à personne pour que l'on ne me croit pas fou, alors je me dois d'assumer seul désormais, d'assumer le rôle de gardien non seulement de cette famille mais peut-être du pays en entier si cela se trouve. Le soleil a déjà quitté la cime de l'horizon...

Cher bout de papier qui a su écouté du début à la fin le récit de ma rencontre avec mon supposé fils, je te dis merci. Je vais maintenant aller mettre un terme à la vie de cet enfant qu'il y a six ans déjà devait mourir. Je me fiche désormais de ce qui se déroulera... Qu'on m'attrape ou non après le meurtre m'est égal.

Je crois qu'au point où j'en suis je me suiciderai quand j'en aurai fini... Le secret de l'existence d'un tel démon doit disparaître avec moi. Ceci est mon dernier cadeau à ce monde.
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Sam 30 Jan - 12:27
Journal de Shayu Taikuri,
cinq jours après la quatrième pleine lune de l'année du tigre.

Ça alors...

Il est impossible à quiconque de comprendre ce que j'ai ressenti à lire ces précédentes lignes... Non, je ne suis pas Shayu Taikuri. Qui suis-je dans ce cas pourriez-vous être tentés de demander ? Excellente question. Qui suis-je ? Je ne saurais le dire moi-même, mais il est certain que d'après ce que mon «père» disait de moi dans ces précédentes lignes, je pourrais aussi bien me présenter comme étant un monstre, pourquoi pas ? Ou un dieu ? Pourquoi pas un dieu ? Ça sonne bien tout de même. «Sanada le légendaire dieu de la création». Vraiment, je trouve que ce nom sonnerait très bien... Il faudrait que j'y songe dans le futur. Pour l'instant, contentons-nous de «Sanada», car ne s'agit-il pas la d'un beau nom ? Un nom simple, avec beaucoup de fois le son «a» à l'intérieur... Que demander de plus comme appellation ? Si vous lisez ces lignes, sûrement avez-vous déjà compris que Shayu n'a pas réussi à me tuer, bien que la question quant à savoir si je peux réellement mourir pourrait faire surface. Supposons néanmoins un instant que je puisse mourir, voulez-vous bien ? Et bien dans ce cas, nous pouvons aisément considérer que je ne suis pas mort, même pas une seule fois. Je ne suis pas réellement intéressé à parler de moi, aussi vais-je simplement vous parler de l'histoire de Shayu Taikuri, l'homme qui jadis me donna un toit une fois ma précédente vie terminée. Je vais vous parler de son histoire à partir de là où il l'avait laissé sur ces lignes, bien qu'elle soit très brève. Non, je ne vous le laisse même pas en suspens, je l'affirme haut et fort : «MOI, SANADA, J'AI TUÉ MON PÈRE!!!!!! ÇA VOUS EN BOUCHE UN COIN, HEIN ?! ET EN PLUS, C'EST LA DEUXIÈME FOIS QUE JE TUE UN DE MES PÈRES!!!» Que de plaisirs à être moi, vraiment... Pourtant, avec le recul, je peux affirmer sans problème que je me fiche complètement de toutes ces histoires grotesques. Oh, je ne suis pas un monstre sans coeur pour autant, ne vous méprenez pas ! Seulement, de quel droit pourrais-je pleurer la mort de quelqu'un que je n'ai jamais vu ? (Vous avez compris la blague ? Oui ? Non ?... Pas grave.) Blagues à part, je ne suis pas ici pour confesser des crimes. Seulement, en ouvrant ce journal par hasard plus de trente ans après la mort de mon père adoptif dans la chambre qui fut jadis la sienne au manoir Taikuri et en découvrant tout ce qui s'était déroulé dans sa tête à cette époque, j'ai ressenti le besoin de continuer son récit inachevé à sa place, même plus de trente ans après ces événements. Pourquoi ? Peut-être un sursaut émotif, je n'en sais rien en fait. Cependant, vous vous rendez compte de la tête que j'ai faite quand, pendant que je regardais à travers les vieux rapports de voyages de Shayu, je suis tombé sur ce journal racontant à partir du mi-parcours l'histoire de sa rencontre avec moi ? À l'origine, je ne voulais que ressentir une vague de nostalgie et en apprendre un peu plus sur cet homme en fouillant dans quelques uns des documents poussiéreux sommeillant dans cette chambre toute aussi poussiéreuse dans ce manoir encore plus poussiéreux, jamais je ne m'étais attendu à trouver le résumé de ses pensées ici. Bon, maintenant que je vous ai situé dans le temps, sur mes intentions en écrivant ici et sur ma raison d'avoir trouvé ce journal dont j'aurais dû être le dernier à connaître l'existence, je vais débuter ce récit que je vous ai promis il y a peu. En plus, je vais compléter certains trous que mon prédécesseur n'avait pu remplir dans son conte.

