[Entrainement] Apprendre le Henge avec Maman.

Le soleil se cachait, le ciel était chargé d'épais nuages menaçants et la température était assez fraîche. Le printemps avait enfin fait son apparition au pays de la Foudre, nous changeant grandement des affres d'un rude et long hiver qui nous avait longtemps torturé sous le froid de ses larmes gelées. Les rigueurs de ma morne saison étant passées, Kumo redevenait peu à peu un endroit où il faisait bon vivre, pour ceux qui s'étaient habitués aux grondements de tonnerre et aux terribles averses. Le temps était idéal pour aller se promener dans les rues du village ou encore aller se reposer dans les montagnes. Je n'avais pas souvent de temps à moi à cause des cours à l'académie et de l'examen qui se rapprochait dangereusement, et j'essayais donc d'en profiter le plus possible, même s'il ne m'était laissé à ma disposition qu'une seule et malheureuse heure. Ayant presque durement travaillé toute la semaine durant, je peux enfin profiter des deux jours de liberté que m'offrent le weed-end pour essayer de décompresser.

Libéré de toutes mes obligations, je n'étais plus obligé de me lever aux aurores, je n'étais plus obligé d'avaler en vitesse deux-trois céréales pour ne pas arriver en retard, je n'étais plus obligé de lutter en permanence avec la fatigue, mais le plus important dans tout cela, c'était que pendant ces deux journées entières, je n'étais plus obligé de rien faire. Mes parents et mon grand frère étant généralement trop occupés avec les montagnes de paperasses qui leur étaient imposés chaque jours, à cause de leur travail dans les centres de recrutement du village, je pouvais profiter pleinement de cette courte mais brève liberté pour vaquer à l'occupation qui me plaisait.

Me rendant compte que ma vie est aussi vide qu'une bouteille de saké après le passage d'un alcoolique, je me suis contenté, du moins le début de cette première journée, de rester assis à lire dans mon lit un manga dans lequel un espèce de chevalier du futur venait sauver une pauvre paysanne en détresse. Ce qui me perturbe le plus dans ces belles histoires, c'est que le prince doit toujours épouser une pauvre fille qui s'est transformée comme par magie en belle princesse. Chaque fois que je lis ce genre de chose, un question me vient à l'esprit : nous accepteraient-elles si elles étaient les reines et nous de simples roturiers? Pour moi, il est clair que la réponse est non. Les femmes sont vraiment toutes des égoïstes.

Me rendant compte que ma vie était aussi vide qu'une bouteille de saké après le passage d'un alcoolique, je me suis contenté, du moins le début de cette première journée, de rester assis à lire dans mon lit un manga dans lequel un espèce de chevalier du futur venait sauver une pauvre paysanne en détresse. Ce qui me perturbe le plus dans ces belles histoires, c'est que le prince doit toujours épouser une pauvre fille qui s'est transformée comme par magie en belle princesse. Chaque fois que je lis ce genre de chose, un question me vient à l'esprit : nous accepteraient-elles si elles étaient les reines et nous de simples roturiers? Pour moi, il est clair que la réponse est non. Les femmes sont vraiment toutes des égoïstes.

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Pour une raison qui m'est encore inconnue, une subite envie de m'entrainer au ninjutsu me prit tout à coup. Peut-être était-ce à cause de l'examen des génins qui se rapprochait qui sait? Et, de toute façon, je sentais que cette journée allait être franchement pourrie, alors autant mettre à profit tout ce temps libre pour tenter de réussir ma future épreuve. Je le sais déjà, j'ai un énorme retard sur certains de mes camarades de classe, comme par exemple ce misérable petit Denko qui semble maîtriser déjà quelques techniques élémentaires. Moi, tout ce que je sais faire...La réalité est dure à avaler, mais je ne sais strictement rien faire.

C'est ainsi que je suis allé chercher un de mes livres de cours, qui traînait quelque part sous mon lit tant il était intéressant, pour commencer à apprendre à utiliser une nouvelle technique de base. Il était hors de question que je laisse ce nabot frimer d'avantage de temps devant la classe, moi aussi je veux être admiré. Cet étrange manuel scolaire était couvert de poussière, si bien que je ne pouvais même plus voir l'annotation « ninjutsu pour les nuls » marqué sur la page de couverture. Fier d'avoir retrouvé ce petit manuscrit, je me suis allongé sur le ventre sur mon lit pour en commencer la lecture.

Malheur, je venais de prendre conscience de la difficulté de ces techniques. Ne contrôlant vraiment pas bien mon chakra, il me semblait vraiment difficile d'en apprendre une seule : même le Henge, qui paraissait être la plus facile à apprendre de toutes, était visiblement hors de portée pour quelqu'un comme moi. Cependant, je ne devais surtout pas abandonner, qu'aurait pensée KillerBee-sama de moi s'il avait appris que je n'étais même pas capable d'utiliser une technique de base? Rien de très positif je pense. C'est ainsi que je me rendis donc au chapitre où les explications concernant la technique de métamorphose était inscrites, cherchant désespérément à en comprendre le fonctionnement.

Les mots s'enchainaient dans un ordre que je ne comprenais pas, à vrai dire, ces longs ensembles de lettres avaient sur moi l'effet d'un puissant laxatif. Aussi, luttant pour éviter de tomber dans un sommeil profond, je suis allé m'asseoir sur une chaise du salon, espérant secrètement qu'un de mes parents s'intéresse à mon travail et décide de m'y aider. Continuant ma lecture aussi longue que fastidieuse, je rêvais en même temps de ce que pourrait me réserver l'avenir, m'imaginant en pleine mission aux côtés du raikage et de KillerBee-sama, affrontant courageusement le monde et ses dangers. Mais un rêve n'est qu'un rêve, et j'aspirais profondément à le faire devenir réalité.

