Rendez-vous avec la lune

Le nom du monde n’est que Souffrance.

Chevelure noire dans le vent, immobile, sereine. Ce délectant de toutes les sensations qui parcouraient son corps : ce frisson lui remontant l'échine, cette mèche retombant le long de ça joue, le sifflement du vent à ses oreilles. Silhouette immobile. Inébranlable. Esprit torturé, dans la brume, une immense brume, sans cesse renouvelé dans son esprit, brume insondable rempli de conflit, de haine, de remord. Une seule vérité en ce moment le parcours, celle du moment présent. Il est là, comme d'habitude hors des limites imposées par les règles, il aime cette sensation, son esprit s'entraine dans cette lassitude qui est la sienne et qui le met devant une réalité que peu partagent ou apprécient, ce moment unique qui fait que toutes les barrières s'effondrent. Un repos, une bouffé d'oxygène. Les souvenirs affluèrent, ne pensant plus, voyant les rivières rouges se dessiner autour de lui, fermant peu à peu les yeux, la fatigue oppressant son être, voyants ses souvenirs, l'enfance, le passage à la maturité, la maturité, les joies, les bonheurs, les haines, les pleures. Mais toujours ce visage lisse, impassible, ses yeux d'où semble émerger toute une sagesse acquise malgré son jeune age. Un esprit en souffrance. Une souffrance voulue et accepter depuis longtemps, souffrance dans un monde de souffrance. Pour tant un espoir, paraissant si mince, sorti d'un rêve de la délivrance, une petite voix, brisant les frontières, ouvrant les portes, chassant le brouillard, que rien ne peu entraver, elle apporte réconfort et force à ceux qui l'entendent, elle se fait plus forte, détruisant le désespoir à chaque intonation, ouvrant l'esprit à la liberté, puis disparait, déjà si lointaine. Un rêve.
L’adolescent fit son premier pas. Puis un deuxième, en quelques secondes il avait déjà atteint de la vitesse, il continua à accélérer. Ce reconnectant peu à peu à la réalité, pourtant toujours insensible au paysage qui défilait sur ses côtés, bondissant de branche en branche. Le vent soufflait de manière brutale, balayant, pliant tout sur son passage, le ramenant totalement à la réalité. L'astre solaire déjà haut dans le ciel, dispensait ses raillons sans modération. Toute une lumière bienfaitrice dans cet univers et si peu de personne pour en apprécier l'essence et la nécessité.

Le temps défilait également, l'ombre n'avait en ce moment ni but, ni mission. Seulement l'envie de jouir d'une liberté qui serait bientôt annihilé. Tenaillé par sa vengeance il allait en effet bientôt passé à l'action, traquer inlassablement sa proie. Un soupire de lassitude le parcouru. D'un mouvement souple il s'arrêta sur la cime d'un arbre, dominant la forêt, droit, cheveux aux vents, yeux fermé. Il huma l'air, doucement puis rouvrit les yeux. Un sourire énigmatique ce dessina sur son visage cynique. Il changea de direction.

Souplement l'ombre silencieuse atterri sur l'eau, sans provoquer le moindre remou. Le kimono des shinobis d’oto flottait devant la légère brise qui venait de se lever. Autour de lui l’eau. Un océan de pureté. Tâche insignifiante dans un bleu apaisant. Seul trouble dans cette harmonie parfaite : le jeune homme. Hypnotisant l’atmosphère de sa présence magnétique. Magnétique et pourtant si banal. Noir, sombre, des yeux, une chevelure, rien de plus. Une simple ombre. Tout ici semblait normal, cependant le dernier des Uchiha avait appris depuis longtemps à ne se fier ni aux apparences ni à une apparente « réalité » une réalité qu'il magnait si souvent qu'elle devenait trop subjective à son gout. L'homme n'avait ni bandeau, ni arme en vue. Seul un large kimono blanc attaché d’une épaisse ceinture mauve. Son regard se leva vers le ciel, un léger sourire se dessina sur son visage. Le soleil était encore haut dans le ciel et il avait devant lui de longues heures avant que le soleil ne se couche pourtant la luminosité baissait déjà peu à peu, ce n’était plus qu’une question d’heure pour que l’astre solaire laisse bientôt totalement disparaitre pour laisser sa place à la Dame de la nuit. L’homme à la chevelure noire s’arrêta, ferma les yeux, respirant à plein poumon l’air vivifiant, il s’accroupit, laissant quelques gouttes glacer se déposer sur sa langue, douce sensation de froideur l’envahissant, calmant son pou, apaisant son cœur. Une raison précise justifiait sa venue dans ce lieu reculé des falaises de Kumo, à cet endroit la vallée formait comme une cuvette ou reposait ce lac qui disposait en son centre d’un petit îlot. Tout semblait si calme, reposant, stagné, comme figé pour toujours dans une réalité de beauté. Ici il ne serait pas dérangé par des patrouilles de Kumo, le village était à des kilomètres à l’est, la seule crainte qu’il pouvait avoir était que l’organisation Keisatsu est retrouvé sa trace. Depuis son irruption au sommet des Kages la situation était devenu intenable pour les Nukenins, pour une fois tous les villages faisaient front commun, toutes les puissances ninjas alliés dans un but précis, rétablir l’ordre et capturer les Bijuus libérés par Madara. Traqué et en position d’infériorité l’uchiha était obligé de fuir, de se cacher d’être constamment en alerte. Un travail épuisant l’éloignant de plus en plus de son objectif, les rares moments comme celui ci était propice à l'entrainement. D’un bon savamment calculé le déserteur se retrouva sur a motte de terre au milieu du lac. D’un geste souple Sasuke défit le haut de son kimono et commença à enchainer une série d’étirement.