Ce matin-là, je n'étais qu'un enfant sommeillant dans mon lit, ou un adolescant de bas âge, selon la façon dont vous voyez les choses. J'étais éveillé, toujours confortablement allongé dans mon lit sous mes couvertures. Cette journée-là, je devais partir très tôt en compagnie de mon grand-père vers la nouvelle demeure familiale où il m'avait proposé d'aménager avec lui entre autres personnes. J'avais accepté, me disant intérieurement qu'il s'agirait là d'une excellente façon de quitter la fausse Senna ainsi que mon père, que je ne désirais plus du tout revoir. Je voulais fuir, fuir très loin. Loin de la seule personne au monde en laquelle j'avais eu confiance et qui jadis m'avait accueilli sous son toit pour ensuite me rejeter et qui maintenant me regardait avec dégoût et haine à chaque fois qu'il me voyait. Naturel comme désir, n'est-ce pas ? Toujours est-il qu'il entra dans ma chambre peu de temps après le levé du soleil ; je savais que le soleil venait de se lever par la sensation de la chaleur du soleil sur ma peau même si je ne le voyais pas. Il s'est approché de moi suite à cela, prétextant prendre de mes nouvelles... Il ne fallait vraiment pas être particulièrement intelligent pour constater, même sans la vue, que quelque chose ne fonctionnait pas dans ce tableau. Il avait dû se dire, et à juste dire, qu'attaquer par surprise un aveugle était chose aisée, même si vous étiez devant lui ; il était impossible pour un aveugle comme moi de voir si quelqu'un tenait une arme en main. Cependant, je sus dès son entrée dans la pièce que quelque chose ne fonctionnait pas et dès qu'il fut près de mon lit et que je sentis un mouvement brusque de son bras, je me poussai immédiatement sur le côté jusqu'à en tomber en bas de mon lit. J'avais une intense douleur sur les deux joues et sur le nez, comme si quelque chose m'y avait tranché, aussi je sentais un liquide me couler le long des joues et même jusque dans ma bouche... Ça avait le goût de sang. Mon père venait de me trancher à la tête. Immédiatement, il sauta vers moi par-dessus le lit, où il tituba un peu maladroitement, me permettant juste ce qu'il fallait pour ramper vers l'arrière et éviter une nouvelle attaque mortelle, selon ce que j'en eus l'impression. Il me hurla ensuite que je devais mourir, pour tout ce que j'avais fait, pour tout ce que je pouvais faire, pour tout ce que j'allais faire. Un katana apparut dans mes mains à ce moment et mon visage reflétant une colère et une rage incontrôlable dirigea mon bras d'aveugle, qui par chance réussit à trouver le corps de mon père avant que son arme à lui ne trouve le mien. Puis, il mourut.