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Debout au milieu de la salle à manger, j'essayais tant bien que mal de malaxer mon chakra, pour pouvoir au mieux l'utiliser et apprendre rapidement la technique que je désirais. Ayant déjà commencé à m'y entrainer en cour, je peinais à rassembler tous les souvenirs que j'avais de ces derniers : ils étaient comme flou, lointains, embrouillés. Si j'avais su, j'y aurais prêté une bien plus grande attention. Tout ce que j'en avais retenu, c'était qu'il fallait que je projette dans mon esprit l'image de la personne ou de l'objet dont je voulais revêtir l'apparence. Et pour moi, la seule personne à laquelle je tenais absolument à ressembler n'était autre que KillerBee sensei.

Pleinement concentré sur l'image de cet homme, j'ai usé d'une petite quantité de mon chakra pour la distiller dans tout mon corps, priant de toutes mes forces de pouvoir obtenir un résultat un tant soit peu probant. À ma grande surprise, et à pour mon plus grand plaisir, je m'étais royalement planté. Certes ma peau était devenue noire, mais je ressemblais alors à un gros morceaux de charbon de bois informe habillé d'un espèce de t-shirt blanc miteux. C'était un spectacle vraiment pitoyable, si bien que ma mère, lorsqu'elle m'eut vu dans cet état là, ne me reconnu pas immédiatement, et poussa un cri suraigu qui voulait tout dire. Je m'étais royalement planté...

Un grand sourire aux lèvres, je regardais ma mère faire un bond en arrière en hurlant. Très amusé par cette scène que je trouvais particulièrement hilarante, je repris mon apparence normale pour pouvoir lui montrer à quel point elle s'était laissée abuser. « Yo M'man, tu voudrais pas m'aider à aider la star de la famille à utiliser le Henge? » Je dois l'avouer, ma manière de parler à ma mère ne me plaît pas du tout, mais bon, quand je lui parle comme ça, j'ai l'impression que je prends chez elle une place que je n'aurai très certainement jamais : Bref. Elle devint alors rouge de honte, ou de colère je ne sais pas exactement, et me répondis sèchement « Bien sûr mon chéri, je vais te montrer comment utiliser cette technique ».

Toute la matinée durant, elle m'expliqua patiemment tout ce qu'il me fallait savoir pour prétendre maîtriser ce nouveau jutsu. Plus patiente que d'habitude, elle partageait avec moi un plaisir indéfinissable que je ne voulais pas risquer de voir s'arrêter. Avec un peu de chance, le week-end prochain, je pourrai à nouveau avancer avec elle dans la voie du ninja. Toutes les apparences que j'avais jusque-là revêtis se rapprochaient vaguement de celle de l'homme que je vénérais tant. La teinte de la peau était la bonne, ses lunettes de soleil étaient correctement placées, ses vêtements semblaient êtres tous à la bonne place. Les seuls petits points noirs qui venaient entacher ce tableau presque parfait étaient le nez qui était trop pointu, la chevelure qui était encore bien trop ébouriffée, et ses lèvres qui s'évertuaient à être bien plus pulpeuses que les vraies.

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Après avoir dévoré un excellent repas de midi, ma mère et moi sommes allés continuer notre entrainement dans le jardin. Les nombreux nuages qui parsemaient le ciel dans un ordre confus plus tôt dans la journées s'étaient envolés, laissant ainsi les rayons lumineux de ce dernier inonder le village de sa chaleur bienfaitrice. Maintes tentatives se révélèrent par la suite êtres lamentables, mais je ne désespérais pas, j'étais sûr que, tôt où tard, je finirai par comprendre le fonctionnement de cette maudite technique.

Plus le temps passait, et plus je sentais que je m'approchais du résultat tant escompté. Grâces aux nombreux conseils judicieux de ma mère et à ces encore plus nombreux encouragements, je me sentais comme pousser des ailes. Après maintes tentatives infructueuses, je commençais à toucher du doigt ce que je tentais désespérément d'obtenir. La projection de l'image que je me faisais de KillerBee était bien trop floue que pour me servir de cible, c'était là qu'était tout le problème. Je dus donc prendre l'image de ma mère pour résoudre ce petit soucis. Juste avant l'heure du gouter, je parvenais enfin à me transformer presque entièrement en ma mère : mais curieusement, cette dernière semblait de plus en plus vexée alors que mes formes s'approchaient de plus en plus des siennes.

Tout à coup, alors que je commençais vraiment à désespérer, j'eus une révélation : puisque ma mère semblait visiblement très vexée par le fait que je puisse autant lui rappeler que son physique est...disgracieux, j'ai continué à m'entrainer en prenant pour modèle mon père. Et presque immédiatement, ma chère génitrice ce mit à m'applaudir fiévreusement. Par miracle, j'avais enfin atteint mon objectif, je m'étais transformé en la réplique exacte de mon père. Ou plutôt, la version réussite de mon père, car je dois l'admettre, lui non plus n'a pas été très gâté par la nature. En fait, je suis la seule chose que ma famille ait un jour réussi.

3 Points de RP + Premier pré-requis pour l'examen Rempli. Il reste plus qu'à le passer XD

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