Bientôt il aura rendez-vous avec Dieu.

Le ciel pleurait et se muait peu à peu en brouillard. Les gouttes de pluies dégoulinaient sur le torse du jeune homme, se mêlant à sa sueur. La terre disparaissait sous un voile gris, le ciel au dessus des montagnes était plombé et des lambeaux de nuages nacrés flottaient comme des bannières sur les versants. Elle approchait.. La nuit armé de ses griffes d’obscurité. Les cèdres aux troncs zébrés de pluie ruisselaient d'humidité sur les versants des montagnes. Au milieu de ce terre plein, Sasuke Uchiha était assis, le visage masqué blanchâtre déjà épuisé par les exercices qu’il s’était imposé. Il attendait, plus qu’une heure et dieu allait faire son apparition, s’élever grandement dans le ciel, l’illuminer de ses reflets d’argents.

En une fraction de seconde Sasuke bondit puis disparu, a la place ou il se trouvait 2 Shuriken plantés dans la terre, un ninja masqué apparu au milieu de la clairière, un kunai a la main tous ses sens en éveil alors que la voix du Uchiha résonnait dans toute la vallée .. « Es-tu fou ? Un homme qui ose me traquer seul, ne peut être qu'un fou ou un demeuré...» l'écho de la voix se fit entendre pendant quelques secondes, avant qu'un silence mortel ne se pose sur la scène, Sasuke pouvait voir d'où il était la sueur et les légers tremblement des mains du chasseur. Un petit frétillement de l’eau se fit entendre avant que Sasuke apparaisse dans la brume comme sortit d'un rêve, il regarda l'inconnu qui mit quelque temps avant de réagir et de lancer le Kunai en direction sa direction. Le kunai arriva en pleine tête du Uchiha avant que le clone n'explose.... Sasuke se trouvait déjà derrière le chasseur son sabre a la main, un suintement morbide se fit entendre avant que la lame ne transperce l'épaule du chasseur qui poussa un effroyable cri avant de s'écrouler sur l’îlot la main sur son épaule meurtri. Sasuke regarda le chasseur qui n'était surement pas un ANBU, peut-être juste un ridicule chasseur de prime qui c'était fait avoir par un simple clonage basique. Son sabre s'arrêta a quelque centimètre du visage de l'inconnu pour lui enlever le masque, c'était enfaite un jeune garçon pas plus de 16 ans, surement tenté par l'appât de la prime sur sa tête, ou peut-être juste un inconscient en quête de renommé. Sasuke ne le sut jamais, car déjà il venait de se retourner laissant le garçon blesser seul au milieu de l’îlot. Il n’était pas d’humeur à tuer un ninja plus jeune que lui, il devait donc fuir.