Je sais, je sais... je ne mets pas autant d'ardeur que je ne le devrais pour décrire la mort de Shayu, mais que puis-je vous dire de plus ? Vous décrire son visage, son arme ? Je suis aveugle... Ce que je peux vous dire par contre, c'est que je crois bien que mon arme se logea par miracle directement dans son coeur, ce qui abrégea ses souffrances et les miennes par la même occasion ; croyez-vous pouvoir imaginer les pensées qui traversent l'esprit d'un enfant tenant une épée passant à travers le corps de son parent ? Je ne crois pas. Moi non plus d'ailleurs. Mon esprit devint aussi blanc qu'un linge à ce moment-là et paniqué, ne sachant que faire... Je fis apparaître un homme adulte devant moi, qui détruisit la fenêtre de ma chambre et me prit sur ses épaules pour m'aider à descendre du deuxième étage. La chute fut quelque peu brutale, mais pas trop. Suite à cela, nous fuyames tous deux jusque dans la forêt proche, tout en suivant un chemin qui finirait par nous mener à une route conduisant à une ville portuaire... Je me rends compte quand je relis ce que j'ai écrit que j'ai loin d'avoir le talent de romancier que Shayu avait fait preuve pour écrire ses passages à lui dans ce journal. Peut-être reflétait-il mieux ses émotions que moi quand il écrivait ? Malgré mon goût pour la poésie, je ne semble pas être capable de correctement écrire mes pensées à ce sujet... Pas à leur juste mérite en tout cas. Mais oui, mon récit se termine ici. Je me rends bien compte que je n'ai sûrement rien dit de ce que vous vouliez lire ici, mais que rajouter d'autre ? J'ai simplement disparu pendant trente ans sur une petite île tout de même bien peuplée à proximité du Japon, ne sachant même pas si j'étais recherché pour la mort de mon père adoptif... Il est vrai que de mettre le blâme sur un jeune de quatorze ans, aveugle, aurait peut-être été étrange. J'ai vécu une vie simple de pêcheur pendant trente bonnes années, des femmes ici et là et je dois bien l'admettre deux hommes une soirée où j'avais un peu trop bu... Je crois que je vais arrêter l'alcool pendant un temps et plutôt me mettre au café, je commence à un peu trop abuser des joies de l'ivresse... Bref, au bout de ce temps je me dis qu'il était plein temps d'aller prendre des nouvelles de la famille Taikuri et je me suis infiltré dans le manoir pour des motifs de commerce, où je me suis enfermé dans la chambre, à ma grande surprise, encore intacte de Shayu. TRENTE ANS s'étaient écoulés et personne n'avait touché à la chambre. Il est vrai que la demeure était tellement grande qu'une multitude de pièces demeuraient vides mais tout de même. Bref, c'est là que j'ai trouvé ce livre et que je me suis mis à écrire dedans. Simple mon histoire, pas vrai ? C'est comme ça que j'ai toujours vécu, sur des coups de tête...

...

D'ailleurs, puisque je ne semble pas avoir de grands talents de narrateur, je pourrais peut-être finalement vous parler de moi. Je ne voudrais pas que mes éventuels lecteurs puissent s'ennuyer après tout ! Il s'agit du journal d'un dieu tout de même ! D'accord, d'un dieu qui un soir avait trop bu et avait fait des choses insolites avec deux autres hommes, mais il ne faut pas juger d'après le passé...

Bref, que dire sur moi si je ne parle pas de mes pouvoirs, n'est-ce pas ? Je dois dire pour commencer que je ne connais pas non plus la vérité exacte sur mes capacités. D'où elles viennent, je ne saurais le ire exactement. À la base, je m'étais simplement inspiré du principe de base du Genjutsu qui était de manipuler la réalité dans l'esprit d'une personne, un concept spirituel, pour 'adapter à l'univers physique. Ce serait la façon la plus simple de décrire la chose, j'imagine. Néanmoins, je ne sais pas réellement si cela est là tout le secret de mes capacités... Serait-ce un pouvoir unique que je posséderais ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est qu'il est vrai que j'ai travaillé à l'élaboration de techniques manipulant tous les sens de l'être humain ainsi même que leur environnement, oubliant totalement le domaine de leur esprit qui lui m'était totalement inaccessible, du moins à cette époque. Peut-être qu'à la longue, à travailler sur ces techniques, j'avais fini par débloquer une capacité innée à chaque humain se cachant en eux ? Ou peut-être avais-je tout simplement un don ? Je l'ignore sincèrement... Tout ce que je peux vous dire, c'est ce que je peux faire au moment où je vous parle. À chaque jour dans mon enfance, après avoir appris de la part de mon sensei que le Genjutsu m'était innaccessible, je m'étais entraîné à développer ce «Jissaijutsu», tel je nomme mes «techniques». Au début j'ai simplement travailler sur un procédé pour stimuler le sens du toucher, mais rapidement mon procédé à évoluer et bon... En moins de trois années, j'avais atteint des niveaux incroyables. Je pouvais créer des choses, n'importe quoi ! Des pierres ridicules au début, après des ustensiles, puis finalement des animaux ! Ce qui était effrayant dans tout cela était que tout ceci me paraissait d'une banalité... Dès que je réussissais à créer quelque chose, je voulais créer quelque chose de plus gros, et puis d'encore plus gros, sans jamais m'arrêter... Jusqu'à ce soir où j'ai créé ma plus belle invention à ce jour : mon premier être humain. J'avais recréé ma tante Senna ! Une copie parfaite, avec du sang, des organes, des émotions et tout ! Le seul problème est qu'elle n'avait pas les souvenirs de l'originale, mais on ne peut pas tout avoir non plus je crois. Sur le moment, dans mon esprit de garçon de quatorze ans lorsque j'avais recréé une femme, une femme aussi belle et séduisante que ma tante Senna était, du moins à ce que j'avais entendu dire, je m'étais dit pouvoir me créer mon propre petit groupe d'esclaves sexuels... génial, pas vrai ? Cependant, la pensée ne fit que me traverser l'esprit, heureusement... Ceci dit, quand on parle de sexe facile... Il faut dire qu'après avoir essayé de guérir l'originale ce qui se solda en un échec monstrueux, je n'étais pas vraiment dans l'état d'esprit de faire autre chose qu'une copie de sauvegarde, non pas d'une secte de femmes aux belles courbes répondant au moindre de mes fantasmes.

Premier détail intéressant sur mes pouvoirs : Bien qu'étant aveugle, je peux créer des choses telles que les gens les connaissent, même si moi je ne peux réellement les voir. Comme ma tante Senna, que je n'ai jamais vu. Elle existait, les gens savaient ce à quoi elle ressemblait, alors j'ai pu créer quelqu'un lui étant identique. Étrange, n'est-ce pas ? Je n'ai aucune explication pour cela... Peut-être que mes pouvoirs influent sur es perceptions de l'esprit des gens également ?

Deuxième détail intéressant sur mes pouvoirs : Ce que crée, je peux le détruire. Ce que je ne crées pas, je ne peux le détruire. Autrement dit, si je copie une belle femme et que je couche avec cette copie, je peux la faire disparaître une fois que j'en ai assez de l'entendre parler. Pour l'originale, c'est une autre histoire par contre...

Troisième détail intéressant sur mes pouvoirs : Avec le temps, j'ai même réussi à influencer sur l'esprit des gens ! Je ne saurais l'expliquer encore une fois.

Quatrième détail intéressant sur mes pouvoirs : Je peux manipuler les choses existantes, même si je ne peux les détruire. Je peux bouger la matière organique et matérielle sans problème, en plus d'être capable de les modifier. Je peux changer le corps d'une personne, lui faire pousser un bras à la limite si je voudrais je crois bien... Une soirée d'ailleurs, je m'étais amusé dans un bar à grossir la poitrine de toutes les femmes jusqu'à-ce qu'elles aient toutes au moins chaque sein encore plus gros que la tête ! Je suis à peu prêt certain qu'aucune n'est partie seule ce soir-là...