Si un jeune garçon de 16 ans avait réussi a le débusquer, des ninjas de plus haut niveau devait trainer dans le coin, il bondit une seconde fois en direction de la forêt à l’ouest du lac. Concentrant tout son chakra dans ses pieds, il se mit a courir, ses enjambés étaient assourdit par la l'humidité encore présente sur les branches, le rendant presque indétectable. Au bout de quelques minutes de course il s'arrêta devant un immense arbre seul au milieu d’une clairière Il atterrit souplement sur la terre ferme et son regard se leva vers le ciel, la nuit l’avait englobé et dieu sortait de sa tanière. Il arrivait, lentement mais inéluctablement, il sortait comme tous les soirs, s’étendait paisiblement, dévoilant sa divine face au monde qui l’ignorait. Sasuke était venu pour lui, il pouvait le voir tous les jours mais ce jour n’était pas un jour comme les autres, il allait dialoguer avec dieu, essayer de le comprendre, aller jusqu’à même l’absorber ! Il voulait son pouvoir, ce pouvoir qu’il avait subis jadis, ce cauchemar le hantant depuis toujours, aujourd’hui il allait l’affronter. Il le voyait déjà, si éclatant, si magnifique. Le Tsukuyomi, le dieu de la lune. Mais surtout l’illusion la plus puissante du monde du Genjutsu, la plus puissante et la plus dangereuse, contrôler tous les sens d’un adversaire le faire souffrir, le torturer au limite de la folie, courber l’espace temps à un tel point que dans la réalité s’écoule une simple seconde alors que dans le monde créé, le monde contrôle 72heures des pires souffrances sera écoulé. C’est ce pouvoir qui l’attirait aujourd’hui, qui le narguait dans le ciel.
Les souvenirs étaient là, toujours, immanquablement il surgissait à la vue de l’astre nocturne, les souvenirs de cette nuit ou tout n’était que souffrance, les corps gisants sur le pavé, l’odeur de sang, de mort. Cette ombre de dessinant devant l’astre, son frère le contrôlant.

Aujourd’hui ce pouvoir était à sa porté, maitriser un tel pouvoir serait sa vengeance.

Et tout commence, tout se dessine d’abord, une esquisse, comme un peintre troublant, courbant, ajustant la réalité à son bon vouloir des plaques se crées, elles englobent ce monde, l’englobe lui, il tourne ainsi dans un univers parallèle qui peine à se créer. Il vole, il est hors des limites imposés par toute règles, défiant les loi de l’univers pour créer son univers, les plaques de sa réalités s’ajustent, tout marche, tout fonctionne, tout semble si simple, comme un château de carte se montant peu à peu, se construisant comme un chant poétique sous-marin, inaudible et pourtant si présent. Sa terre promise, son monde à lui, son monde noir de torture, il le touche, il le foule et pourtant tout semble si imparfait si inconstruit. Ce bruit cette lumière se déclenche dans sa tête, elle le persécute, ce son, cette vitesse qui s’enrichie dans son crâne elle le mords, le fait basculer, le trouble. Les questions se bousculent, sa tête bouillonne, il a mal, son crâne va exploser, il semble prit en étau entre deux forces contraires qui le perdes, il se perd dans ce monde, il s’accroche, il sent sa raison vaciller, son intelligence de plier, son bon sens se faire happé par cette force destructrice et folle qui le maitrise. Il est projeté, puissamment expulsé de cette réalité, il s’effondre, la tête prise dans ses mains, des larmes s’écoulent sur ses joues, il a peur, il tremble, le retour a la réalité est brusque, l’astre l’éclaire encore, rien a changé et pourtant son esprit peine à se remettre. Faire qu’un avec ses idées, ne faire qu’un avec une autre réalité, c’était l’enjeu, faire remontrer toute la noirceur de son âme pour créer ce Genjutsu maudis.

L’évidence est là, aussi certaine que désespérante : il a échoué.

Un mois c’était presque écoulé, et inlassablement chaque jour Sasuke s’entrainait. Il avait compris qu’il n’obtiendrait pas cette technique par un simple travail donné en une fois, cela serait fait au terme un long processus, un apprentissage lent et calculé. S’imposer une discipline de travail devenait alors primordial, chaque jour il s’asseyait dans cette clairière, et se concentrait à créer tous les jours un peu plus une parcelle de réalité. Chaque entrainement nécessitait l’activation du mangekyou sharingan, et il savait qu’une trop grande utilisation de sa pupille aurait des résultats désastreux. Alors des journées entières était consacré a son développement musculaire, à des activités en toutes sortes ayant pour but l’augmentation de sa rapidité, de ses réflexes, mais machinalement il revenait à l’étude du Tsukuyomi, les possibilités de ce Genjutsu était infinie il le savait, il en avait fait les frais, il avait gouté au poison de cette technique il en savait donc bien plus sa valeur. Être victime du Tsukuyomi était synonyme d’un marquage à vie par cette technique, jamais quelqu’un pourra oublier les 72heures passés dans ce monde parallèle. Certain ninja en on même perdu la raison.
Parfois l’uchiha retournait au lac pour pécher du poisson, le corps du jeune garçon qu’il avait blessé n’était plus là, le sang était toujours présent, il en avait perdu beaucoup mais pas assez pour être mort, il devait être encore vivant, quelque part dans ces montagnes à guérir lentement de sa blessure. La nuit l’Uchiha exténué s’allongeait dans la clairière et regardait la lune, ce croissant de lune, il ne pouvait s’empêcher de rêver de cet astre millénaire, qui de son regard argenté regardait le monde depuis la nuit des temps. Combien de guerre et de massacre avait-il vu, quel était son secret ? La pleine lune allait approché, plus que 5jours et ça 30jours exactement qui se sera écoulé depuis l’épisode du lac. Une nouvelle pleine lune, il y voyait comme un signe à l’accomplissement de sa formation, il devait y arriver, il le fallait. Se permettre de rester plus longtemps n’était pas envisageable, pas avec tous les troubles secouant le monde Shinobi.