Que dire d'autre ? Ah, oui, je sais... Avec le temps, j'ai découvert une façon de me rendre moi-même immortel. J'ai manipulé mon propre corps, je l'ai rajeuni. De temps en temps, à toutes les décennies, j'ai pris l'habitude de ma rajeunir. En plus de quoi, étant maladroit et provoquant souvent des rixes dans les bars, j'ai pris la peine de changer un peu mon corps... J'ai des abdos durs comme vous pourriez pas imaginer désormais ! J'encaisse tous les coups comme si de rien n'était désormais ! Encore une chance, car je sais très bien que je suis d'une lenteur incroyable. Peut-être pourrais-je changer cela plus tard ? La super-vitesse, pourquoi pas ? En fait, je n'aime pas trop l'idée... J'y repenserai en tout cas. Les abdos d'acier au moins ça impressionne les femmes, mais un homme «super-rapide», ça j'ai des doutes...
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Sam 30 Jan - 12:28
Je crois bien que vous savez tout sur moi désormais ! Je sais que je n'ai pas rempli tous mes blocs de mon histoire comme j'aurais pu... Mais je reverrai ça plus tard. Parler de ma vie de la sorte, très peu pour moi. En fait, j'ai une raison d'avoir pris la peine de mettre toutes ces informations sur moi ici bas ; si jamais je rencontre un enfant tel que moi je l'ai été, j'utiliserai ce petit journal pour lui faire comprendre à quel point il est difficile de vivre avec un pouvoir tel que le nôtre. Je hais mon pouvoir. Je ne veux pas l'avoir. J'ai fait de nombreuses erreurs jusqu'à présent par la faute de mes capacités et j'ai peur d'encore en faire... Je crois que je vais simplement me mêler dans la foule dite «normale» pendant encore quelques années et voir par la suite... Quand je jugerai mon heure venue, je redonnerai à mon corps son âge réel... Je ne sais pas quoi faire de ma vie, ni de ces pouvoirs qui sont miens. Je veux disparaître de ce monde. Mais avant cela, je veux connaître l'amour, le vrai, ainsi que donner mes connaissances à un autre enfant tel moi je l'ai été... Est-ce qu'un telle chose existe en ce monde ? Je parle là autant du vrai amour qu'un autre être tel que moi. J'espère que oui.

Oh, pour terminer, vous vous demandez sûrement comment j'ai fait pour ire et même écrire dans ce journal en étant aveugle ? Très simple. Au moment où j'écris ce livre, j'ai des yeux. Je vais me les retirer dès que j'aurai fini par contre, mais pour l'instant, je vois... Ceci fait parti des choses de la nature que je ne veux sous aucun cas manipuler. Je sais que ce ne fait aucun sens, mais il faut bien que j'aie chercher un peu d'équité pour ma pseudo-immortalité, pas vrai ? De plus, je n'ai toujours pas retiré cette cicatrice au niveau de mon nez, celle que mon père m'a fait le jour où il a essayé de me tuer... Cela non plus, je n'y toucherai jamais. Ce sera à jamais mon symbole représentant que je ne suis qu'une anomalie demandant à être exterminée.

Génial, hein ?

FIN DU JOURNAL

Notes annexes : Sanada se promène en permanence avec tout le document présenté plus haut sur lui. De très nombreuses années se sont écoulées depuis qu'il a écrit ces lignes, bien plus que des décennies. Il a évolué depuis et a acquis un certain niveau de maturité (En quelque sorte.) bien au-dessus de ce que vous voyez présentement. (Fiez-vous à ses descriptions au début de la prez.) Désolé de finir par expliquer le reste de son histoire avec ces quelques lignes minables de fin, mais j'avoue avoir eu la flemme d'écrire encore quinze ou vingt paragraphes, sans compter qu'ils auraient été hors journal... Vous pouvez me le pardonner vous croyez ? >.<
Miyamoto Musashi
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Ame Gakure
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Sam 30 Jan - 12:51
Bienvenue Ryu.

Tu seras validé en tant que Chuunin de Kiri avec 130Pts de Carac de base.

Je te conseille de revoir ta mise en page. Mettre des pavés les uns après les autres juste en mettant un [center] au début du post, ça le fait moyen x) (c'est une des raisons pour laquelle tu n'es que Chuunin).

Ensuite, il serait pas mal que tu lises le BG du forum et celui de Naruto pour bien t'intégrer au jeu sans le moindre souci Wink

Seront à éviter les petites phrases du style
De très nombreuses années se sont écoulées depuis qu'il a écrit ces lignes, bien plus que des décennies.
Alors que le perso n'a que 26 ans x)

Bon jeu à toi quoi qu'il en soit ^^
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