L’incident arriva le jour du 30èmes jours dans la soirée. C’est à cet instant que l'escouade de chasseur de prime débarqué, elle se posa silencieusement en formation à quelques mètres du Uchiha. Sasuke reconnu tout de suite parmi les hommes en retrait le garçon qu’il avait amoché. Il le regardait d’un regard presque désolé, comme si il réprouvait ce qui allait se passer. Un sourire germa sur son faciès, d’un pas assuré il franchit la distance qui le séparait du premier Ninja. Ceux-ci, en combattant chevronnés, progressaient avec circonspection, veillant à se couvrir mutuellement, il possédait la plus part des sabres de combat, leur corps musclés étaient protéger par une tunique blanche. Ses yeux s’ouvrirent dévoilant son sharigan. Sasuke se dirigea vers le plus proche. Il avançait d'une démarche souple et aérienne, paumes ouvertes, bras détendus, sans paraitre se soucier du Ninja, ou de son Katana. L'Uchiha entra en action qu'au moment ou la lame de son adversaire accélérer par le Chakra fendait l'air. A cet instant précis ou convergent tous les possibles, cet instant que seul un ninja d’exception peut discerner, ou du moins d’un ninja possédant l’incroyable pupille. Une seconde plut tôt, son adversaire aurait changé son coup vertical en revers, une seconde plus tard il lui aurait fendu le crâne, Sasuke, d'un mouvement aussi fluide que de l'eau, passa a un millimètre de la lame d'acier. Sa main droite ce posa sur celle du Ninja tandis que son coude gauche, lancé avec une violence incroyable et pourtant parfaitement contrôlée, lui défonçait la trachée-artère. Le ninja était mort avant d'avoir toucher le sol.

L'Uchiha bondit en arrière alors que 3 shurikens venait d'être lancé en sa direction, il se retrouvados à l’abre, son propre sabre sortit de sa manche, dans un geste rapide. Il regarda le garçon qui avait lancer les shurikens, un garçon à peine plus vieux que lui, il venait certainement de tuer son père à l’instant ce qui justifait ce regard de haine. Pauvre fou pensait-il, ce n’était pas des ninjas chevronné d’un village, aucune tactique n’avait été mise en place, il le voyait. L'Uchiha lui laissa un regard meurtrier pour bien lui faire comprendre que sa mort, n'était plus qu'une simple question de seconde. Il allait repartir a l'attaque, quand les 4ninjas qui restèrent se mirent en ligne, l’action se passa étonnamment vite, ils enchainèrent simultanément des attaques Raiton, l’attaque fut dévastatrice, 4énormes boules d’électricité lancé à pleine vitesse vers l’Uchiha ne pouvait pas esquiver dos à l’arbre, Sasuke du son salut à un réflexe basique de se jeter vers le sol pour esquiver le gros de l’attaque. Son bras droit blessé lacha son sabre. Pourtant l’Uchiha paraissait toujours aussi calme serein, comme si la blessure qu’il avait eu au bras n’avait au fond aucune importance, qu’il n’était qu’une question de temps avant que les corps des ninjas soient dévorés par les corbeaux. Il soupira, reprenant son sabre dans sa main gauche pour parer les deux Kunais qui arrivaient en sa direction, il regarda le chasseur de prime le plus proche de lui pour lui faire comprendre que son temps était compté. Les deux ninjas l'observaient. Conscients que c’était eux ou lui.. Ils s'élancèrent. Si rapides que leurs mouvements semblaient irréels, ils se croisèrent comme deux courants d'énergie.... Un coup de vent passa sur la scène, l'affrontement était déjà fini, les ninjas regardaient Sasuke un sourire surpris sur les lèvres, puis doucement, il bascula en arrière. Leurs têtes roulèrent jusqu'aux pieds du Uchiha... Sasuke se retourna et fit trop petit bond en arrière pour se replacer à sa place initiale. Il ne restait plus qu’un combattant, l’adolescent qu’il avait épargné sur le lac, tramblant, n’arrivant même pas à maintenir son sabre devant lui, sa garde si faible, son air si innocent. Sasuke abaissé son sabre dont des gouttes de sang dégoulinait, il faisait maintenant nuit, et l’astre lunaire montait, le dieu Tsukuyomi approchait. Il était au porte de son royaume, et s’élançait sur son territoire.
Le regard de Sasuke plus noir que jamais se posa sur la silhouette de sa victime. Sa voix impérial et sourde à toute pitié.

« C’est terminé. »

Le ressentir, le former, le prolonger dans son être. Tout devenait important. Il avait passé près d’un mois à réfléchir comment utiliser ce jutsu, comment constituer cette autre réalité, cet assemblage de plaque, de masque, pour construire cette architecture titanesque et illusoire. Le moment était venu.
Souvenir, rien que des souvenirs.
Et lui. lui. Il parlait tout le temps de la mort. Tout le temps... Pour la défier, la vaincre. Parce qu'il le savait, qu'on allait tous y passer, c'était sa vie de le savoir, et c'était pour ça qu'il fallait se sentir et s’aimer, et se tenir à se bout de vie qu’il nous reste. « Haïs moi, maudit moi, et accroche toi pathétiquement à la vie » tellement répété, cette petite voie, cette rengaine, perpétuelle et incessante... Cette indélébile de petite voie. Elle aussi il aurait tellement voulu la tuer.

Mais tout s’accélère, tout s’enchaine. Le noir, il est mort maintenant. Des pensées fusent si contradictoire, si irréelle. « Il y a un mur dans ta tête jeune Uchiha, un cœur, un cœur dans ta tête » La lune parle si fort. « Tu regardes ce mur » Le mur, tu le vois, tu regardes ta lumière s’éteindre. C’est ta lumière qui meurt. Brise-le. Brise ce mur. Maintenant. C’est ce mur Sasuke, il est ainsi, il corrobore le sens, annihile la raison, c’est un vif d’argent, si brutal, si prompt. Tu es l’incompétent, l’hostile, mauvais. Pernicieuse irruption dans un monde qui te dépasse, ton sang chaud, si fluide. Ton sourire, tu peux sourire. Sourire pour croire que rien n'importe, souris pour te forcer à feindre de vivre, souris sous l'épée suspendue de la mort, souris toute ta vie à en crever et jusqu'à ce que tu en crèves de ce permanent sourire. C’est ton fardeau, porte le. Traite fardeau. Les gober, futiles souvenirs, table de mémoire. Le changement, il est là, le maudis, c’est ton commandement de le hair, lui dieu, déchire, déchire le ce précepte sans fin, et sa chute si furtive, sans vertu, ce menteur, sera brisé. J’en suis sur, cri, hurle ton désespoir et la nuit t’englobera. Met le feu, le feu à tout ce monde, sublime, transcende et accepte de le créer.
Tout vient, tout part aussi raide et misérablement que le chatoiement d’une lame à la lueur de la lune, dansant dans un monde de vie. Il se concentre, froidement, tout se construit ses yeux plongés dans le regard fixe, plongé inlassablement il lutte, tout son esprit commandé par sa folle volonté, volonté omnipotente, transcendant son être, le détachant de ses liens, de ses chaines qui le clouaient au sol, vivant, il se sent libre, sa réalité, la sienne il la plonge, la dispose, l’impose. Force et intelligibilité de la pensée face à ce monde, les plaques apparaissent, se façonnent, la lune brille, elle l’observe, le nargue, mais il est là dans ce labyrinthe, dans le noir complet de sa pensée, à lui d’y tracer les lignes, les courbes.

Et vient l’explosion.

Et la terre promise fut, et les pieds de marbre se dessoudèrent de cette réalité imposée. Un soupire, une respiration haletante, le chaos si trouble si confus qui était en place dans son esprit avait laissé place à un silence de mort, le ninja était là devant lui enchainé par sa propre volonté, cloitré, emmuré dans ce qui allait être son pire cauchemar. Sasuke exultait, sa réalité était là, une seule pensée n’habitait plus que son être.

« J’y suis. »

Spoiler:

Technique validée pour cette fois (c'est bien parceque ton sharingan te pompe tout tes PdT x))

Fait attention les prochains fois cependant, 4 posts d'entrainements sont demandés, pas une histoire de 4 posts dans laquelle est disséminée un pseudo entrainement :p

Sinon, quand tu te sentiras prêt pour affronter Danzo, fait moi signe, on organisera ça avec le MJ Wink